- CAN 2017
- Petite finale
- Burkina Faso-Ghana (1-0)
Alain Traoré console le Burkina
Au terme d'une rencontre relativement fermée, le Burkina Faso a triomphé dans les tout derniers instants du Ghana grâce à un coup franc splendide d'Alain Traoré. Un succès minimaliste qui permet aux Étalons d’éclipser les Black Stars pour terminer sur le podium de cette CAN 2017.
Burkina Faso 1-0 Ghana
But : Alain Traoré(89e) pour le Burkina
Un joli lot de consolation. Cruellement éliminé par l’Égypte aux tirs au but en demi-finales, le Burkina Faso a arraché au bout du suspense la troisième place de cette CAN 2017. Et peut remercier Alain Traoré, auteur d’un coup franc magistral à la 89e minute, venu enjoliver un match indécis et longtemps pauvre en occasions.
Jordan Ayew, coups de patte et calebard
Mêmes enjeux, mais motivations a priori différentes au coup d’envoi. Le Ghana n’aligne pas son équipe type, André Ayew, Acquah et Gyan étant notamment cantonnés au banc, même si Jordan Ayew est bien présent en pointe. A contrario, le Burkina aligne ses meilleurs éléments, de Charles Kaboré, patron du milieu, à Bertrand Traoré, chargé d’animer le côté droit. Pourtant, même privé de nombreux titulaires, le Ghana attaque d’entrée. Dès la troisième minute de jeu, Yiadom fait l’amour à Coulibaly sur son côté gauche, avant de centrer pour Badu, dont la tête passe de peu à côté du but d’Hervé Koffi.
Mais la rencontre retombe vite dans un rythme plus sage, la pelouse désastreuse n’aidant pas les joueurs à développer du jeu. Les Black Stars gardent néanmoins la main, mais continuent de manquer de précision dans le dernier geste. Jordan Ayew, short baissé, calebard en évidence, est bon pied, bon œil ce soir. Ses coups de pied arrêtés permettent aux siens de mettre plusieurs fois en danger la défense des Étalons et Tekpetey touche même la barre sur corner peu avant la demi-heure de jeu. Le Burkina ne pique plus qu’en contre et, sur l’un deux, Nakoulma fixe Yiadom dans la surface avant d’envoyer sa frappe sur les panneaux publicitaires.
L’éclair d’Alain Traoré
L’ensemble reste plutôt terne et fermé pour une rencontre sans enjeu, qui invite pourtant les deux équipes à jouer sans pression. Problème : le second acte propose un scénario sensiblement identique. Le bilan en occasions est maigre, les maladresses techniques nombreuses, et le short de Jordan Ayew reste toujours aussi bas. Trop imprécises dans le jeu, les deux formations se créent surtout des opportunités sur coup de pied arrêté. Après un coup franc d’Ayew, Tekpetey s’envole pour smasher une tête, mais sa tentative passe juste au-dessus de la barre. Histoire de faire bouger un peu les lignes, Avram Grant dégaine ses gros calibres, Asamoah Gyan et André Ayew, qui entrent successivement en jeu.
Pas de quoi effrayer le Burkina, qui se crée la plus franche occasion de la seconde période par Bayala. Sur le côté gauche, le milieu galope plus vite que tout le monde jusqu’à la surface de réparation, mais perd son face-à-face avec Ofori, le portier ghanéen. Les penaltys se rapprochent comme une évidence, le match pour la troisième place se jouant sans recours aux prolongations. Puis Alain Traoré se réveille. Un coup franc aux trente mètres, excentré sur le côté droit. Une frappe somptueuse à la courbe imparable et le Burkina explose de bonheur. De quoi illuminer la CAN des Burkinabés qui, à défaut de remporter le tournoi, réalisent tout de même la deuxième meilleure performance de l’histoire de leur nation sur le continent, après avoir atteint la finale en 2013. De vrais Étalons.
Par Adrien Candau