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Ajax le Grand, roi de Batavie

Par Paul Bemer
Ajax le Grand, roi de Batavie

Ce soir, vingt heures, coup d'envoi de l'Eredivisie. Dans son écrin de l'Amsterdam ArenA, l'Ajax reçoit le Roda JC et compte bien lancer sa saison de la plus belle des manières. Focus sur un club qui se rêve en puissance quatre.

Le bilan de l’été

C’est bien connu, on ne change pas une équipe qui gagne. D’autant plus lorsqu’elle reste sur trois titres consécutifs. Cette année encore, l’Ajax verse dans la continuité. Et s’il reste un mois de marché estival, pour l’heure, l’effectif paraît stabilisé. Même les quelques départs annoncés du printemps dernier semblent partis pour rester. Au premier rang desquels figurent Siem de Jong et Christian Eriksen, les deux meilleurs buteurs du club. Toby Alderweireld, le verrou défensif de l’équipe, devrait lui aussi rempiler et pourrait donc faire la paire avec la seule véritable recrue de ce mercato, Mike van der Hoorn. Auteur d’une saison pleine et encourageante sous les couleurs d’Utrecht, l’international espoir batave s’est engagé contre 3,8 millions d’euros. Un joli pari qui vient s’ajouter à la mise posée sur Bojan Krkić. L’éternelle gueule d’ange façonnée au Barça et prêtée gracieusement par le club catalan tentera d’enfin lancer sa carrière dans un système de jeu proche de celui qu’il maîtrisait si bien à la Masia. Tandis qu’Isaac Cuenca, lui, fait le chemin inverse avec seulement 161 minutes d’Eredivisie à rajouter sur son CV blaugrana. Un avertissement ? Côté départ toujours, rien de trop grave à signaler, si ce n’est celui de Miralem Sulejmani vers Benfica. Ryan Babel, quant à lui, part cette fois-ci à la conquête des toilettes turques de Kasımpaşa. L’enfant du pays, qui semblait pourtant retrouver un niveau convenable dans son cocon rouge et blanc, recommence donc à faire n’importe quoi de son talent. Youpi.

Mais pour quoi faire au juste ?

L’objectif est simple et ô combien symbolique : remporter un quatrième titre d’affilée et ainsi réaliser un exploit inédit dans la longue et prestigieuse histoire du club. Un sacré pavé dont Frank de Boer écrirait également une bien belle page en rejoignant Johan Cruijff au panthéon des titres remportés, avec neuf sacres comme joueur puis entraîneur. Et si, en plus, l’Ajax parvient à s’offrir un huitième de finale en Champions League, la saison sera en tout point historique. L’occasion aussi pour Ilan Boccara, un jeune Franco-Hollandais né à Boulogne-Billancourt et formé au PSG, d’assumer pleinement son choix de carrière.

Coefficient de résistance au naufrage

« Dieu a créé le monde, mais ce sont les Hollandais qui ont créé les Pays-Bas » , affirme le dicton. Avec un pays dont le quart du territoire se situe sous le niveau de la mer, le gouvernement batave a depuis longtemps pris ses dispositions. Entre 1950 et 1997, il lance le Plan Delta et met en place tout un système de digues et de barrages visant à protéger la patrie des inondations maritimes. Amsterdam ne déroge pas à la règle. Et son système de canaux à écluse qui régulent en permanence le niveau des eaux, couplé à une ligne défensive fortifiée de 135 km de long, lui confèrent, là-aussi, une légère avance sur ses voisins. Coeff: 91%

Faute avouée, à demi-pardonnée

L’Ajax a beau être une institution sur tout le territoire, qui plus est championne en titre et donc seule qualifiée directe pour la Champions League, elle peut quand même se faire braquer le talent le plus convoité du pays. La preuve avec Adam Maher, vingt ans, qui préfère faire fructifier sa prometteuse saison avec l’AZ Alkmaar chez le grand rival d’Eindhoven. Amsterdam, la ville qui l’a vu grandir, le courtisait pourtant depuis de nombreux mois. Mais à trop rechigner chéquier en main, Hennie Henrichs, le président du club, s’est finalement fait enfler comme il faut par le PSV. Une banane de huit millions d’euros, bonus inclus, qui, aux dernières nouvelles, serait toujours coincée dans la gorge de Frank de Boer.

Les jeunes pousses à surveiller

On ne va pas se mentir. Chaque année, c’est à peu près tout le centre de formation qu’il faut surveiller de près. Oui, l’Ajax reste l’un des rares clubs à pouvoir dégainer un bon petit jeune dès que le besoin s’en fait sentir. Les adeptes de Football Manager, entre autres, le savent pertinemment : Amsterdam, c’est un peu le Rungis du football néerlandais. De la première fraîcheur toute l’année, et à tous les postes. Pour cette nouvelle campagne, l’Academy ajacide ne compte pas ternir sa réputation. Au rayon grosse cote donc, Viktor Fischer, un buteur danois de dix-neuf piges qui cherchera à confirmer ses douze pions plantés la saison passée. Mais aussi Jody Lukoki. Congolais de naissance, Batave d’adoption, et surtout fusée à réaction capable d’ambiancer l’aile droite du dancefloor lorsqu’il entre en piste. Sans oublier Davy Klaasen, le grand blond avec une chaussure noire. Lucas Andersen, l’autre attaquant « Stimorol » . Ou Stefano Denswil qui, comme son prénom l’indique, est bel et bien hollandais. Bref, la relève de la relève est assurée. Le cycle de la vie peut continuer.

Le point de non-retour

Nous sommes le dimanche 22 septembre 2013, il est 16h30. La septième journée d’Eredivisie se referme en beauté sur ce PSV-Ajax qui sent la poudre. Les deux équipes sont en tête, invincibles. Mieux, elles ont fait carton plein. Six victoires en autant de rencontres. Seul le goal average les départage, et donne l’avantage aux Amstellodamois. Après quatre-vingt-dix minutes de chien, les deux équipes n’ont pu régler leurs comptes que par un maigre 0-0. Dans les ultimes secondes du temps additionnel, Frank de Boer ordonne à Daley Blind d’éparpiller la jambe d’Adam Maher. Ce bon Daley s’exécute et cisaille le Judas désigné juste devant le banc du PSV. Bagarre générale, coup de sifflet final, cartons colorés pour tout le monde et évacuation sur civière du tibia meurtri. Puis, re-bagarre dans les couloirs du stade. Évidemment. Dans un dernier élan de rage et juste avant de se faire définitivement repousser dans son vestiaire par un vigile chauve, Frank de Boer parvient quand même à pincer le nez de Phillip Cocu. Très fort. Un geste qui sera d’ailleurs salué par José Mourinho, le lendemain en conférence de presse : « Mesdames et messieurs, je crois que vous tenez enfin votre« Special Two »… »

La banderole de supporter

« Il n’y a qu’ici qu’on vous fume en toute légalité… »

L’hymne de la saison

Amsterdam – Van Halen

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