- Ligue 1
- J4
- Nice-Marseille (0-3)
Alexis Sánchez, on tombe sous le charme
De nouveau aligné en pointe de l'attaque marseillaise face à Nice, Alexis Sánchez a été le grand bonhomme de la victoire convaincante de l'OM à l'Allianz Riviera (0-3). En dehors de son doublé, le Chilien a affiché une activité de tous les instants dans le pressing et la construction, pour sa deuxième titularisation dans un OM qui l'a déjà adopté.
« Avec des joueurs comme ça, c’est forcément plus simple de jouer au football. » Cette passe décisive de velours, comme souvent à Marseille, est signée Dimitri Payet. Au micro de Prime Video après la victoire marseillaise à Nice (3-0), le Réunionnais est revenu sur sa relation naissante avec Alexis Sánchez, joueur qui lui a adressé le plus de ballons, et inversement, face à l’OGCN : « On arrive à se trouver dans les petits espaces. On a échangé à l’entraînement, il faut le réaliser en match. Il a su marquer deux buts et nous a fait beaucoup de bien », a poursuivi le numéro 10 marseillais, sous le charme, comme toute la Canebière.
Un vestiaire séduit
Accueilli comme une rockstar à son arrivée à Marignane début août, Alexis Sánchez commence à justifier l’euphorie provoquée par son atterrissage à l’OM. Après une première entrée convaincante à Brest, il avait déjà affiché de belles promesses lors de la victoire contre Nantes. « Alexis a fait un très bon match, il a été de toutes les actions. C’est très positif », appréciait alors Igor Tudor. « Il peut se passer plein de choses quand il touche le ballon, c’est un grand plus pour notre équipe », ajoutait Jordan Veretout, qui espérait « le voir marquer rapidement ». Un souhait exaucé dès le match suivant, ce dimanche, à Nice, où le Chilien était de nouveau aligné en pointe, avec Dimitri Payet pour la première fois dans son dos.
Et l’association tant attendue, et promise par Igor Tudor, n’a pas tardé à faire des étincelles. Avec Payet et Guendouzi derrière lui, Alexis Sánchez a rayonné dans une défense niçoise aux abois face à ses déplacements incessants. Aussi à l’aise pour enclencher le pressing que gagner les duels, fixer les centraux adverses, jouer en remise, combiner dans les petits espaces et finir les actions, le Niño Maravilla a livré une partition sans fausse note. Son doublé témoigne d’ailleurs de sa palette offensive avec un premier pion plein de classe, sur un enchaînement contrôle frappe supersonique, pour expédier un missile en pleine lucarne. La deuxième, en renard après avoir initié l’action en combinant, prouve qu’à 33 ans, l’ancien ailier a toujours des jambes de feu et un appétit intact.
1 – Alexis Sánchez a inscrit au moins un but lors de chaque saison depuis ses débuts dans le top 5 européen en 2008/09. Sur la période, seuls Luka Modrić, Kevin Gameiro, Karim Benzema et Lionel Messi ont réussi pareille performance. Expérience. #OGCNOM pic.twitter.com/EUAfhcbRQJ
— OptaJean (@OptaJean) August 28, 2022
« C’est la grande classe ! »
Après le départ d’Arkadiusz Milik, bradé pour 8 millions d’euros (prêt payant d’un million d’euros plus une option d’achat de 7 millions non obligatoire), la question du remplacement du Polonais avait été balayée par Pablo Longoria. La performance du Chilien est venu appuyer cette position, pour son troisième match avec l’OM, sa deuxième titularisation de rang. Certes, c’était face à des Niçois particulièrement apathiques, sans doute encore marqués par leur prolongation européenne de jeudi soir, sans Thuram ni Gouiri au coup d’envoi. Mais la méforme niçoise ne doit pas discréditer la performance de Sánchez, qui semble déjà s’être adapté au système de Tudor. « Le coach prépare toujours le match, fait des recommandations. Mais finalement, ce sont les joueurs qui décident du match. Je suis chanceux d’avoir des joueurs de talent. Alexis (Sánchez) a de la qualité. On est content de l’avoir. Mais il n’est pas le seul », a d’ailleurs salué le coach croate après la rencontre.
Et le technicien marseillais n’était pas le seul à vanter les louanges du nouveau numéro 70 de l’OM « C’est un joueur très important pour nous. On sait la carrière qu’il a faite, il va beaucoup nous aider cette saison. Il est très efficace, il lui a fallu deux tirs, deux buts », a de son côté salué Guendouzi. « C’est la grande classe, mais s’il frappe 10 fois, il la met 9 fois là. C’est ce qui fait la différence avec les grands attaquants » , a ajouté Clauss à propos du premier but du Chilien, avec qui l’entente technique fait déjà des étincelles. Le tout dans un derby qui avait tout du premier gros test de la saison pour l’OM, passé avec succès, sans trembler. S’il est trop tôt pour tirer des conclusions ou même affirmer que l’arrivée d’Alexis Sánchez est une réussite, on peut au moins s’accorder sur le fait que ces promesses de la fin de l’été sont belles. Reste à savoir si elles seront confirmées dans les semaines qui viennent.
Par Adrien Hémard-Dohain