- France
- Ligue 1
- 34e journée
Ajaccio revient de nulle part, Brest coule
En L1, la pression du sprint final commence à se faire sentir. Seul Ajaccio a assuré le spectacle avec une victoire à l'arraché sur Montpellier (2-1). Autrement, Brest s'est incliné face à Rennes (0-2), et trois matchs se sont terminés sur un score nul et vierge.
Ajaccio-Montpellier : 2-1
Buts : Delors (82e) et Oliech (90e+3) pour l’AJA. Mounier (56e) pour le MHSC.
Younès Belhanda pourra longtemps méditer sur son choix. À 0-0, le numéro 10 montpelliérain a décidé de tenter la panenka sur pénalty. Jusqu’alors dominés par de très bons Corses, les Pailladins voyaient enfin le bout du tunnel, avec en plus l’expulsion de Diawara. Mais Belhanda a raté son coup, Ochoa n’a pas bougé sur sa ligne. L’histoire ne dira pas ce qu’il serait advenu si l’Héraultais avait scoré. Toujours est-il que Montpellier, qui est parvenu à ouvrir le score peu après grâce à Mounier – et à un énorme boulot de Bedimo sur l’aile gauche – n’a pas su gérer sa supériorité numérique. L’ACA ne s’est pas découragé et s’est directement projeté vers l’avant. Mutu sorti sur blessure, c’est son remplaçant Andy Delort qui s’est montré décisif : après avoir provoqué puis converti un péno un peu sévère pour une faute d’El Kaoutari dans la surface, il a distillé un centre parfait pour Oliech qui, de la tête, est venu offrir une victoire méritée aux Corses dans les arrêts de jeu. Ces derniers prennent quatre points d’avance sur la zone rouge, tandis que Montpellier reste dans le ventre mou, récoltant là son quatrième revers en cinq rencontres.
Bordeaux-Reims : 0-0
Les Bordelais ont mis du temps à s’y mettre. Il leur aura fallu un peu plus d’une mi-temps, et un changement tactique de Francis Gillot, pour qu’ils puissent enfin se montrer dangereux face à une valeureuse formation rémoise. Dominateur stérile en première période, le promu a fait le dos rond dans le second acte. Bellion a été le premier à sonner la charge, mais a perdu son face-à-face avec Agassa. Le gardien togolais s’est par la suite montré déterminant pour stopper les tentatives de Diabaté ou encore Saivet sur un bel enroulé du droit. Bordeaux, passé d’inoffensif à séduisant en un rien de temps, n’est cependant pas parvenu à faire la différence. Le club reste englué dans le ventre mou. Les Champenois, eux, ne sont plus très loin du maintien.
Bastia-Toulouse : 0-0
Le réalisme. Voilà ce qui a manqué à Bastia et Toulouse ce soir au Furiani. Les Toulousains ont dominé la première période grâce à une belle assise au milieu, mais ni Ben Yedder, ni Didot, ni Regattin, pourtant bien placés sur leurs positions de frappes, ne sont parvenus à cadrer. Bien que moins fringant qu’à son habitude et sifflé par son public à la pause, Bastia n’a pas été plus inspiré à l’approche des 16m50. Véritable purge, la seconde période n’offrira pas l’ombre d’une occasion, et logiquement les deux clubs se séparent sur un nul. À noter qu’avec ses 40 points, Bastia est quasi assuré de rester en Ligue 1 la saison prochaine.
Brest-Rennes : 0-2
Buts : Doucouré (28e) et Montaño (37e) pour Rennes
Dans un derby breton entre deux équipes déprimées par six revers consécutifs, c’est finalement Rennes qui redresse la barre. Les Rennais ont ce soir fait preuve de réalisme dans un premier temps, de maîtrise dans un second, pour glaner les trois points. Et c’est un peu con pour Brest qui était entré dans son match avec de belles intentions. C’était sans compter sur leur fébrilité défensive ; celle-là même qui a permis à Doucouré – la bonne surprise du onze d’Antonetti – de se balader sur toute la moitié de terrain adverse avant de catapulter le cuir en lucarne. Puis celle-là même qui a permis à un Montaño esseulé au second poteau de planter une tête sur un coup franc. Au fil des minutes plus résignés, les hommes de Corentin Martins voguent lentement mais sûrement vers la Ligue 2. Pour Rennes, pas grand-chose à espérer, hormis un sursaut en fin de saison.
Valenciennes-Nancy : 0-0
Un peu à l’instar de Bordeaux, Valenciennes n’avait pas compris que son match avait débuté avant l’heure de jeu. Avant ça, les Nordistes n’ont quasiment rien montré. Pas plus finalement que des Nancéiens venus jouer le nul. Mais à partir de la 60e donc, les Valenciennois se sont mis à jouer, à dominer, à ériger un siège devant les cages de Grégorini. Le Hainaut n’a pas boudé son plaisir, mais Nguette, Danic, Melikson et Rose ont tenté leur chance sans succès. Nancy a récolté ce qu’il était venu chercher et reprend un point d’avance sur la zone rouge. De son côté, Valenciennes pourra regretter son réveil tardif. Mais avec 41 points, les Nordistes valident très certainement leur maintien en Ligue 1.
Par Alexandre Pauwels