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- 22e journée
Ajaccio et Sochaux s’étripent, Montpellier s’extirpe
Le mois de février n’est pas encore là, mais la Ligue 1 s’est endormie au soir de cette 22e journée, avec une certitude : Valenciennes qui prend un point contre Lorient (1-1) et Montpellier qui l’emporte contre Nice (3-1), c’est presque l'assurance de retrouver Ajaccio et Sochaux en Ligue 2 la saison prochaine.
Valenciennes-Lorient : 1-1Buteurs : Ciss c.s.c (39e) pour Lorient, Pujol (52e) pour Valenciennes
Valenciennes a trouvé son rythme. Car si Valenciennes ne jouait que tous les 10 jours, les hommes d’Ariel Jacobs joueraient peut-être l’Europe. C’est en tout cas ce que peuvent nous faire croire les chiffres. En un mois et trois matchs, les Nordistes viennent de réaliser un étonnant sept sur neuf. Pourtant, il faut être drôlement courageux pour supporter les Nordistes. Car si depuis l’arrivée du coach belge, Valenciennes a appris à prendre des points, VA a surtout appris à subir sans rompre, à gagner sans jouer. Et quand on refuse le jeu, on se retrouve forcément à courir derrière le score. Ainsi, quand, à la demi-heure, Alain Traoré et Lorient frappent déjà leur septième corner de la partie, les Merlus finissent évidemment par trouver l’ouverture grâce à une déviation malheureuse de Saliou Ciss. On pense alors Lorient parti pour vaincre, mais c’était sans compter sur ce petit quelque chose en plus, ce petit grain de chance qui sourit au VAFC depuis plusieurs semaines. Il s’appelait aujourd’hui Grégory Pujol qui, pour son 34e anniversaire, offre à Valenciennes un petit point suffisant pour faire de VA un réel candidat à un improbable maintien.
Montpellier-Nice : 3-1Buteurs : Niang (31e), Hilton (53e), Camara (81e) pour Montpellier, Bosseti (69e) pour Nice
Les beaux exploits de la Coupe de France étaient forcément encore un peu dans les têtes des deux équipes surprises de la semaine. Manifestement mieux remis que leurs visiteurs d’un soir, les Montpelliérains vont très vite prendre le match à leur compte grâce à un trident offensif percutant et bien rodé. Avec un Cabella inspiré à l’ouverture et Mounier et Niang bien en jambes pour prendre les espaces, Rolland Courbis tenait là une attaque capable de lui offrir sa première victoire à domicile. Claude Puel est, lui, bien conscient que l’inconstance chronique de Dario Cvitanich est pour beaucoup dans les errements offensifs des Aiglons. Sans surprise, c’est donc le schéma offensif des Montpelliérains qui aura raison des Niçois. Précis, Cabella trouve Mounier qui n’a plus qu’à servir Niang. La Mosson peut exploser, le plus dur est fait. Car non, Nice ne sera jamais dangereux. Sur corner, le MHSC parviendra même à faire le break grâce à Hilton. Bien moins inspiré, le Brésilien se fera ensuite enfariner par Maupay. Opportuniste, Bosseti profite du bon travail du Franco-Argentin pour redonner un semblant d’espoir à ses couleurs. Il n’en sera finalement rien, puisque Camara inscrit le but du break. Montpellier n’est pas encore sauvé, mais peut au moins respirer.
Ajaccio-Sochaux : 1-1Buteurs : André (8e) pour Ajaccio, Nogueira (93e) pour Sochaux
On ne pouvait même plus parler de match de la peur entre deux équipes à la rue au classement. Du coup, il y avait un peu moins de pression et un peu plus de jeu. De la vitesse côté Sochalien avec Ayew et Bakambu, de la rigueur et de l’efficacité pour les Corses. Deux optiques différentes pour deux coachs bien incapables de trouver la solution aux trop nombreux maux d’effectifs à la dérive. Et alors qu’on pensait que Christian Bracconi pourrait enfin trouver le sommeil en ce samedi soir grâce à l’ouverture rapide du score des œuvres d’André, Ajaccio allait finalement retomber dans ses errements défensifs en toute fin de match. Sur corner, des Lionceaux bien fragiles décrochaient un point inespéré grâce à Vincent Nogueira, mais sans doute bien inutile. Pas de quoi s’emballer, donc.
Nantes-Reims : 0-0
Le cinquième contre le sixième, il y avait comme un parfum d’Europe qui traînait sur cette opposition entre deux des équipes surprises de ce championnat. Pourtant, il fallait essentiellement s’en référer à la formidable ambiance de la Beaujoire pour réaliser qu’on était bel et bien en train d’assister à un match du haut de tableau. Reims qui domine, Djilobodji-Vizcarrondo qui confirment leur solidité, Fortes qui se sublime le temps d’un instant pour trouver la transversale juste avant la mi-temps, et c’est déjà tout pour un match qui n’aura franchement pas séduit et qui fait surtout les affaires des autres candidats à l’Europe que sont Marseille ou Lyon.
Martin Grimberghs