- Ligue des champions
- 1/2 finale
- B.Munich/Real Madrid (0-4)
- Notes
Ainsi font, font, font, Cristiano et Sergio Ramos
Dans un match à sens unique, le Real a pu se reposer sur une charnière au-dessus de tout et un CR7 plus que jamais dans les livres des records. En face, les Bavarois ont sombré, à l’image de Dante et Schweinsteiger.
Bayern Munich
Neuer (4) : Le nombre de fois où il est allé chercher le ballon dans ses filets et a sauvé son équipe en catastrophe en position de libéro… Vivement le reboot de Robocop.
Lahm (6,5) : Pour son retour à son poste de prédilection, le capitaine a rappelé ce que c’était que des débordements, des dédoublements, des centres, et comment défendre sur Cristiano Ronaldo. Mais il était trop seul, l’âme en peine.
Boateng (3,5) : Aurait déjà contacté Marc Bartra pour former un groupe de soutien aux victimes de Gareth Bale.
Dante (1) : Devil May Cry. À grosses gouttes. Et sans la classe des enchaînements épée/guns.
Alaba (4,5) : L’Autrichien a été l’un des seuls à montrer du caractère, à vouloir se révolter. À frapper. Le problème, c’est que c’était le plus jeune des siens. Pas terrible quand il faut montrer l’exemple.
Schweinsteiger (3) : Sans Bastian, le Bayern n’a jamais perdu. Avec, oui. À force de jouer contre-nature, prudemment, latéralement, Bastian a perdu toute sa dangerosité. Et si le système de Guardiola n’était tout simplement pas fait pour lui ?
Kroos (5,5) : Toni a frappé. Deux fois. Il n’a jamais attrapé le cadre, mais il a eu le courage de faire ce que Schweinsteiger n’a pas osé. Et si c’était lui qui allumait la mèche de la mutinerie ?
Müller (4) : Plus Joël que Gerd. Et certainement pas Yvan.
Robben (6,5) : Avec Lahm, il formait ce couple seul contre le reste du monde qu’aiment tant les ménagères amatrices de romans à l’eau de rose. Sauf que l’histoire finit mal.
Ribéry (3) : Oliver Kahn : « Ribéry est un joueur trop émotif. Il est celui qui peut vraiment faire la différence pour son équipe mais il est trop dépendant de son humeur, de ses émotions. » Tout contrarié, son principal fait d’armes est cette claque dans la face de Carjaval, en traître. Qu’on lui paye un psy avant la Coupe du monde.
Mandžukić (2) : Pour faire le justicier et mettre des coups de coude, il y a du monde. Mais pour prendre des ballons devant, en revanche… Il est certain d’avoir vraiment envie de prolonger au Bayern ?
Javi Martínez (6) : L’année dernière, ce type avait été monstrueux contre le Barça. Cela n’avait rien du hasard. En une mi-temps, il a apporté un peu de stabilité à un milieu qui en manquait désespérément.
Götze (6) : Ah si seulement il n’avait pas tant enlevé sa frappe. Mario est un joker, mais de luxe.
Pizarro (2) : Francisco Pizarro est un conquistador espagnol qui a fait tomber l’Empire Inca. Claudio Pizarro est un footballeur péruvien qui n’a rien fait tomber du tout.
Guardiola (0) : C’est sympa de mourir avec ses idées, mais c’est pas mal la vie aussi.
Real Madrid
Casillas (6,5) : La Coupe du Roi, c’est fait. La Ligue des champions, c’est en cours. La Liga, c’est… Ah non, pas la Liga. Il serait grand temps de mettre fin à cette aberration.
Carjaval (7) : C’était donc censé être le point faible du Real. En deux taquets sur Ribéry, il a fait comprendre à tout le monde qu’il était tout sauf faible. Un vrai petit taureau.
Ramos (10) : En trois minutes, il a annihilé tous les espoirs bavarois. Puis a fait en sorte que l’espoir ne renaisse jamais. L’Arrache-Cœur.
Pepe (10) : Si son nom est synonyme de grand-père dans notre langue, dans la sienne, ça veut tout simplement dire génial fils de pute. Et on tuera tous les affreux.
Coentrão (6,5) : Malgré sa dégaine de chanteur de boys band des années 90, le Backstreet Boy a livré un match de bonhomme.
Xabi Alonso (7) : Il est resté de longues secondes au sol après sa faute, conscient que l’arbitre l’attendait avec un jaune synonyme d’absence pour la finale. Mais il s’est relevé, pour finir le travail. Un soldat.
Modrić (7,5) : Moins déterminant qu’à l’aller, Luka a tout de même rayonné. À 35 millions et des brouettes, on n’est pas loin du braquage. Et l’occasion de réécouter Suzanne Vega.
Di María (8) : Et dire que Carlo voulait le bazarder cet été. Il suffit de voir son coup d’œil sur le troisième but merengue pour comprendre l’essence même du football.
Bale (7) : Beaucoup s’inquiétaient de sa faculté à défendre. C’était oublier un peu vite que le Gallois a commencé sa carrière en tant qu’arrière gauche. Et puis, en une accélération, de comprendre pourquoi ce n’est plus le cas.
Cristiano Ronaldo (16) : Ainsi font, font, font, les petites marionnettes. Un doublé en dilettante, une aile de pigeon, quelques coups francs au-dessus. Une soirée ordinaire dans la vie de Cristiano Ronaldo.
Benzema (7) : L’art de la justesse. Quand il ne multiplie pas les touches de balle, quand il joue en mouvement, quand il est en confiance, Karim est intouchable. Prince de la ville.
Varane (6,5) : Quand vous remplacez Ramos et que son absence ne se fait pas vraiment sentir, vous pouvez être satisfait.
Isco (7) : Finalement tout sauf un flop.
Casemiro (non noté) : Voici venu le temps des rires et des chants. Dans l’île aux enfants, c’est tous les jours le printemps. C’est le pays joyeux des enfants heureux, des monstres gentils. Oui, c’est un paradis.
Ancelotti (10) : « Je crois que je peux dire qu’on a fait un bon metche » .
Le public de l’Allianz Arena (78 000) : Parce qu’il faut être costaud pour encore chanter à tue-tête quand son équipe se prend une tôle en demi-finale de Ligue des champions.
Par Charles Alf Lafon