- Ligue 1
- J27
- Lille-Lyon (3-3)
Alexandre Lacazette, retour à point nommé
Entré à vingt minutes du terme, Alexandre Lacazette a d'abord concédé un penalty avant d'arracher le match nul ce vendredi à Lille en claquant un doublé. Absent depuis un mois, il a fait du bien à une équipe à qui il manquait terriblement.
Un Lacazêtre vous manque, et tout est dépeuplé. Orphelin de son capitaine depuis sa sortie à la pause du match face à Lens, le 12 février dernier, l’OL a enfin pu compter sur le retour de l’adulte prodige. Et qu’est-ce qu’il avait manqué à cette jeune équipe lyonnaise ! Entré à vingt minutes du terme, Alexandre Lacazette a immédiatement montré pourquoi il était indispensable pour les Rhodaniens cette saison, en claquant un doublé leur permettant d’arracher un point à Lille (3-3) ce vendredi. Enfin, pas immédiatement. Parce qu’après seulement sept minutes sur le pré, l’ex-Gunner sort le bras du mur sur un coup franc des Dogues et donne à Jonathan David l’opportunité de s’offrir un triplé en transformant son second penalty de la soirée. « C’est vrai que ça avait très mal commencé pour moi avec cette main dans la surface. C’était un sentiment étrange parce que c’était la première fois que je vivais ça », a-t-il raconté en zone mixte.
« C’est quand il n’est pas disponible que tu t’aperçois que marquer des buts devient compliqué »
L’habituel capitaine, qui avait laissé son brassard à Corentin Tolisso, rattrape rapidement sa bévue en marquant de la tête après un excellent centre d’un autre entrant, Saël Kumbedi. Il conclut ensuite son retour en permettant à l’OL d’arracher un point franchement inespéré dix minutes plus tôt : « Bradley (Barcola) combine bien sûr le côté, puis il centre en retrait. Au bon moment, je dis à Coco (Tolisso) de la laisser parce qu’il allait la prendre, et avec le travail qu’on a fait hier avec le staff, je réussis à la mettre au fond. » Il aurait même pu s’offrir un triplé dans le temps additionnel, et une victoire dantesque, mais sa reprise du gauche lèche le montant lillois. Jusque-là peu inspirés, les Gones ont été transformés dès lors que Lacazette a pénétré sur la pelouse. « Il nous a fait du bien quand il est entré. Il nous apporte de la confiance. On sait qu’il marque des buts, il fait des passes », a détaillé Barcola après ce match nul prolifique.
La mauvaise prestation des Lyonnais aura au moins précipité le retour de Lacazette. « On a attendu, on a attendu, on a attendu… Et même là, il avait quasiment un temps de jeu limite. Dès que j’ai pu, je l’ai fait entrer ! Je plaisante, mais c’était prévu », a confié Laurent Blanc en conférence de presse après la rencontre. Lors du match nul frustrant dimanche dernier face à Lorient, le club lyonnais avait montré toute sa difficulté au moment de conclure. En l’absence du leader, ni Rayan Cherki, ni Bradley Barcola, ni Amin Sarr, ni Moussa Dembélé n’ont su remplacer son sens du but. « Quand tu as la chance d’avoir un joueur comme ça, tu aimerais qu’il soit toujours disponible. C’est quand il n’est pas disponible que tu t’aperçois que marquer des buts, ça devient compliqué », a expliqué son entraîneur.
✨ 𝐋𝐞 𝐜𝐥𝐮𝐛 𝐝𝐞𝐬 𝟏𝟒𝟗 ✨
Avec son doublé ce soir, @LacazetteAlex rejoint la Légende Bernard Lacombe au deuxième rang du classement des meilleurs buteurs de notre club ! 🥈
🤩 Magistral Général 🫡 pic.twitter.com/br18bAB6iL
— Olympique Lyonnais (@OL) March 10, 2023
Avec ce doublé, Lacazette culmine donc à seize pions en Ligue 1, un joli total pour son retour, lui qui n’avait plus dépassé la barre des quinze buts en championnat depuis son départ de la capitale des Gaules, en 2017. En claquant ses 148e et 149e buts sous la tunique rhodanienne, il recolle même à Bernard Lacombe au classement des meilleurs buteurs du club, et n’est plus devancé que par les 222 buts de Fleury Di Nallo. « Je suis très content et très fier, parce que Bernard Lacombe est une légende du club », a-t-il savouré. Nul doute qu’il souhaite également devancer son aîné au nombre de Coupe de France à son palmarès, en la brandissant victorieusement le 29 avril prochain au Stade de France.
Par Léo Tourbe, au stade Pierre Mauroy