- Balázs Dzsudzsák porté disparu
Alerte enlèvement : on a perdu Dzsudzsák
BA-LAZ DSU-DSAK. C'est un peu compliqué à prononcer, mais c'est le nom du footballeur hongrois le plus cher de l'histoire. Annoncé il y a quatre ans comme LA future star européenne, l'ancien pensionnaire du PSV Eindhoven tarde pourtant à confirmer son statut.
« Il a un talent incroyable. Il est rapide, fait de bonnes combinaisons, il peut passer son adversaire et finir sur un bon centre. On ne voit pas souvent des joueurs comme lui. Il a tout d’un ailier moderne. » Piet de Visser, le recruteur du PSV qui est venu le chercher dans le championnat hongrois, se souvient de la pépite qu’était Balázs Dzsudzsák. En 2007, le profil de ce gaucher avait totalement séduit le club hollandais. Passeur et buteur, les Hongrois espèraient grâce à lui revivre les plus belles heures de leur football national. On le disait même héritier d’un certain Ferenc Puskás…
Après cinq mois d’adaptation chez les Boeren, le capitaine de la sélection hongroise remporte le championnat hollandais et le trophée Johan Cruijff à titre personnel. Cette saison-là, le discret Dzsudzsák confirme son statut de grand espoir et explose les compteurs : 157 apparitions en Eredivisie et 54 buts. C’est bien au sein des Rood-witten qu’il gagne sa renommée, mais à l’été 2011, le PSV semble déjà trop petit pour lui. Sa puissance de frappe et sa qualité technique séduisent les plus grandes écuries européennes. C’est là précisément que tout bascule. Dans la catégorie des choix de carrière foireux, Dzsudzsák a fait fort. Un temps annoncé au Paris Saint-Germain, à l’AS Rome ou encore du côté de la Liga, Dzsudzsák choisit finalement… l’Anji Makhatchkala. Angie quoi ?
Exil russe raté
En juillet 2011, le petit prodige hongrois s’engage donc quatre ans avec le nouveau riche du football russe. À l’instar de Samuel Eto’o ou de Roberto Carlos, Balázs Dzsudzsák s’inscrit dans la liste de ces joueurs séduits par l’ambitieux projet de l’Anji Makhatchkala. Sauf… qu’ils n’ont pas du tout le même âge ! Lorsqu’il rejoint le club du Nord-Caucase, le Hongrois n’a alors que 24 ans et est en pleine ascension. Tout reste à faire. Une fois arrivé en Russie, c’est la déconvenue. Une demi-saison, huit petits matchs seulement et zéro but marqué plus tard, Dzsudzsák quitte le club en janvier 2012. Il s’envole alors pour la capitale russe et devient le joueur hongrois le plus cher de l’histoire en rejoignant le Dynamo Moscou pour la somme de 19 millions d’euros ! Le bonhomme s’affiche aux côtés d’une jolie blonde, une top-model hongroise, Linda Zimány, et apparait même aux côtés de Lionel Messi sur la jaquette de FIFA 2014… Le retour est annoncé.
Au Dynamo, on le croit revenu à son meilleur niveau. Et puis non : une passe décisive pour son premier match sous les couleurs du Dynamo, une autre la semaine suivante contre le Zénith. Puis plus rien ou presque, 6 buts seulement en deux ans et demi. De moins en moins régulier, l’effet Dzsudzsák retombe très vite. Finalement, les statistiques du jeune Hongrois auraient-elles été gonflées par le moindre niveau de l’Eredivisie et de ses défenseurs ? Comme bon nombre d’attaquants du championnat néerlandais partis s’exiler, à l’instar de Kuyt ou Luuk de Jong, ses buts se font beaucoup plus rares. Malgré une place de titulaire indiscutable , Dzsudzsák ne fait plus parler de lui, les têtes d’affiche de l’effectif moscovite étant plutôt Mathieu Valbuena, 30 ans, ou l’Allemand Kevin Kurányi.
En Turquie pour se relancer ?
Sous contrat jusqu’au 31 décembre 2015, Balázs Dzsudzsák pourrait pourtant quitter le Dynamo dès cet été selon le média hongrois Sport24. Bien loin des 19 millions d’euros exigés en janvier 2012, la valeur du Hongrois sur le marché des transferts est aujourd’hui estimée à… deux millions d’euros. À Moscou, les dirigeants du Dynamo auraient déjà rencontré ceux du club turc du Beşiktaş et seraient également en contact avec ceux du Galatasaray. Des options qui ressemblent de toute façon plus à une retraite anticipée qu’à un nouvel élan.
Par Sara Menai