- Angleterre
- Premier League
- 35e journée
- Tottenham/Manchester City (0-1)
Agüero abat froidement Tottenham
Quelque peu éclipsé par l'euphorie du titre de Chelsea, Manchester City n'a pas tremblé lors de son déplacement à Tottenham et a fait le minimum en s'imposant sans forcer (0-1). Les Citizens, dominateurs sans être transcendants, peuvent remercier leur buteur Agüero, à l'efficacité clinique.
S. Agüero (28′) pour Manchester City.
En ce jour de grand messe dominicale, l’Europe avait les yeux rivés sur Londres. Plus précisément sur Stamford Bridge, là où Chelsea a soulevé la cinquième couronne nationale dans son histoire. À quelques kilomètres de là, Manchester City et son statut de champion en titre désormais déchu se rendaient quelques minutes plus tard à White Hart Lane. Si les Citizens n’auront pas le même goût du succès que les Blues aujourd’hui, ils font le boulot en s’imposant contre Tottenham (0-1) sur la plus petite des marges, alors qu’ils restaient sur quatre défaites consécutives à l’extérieur (une première depuis 2006). Dans ce sommet des meilleurs artilleurs de Premier League entre Sergio Agüero et Harry Kane, le duel a tourné à l’avantage de l’Argentin. Ce succès – le troisième d’affilée en Premier League – n’est pas si anecdotique que cela pour les hommes de Manuel Pellegrini. Avec provisoirement trois points d’avance sur Arsenal (qui compte deux matchs en retard), ils peuvent encore s’offrir une fin de saison haletante.
El Kun rappelle qui est le patron
Visiblement mécontents de savoir qu’ils avaient essuyé des déculottées lors de leurs trois dernières confrontations contre City (6-0, 5-1 et 4-1), les Spurs entament la rencontre-pied au plancher. Porté par son quatuor offensif Lamela-Eriksen-Chadli-Kane, Tottenham ne tarde pas à se montrer entreprenant offensivement. Si Dier est le premier à alerter Hart d’une tête qui passe de peu à côté, c’est Kane qui fait soulever White Hart Lane d’une frappe légèrement trop croisée (4e). Élu meilleur espoir de l’année en Premier League, l’attaquant anglais pèche dans le dernier geste. Tout le contraire de Sergio Agüero qui, très en verve aujourd’hui, va rappeler pourquoi il se présente actuellement comme le joueur le plus prolifique du championnat. À la demi-heure de jeu, sur une contre-attaque éclair rondement menée par les Citizens, Silva délivre un caviar pour son coéquipier qui nettoie la lucarne de Lloris (29e). Une ouverture du score bienvenue pour les hommes de Pellegrini qui avaient auparavant déjà allumé quelques mèches. Par l’intermédiaire du Kun, auteur d’une volée somptueuse mais non cadrée (12e) et qui est tout proche de profiter d’une sortie hasardeuse de Lloris dix minutes plus tard, et de Lampard, dont la frappe finit au-dessus (13e). Quelque peu désarçonné par le but adverse, Tottenham perd en fluidité dans le jeu et fait preuve de davantage d’approximations dans ses transmissions. Sans conséquence grave, cette fois, puisque ni Agüero ni Fernandinho ne parviennent à assommer une seconde fois les Spurs.
Des Citizens souverains et incontestés
Galvanisé par son avance, City ne desserre pas l’étreinte sur son adversaire au retour des vestiaires. À défaut de porter le danger, les coéquipiers de Mangala s’évertuent à préserver leur avance au fil des minutes. Patiemment. Intelligemment. Et avec David Silva en chef d’orchestre inspiré, qui oriente et distribue à sa guise. Malmené et contraint d’opérer en contre-attaque, Tottenham peine à enflammer le match. Symbole des difficultés londoniennes, Eriksen, transparent sur la pelouse, cède sa place au réserviste Soldado peu avant l’heure de jeu. Un remplacement qui a au moins le mérite de réveiller les Spurs. Profitant d’une maladresse de Demichelis, Kane a une belle opportunité devant Hart, mais finit par trop tergiverser (61e). Comme Harry refait surface, Sergio choisit à nouveau de tirer la couverture à lui. Après une belle combinaison entre Lampard et Fernandinho, Agüero efface Lloris, mais rate le coche (62e). Habitué à claquer quelques pralines, Kolářov y va aussi de son coup de pétard dix minutes plus tard. Sans plus de réussite. Suffisant, toutefois, pour maintenir une domination qui ne souffre aucune contestation. Paulinho, entré en jeu, tentera bien une dernière frappe dans les derniers instants (83e). Mais la messe est dite depuis longtemps. City, champion déchu de son titre, s’adjuge une troisième victoire d’affilée en Premier League et sécurise surtout définitivement sa place en Champions League. Ça ne vaudra pas l’euphorie de Stamford Bridge, mais c’est déjà ça.
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Par Romain Duchâteau