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Aitor Karanka entraîneur presque émancipé

Par Robin Delorme, à Madrid
4 minutes
Aitor Karanka entraîneur presque émancipé

En signant à Middlesbrough, Aitor Karanka a pris son monde par surprise. Plus qu’une première expérience en soliste, c’est l’apprentissage d’un autre football qu’est allé chercher l’ex-adjoint de Mourinho. Un José qui, bien qu’à Chelsea, garde un œil attentif sur la carrière de son ancien bras droit.

Middlesbrough, situé au nord de l’Angleterre, est jumelé avec Dunkerque, également plein nord côté français. Voilà pour le décor. A priori, rien de bien excitant. Pourtant, c’est ici qu’Aitor Karanka a décidé d’enfin voler de ses propres ailes. Plus connu pour son rôle d’entraîneur-adjoint et doublure en conférence de presse de José Mourinho, l’ancien joueur et entraîneur adjoint du Real Madrid endosse pour la première fois le costume du patron. À 40 ans, cette prise de fonction au Middlesbrough Football Club apparaît comme un pari couillu. Car, en Championship (équivalent de notre Ligue 2), Boro n’offre pas à Karanka une place de choix dans la sphère médiatique. Tant mieux, car un échec passerait presque inaperçu, alors qu’une réussite lui ouvrirait un futur optimiste. Mais, plus que son nouveau rôle d’entraîneur en chef, c’est sa capacité à s’intégrer au football anglais qui porte à débat.

L’ombre pressante de José
Pour se parfaire aux us et coutumes locaux, Aitor sait à qui demander quelques conseils. Acolyte de banc de touche de José Mourinho pendant ses trois années madrilènes, il a appris auprès du Special One. Beaucoup. Trop, selon la conservatrice nébuleuse merengue. Avec un management directement importé d’Angleterre, Mourinho a mis la Casa Blanca dans tous ses états. Directeur sportif informel et entraîneur, il a révolutionné autant que heurté l’organigramme du club. Sa relation nauséabonde avec la presse espagnole a poussé le Portugais à envoyer à diverses reprises son adjoint devant le feu des caméras. Une mission délicate que n’a jamais refusée Karanka, en bon soldat. Bouclier médiatique de Mourinho, il en est devenu l’un de ses proches. « Je suis arrivé ici avec une famille de quatre, quatre personnes qui travaillent ensemble depuis des années, expliquait le Mou en mai 2012. Désormais, nous avons une famille de cinq. Karanka fait partie de cette famille. » Une déclaration d’amour qui ne s’est pour le moment toujours pas rompue.

Dans cette même conférence de presse, José Mourinho est allé encore plus loin : « Le jour où je partirai, son futur au club sera très simple : si le Real Madrid veut qu’il reste, je lui dirai de rester parce que c’est sa maison et une histoire de club. Si, pour toute autre raison, ceci ne se passe pas, il continuera à travailler avec moi où j’irai. » Des mots aux actes, il n’y a qu’un pas. Parti d’un commun accord avec la direction merengue, José Mourinho a gardé une place de choix à Aitor Karanka dans son staff londonien. Toujours sous contrat avec le Real, le Basque a, lui, dû attendre jusqu’au 15 juillet (le temps suffisant pour encaisser un modique chèque de 500 000 euros). Persuadé que le moment est venu, il décide de prendre son envol. Le mois dernier, il refuse le poste d’entraîneur en chef de Crystal Palace, flairant la pomme pourrie. Puis arrive l’opportunité de Middlesbrough. « Il(José Mourinho, ndlr) m’a recommandé de venir ici parce, comme moi, il croit en ce projet » , explique-t-il lors de son intronisation. Oubliant de préciser le rôle primordial, mais discret de l’omnipotent Jorge Mendes.

Révolution culturelle pour Boro

Un projet des plus anglais. Car, du haut de ses 137 ans d’existence, Middlesbrough a toujours connu un entraîneur des îles Britanniques. Autant dire que la venue sur le banc de touche d’un Basque entraîne forcément une révolution culturelle à de nombreux étages de l’institution. Bien qu’ancien défenseur rugueux et disciple de José Mourinho – deux points qui ont un impact certain sur sa vision footballistique – Aitor Karanka a tout à prouver. En premier lieu, faire remonter un Boro en Championship depuis la relégation de 2009. Un pari pas des plus faciles, Middlesbrough pointant actuellement à la 16e place du classement – la seconde division anglaise compte 24 pensionnaires. Pourtant, comme l’assure Neil Bausor, directeur exécutif de Boro, « nous ne mettrons aucune pression sur Aitor » . Mouais. On imagine mal Aitor Karanka avoir opté pour un club de seconde zone sans avoir quelques ambitions, personnelles comme pour le club. Bref, l’émancipation de Karanka passe par la case remontée express. Sous peine de vite retourner aux côtés de son ami et père spirituel José Mourinho.

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