- France
- Ligue 1
- 36e journée
- OM/AS Monaco (2-1)
- Notes
Alessandrini héros maladroit, Abdennour héros blessé
Solide jusqu'à la sortie d'Abdennour, Monaco s'est fait piéger dans le dernier quart d'heure pour un OM pas des plus convaincants. Qui a toutefois pu compter sur un Alessandrini branché sur courant alternatif.
Olympique de Marseille
Mandanda (7) : Cueilli au bout de 50 secondes de jeu, Steve n’a finalement pas eu tant de boulot que ça. Deux belles sorties devant Martial et Wallace, deux poings fermes sur la chiche en angle fermé de Fabinho. Sans peur et, donc, sans reproches.
Mendy (5) : Quand il centre, Benjamin trouve la touche. Quand il tire, Benjamin trouve un partenaire. Le jeune latéral vient d’inventer le concept de dyslexie balle au pied.
Nkoulou (6,5) : A failli se farcir Moutinho avant de négocier parfaitement les un-contre-un qu’il a dû gérer. Heureusement pour l’OM, car Morel pensait déjà à sa prochaine balade dans la garrigue avec ses terre-neuve.
Morel (3) : Avant de se faire humilier, Jérôme Boateng avait au moins eu la décence de réaliser un bon match. Pas Jérem’.
Lemina (4) : Le jeune Marseillais à la dégaine de chanteur de mauvais RnB a du talent dans la roulette, moins dans la relance qui amène le premier but. Mario, oui nan. Souvenirs. Remplacé par Fanni (45e), couloir ardent.
Romao (4,5) : Si tous les chemins mènent à Romao, celui du talent a préféré esquiver les pieds du Togolais. Quelques coups pour compenser.
Imbula (6) : Les mêmes jambes qu’Adriana Karembeu, sans l’envie de les lui caresser. Et pas uniquement parce qu’il rate ses passes. Remplacé par Thauvin (63e), qui a amené un peu de dribble dans cet océan de médiocrité.
Ayew (6) : Pacquiao/Mayweather ? Un combat de bonnes sœurs à côté du duel Raggi/Ayew. Mené aux points, Dédé a finalement emporté la partie grâce à un joli crochet de la tête. KO !
Payet (6) : Moins inspiré que d’habitude dans ses transmissions, Dimitri possède tout de même la faculté de transformer une bouse de Mendy en passe décisive. Un incroyable talent.
Alessandrini (7, puis 5, puis 9) : Habitué à jouer les lofteurs, Romain aura tout connu lors de cette rencontre : un contrôle du bras qui se transforme en passe dé, des insultes entendues jusqu’à Cassis pour cette contre-attaque gâchée, puis la joie du but décisif. Lofteur up and down, mais lofteur number one.
Gignac (2) : Le boss de l’attaque de l’OM n’a pas honoré sa couronne en étant un gros invisible. André « Boo » Gignac. Remplacé par Batshuayi (56e), Michy bomba (à dire vite).
AS Monaco
Subašić (4) :Un bel arrêt de la main droite sur une frappe d’Alessandrini, une sortie de kamikaze devant ce même Romain lors du premier but. « Anthony, une réaction pour votre trophée de meilleur gardien de la saison ? »
Kurzawa (5) : Un match plutôt sérieux, voire trop sérieux. Car prendre plus de risques quand l’OM se noyait derrière aurait été de bon aloi. À cela, la blonde a préféré se faire discrète. Une chose rare et, donc, décevante.
Abdennour (8) : Dont la seule erreur a été de se claquer à 10 minutes du terme. Remplacé par Wallace (78e) et groggy.
Carvalho (5,5) : Efficace dans la lecture des trajectoires, Ricardo révèle son âge lorsque l’homme à ses côtés n’est pas à même de donner son corps à la science. Une pierre qui s’effrite avec le temps dans le mur de Jardim.
Raggi (6,5) : Dans son couloir ? OM no se va. Même s’il faut jouer des coudes ou distribuer une petite semelle.
Fabinho (6) : Une soirée de casseur. Les reins de Morel d’abord, les espoirs monégasques ensuite grâce à cette relance de l’exter sur le premier but olympien. Fabinho, un Breaking Bad.
Kondogbia (6,5) : S’il a fait le boulot devant sa défense, Geoffrey aurait pu se porter un peu plus vers l’avant pour forcer le break. Mais le Kondog a préféré son nid à l’aventure. Résultat ce soir : c’est cuit-cuit.
Moutinho (7) : « C’est pas le rouge, là ? » Non João, c’est une défaite.
Carrasco (5) : N’a que peu goûté la proposition de fellation d’Alessandrini. Pas plus d’attirance pour les frappes cadrées.
Silva (6) : Aujourd’hui, Bernardo tentait d’expliquer, buts à l’appui, que 15 millions n’étaient pas de trop pour ses services. Du coup, il a touché le poteau au moment où il pouvait tuer le match. Karma is a bitch. Remplacé par Bakayako (74e) qui, au-delà de réveiller le souvenir d’Ibrahima, n’a pas servi à grand-chose.
Martial (6,5) : Tout fou, Anthony a été plusieurs fois proche de prendre l’OM de vitesse et de battre Mandanda. Mais la loi est dure avec Martial, qui repart avec un sacré goût d’inachevé. Remplacé par Berbatov (84e) pour un petit footing.
Le compte-rendu de la rencontre
⇒ Résultats et classement de L1
Par Raphael Gaftarnik