- Espagne
- Liga
- 30e journée
- Athletic Bilbao/Valence FC (1-1)
Aduriz ralentit Valence
Dans un San Mamés chaud bouillant, Valence aurait pu ramener les trois points de ce périlleux déplacement pour rester dans le sillage de l'Atlético Madrid. Mais un arbitrage douteux aura eu raison des Chauves-Souris dans les dernières minutes (1-1). Dur.
Athletic B. – FC Valence (1–1)
A. Aduriz (90′) pour Athletic Bilbao , R. De Paul (61′) pour FC Valence.
On pouvait clairement parler de bête noire. Sur ses douze dernières rencontres, Bilbao n’était parvenu à battre Valence qu’une seule fois. C’était en 2013, à Anoeta. Et si dans le nouveau San Mamés, les Basques n’ont pas trouvé la clé du succès, ils auront au moins évité la défaite. Grâce à qui ? À l’inévitable Aritz Aduriz, bien sûr. Profitant d’une errance de Lucas Orbán à la 90e minute de jeu, Aduriz récupère le cuir et sert Vigueira dont la frappe est déviée par Diego Alves sur son poteau. En renard et bel et bien hors-jeu, le buteur célèbre son but validé par le corps arbitral. De quoi rendre Valence encore plus fou, tant la victoire lui tendait les bras.
Piatti, c’est fini
« Animo Muni ! » En entrant dans sa Cathédrale, l’Athletic Bilbao garde une pensée toute émue pour son chouchou, Iker Muniain, gravement touché aux ligaments croisés du genou gauche et indisponible pour 7 mois. Ses coéquipiers souhaitaient néanmoins lui témoigner un beau soutien en arborant un T-shirt rouge et blanc à l’effigie de leur prodige. Sans avoir grand-chose à jouer dans cette fin de saison, les Leones se sont trouvé une bonne raison de se décarcasser sur le terrain ce jeudi soir. En face, le FC Valence est, lui, porté par un désir comptable : revenir à un point de l’Atlético Madrid et garder ses distances avec le FC Séville pour rester en bonne position pour la C1. Cet objectif, les Chés devront le réaliser sans José Luis Gaya, suspendu et remplacé par Lucas Orbán, mais avec Sofiane Feghouli. Et si les premières minutes sont engagées dans les duels, la première vraie sensation de la partie n’est pas une occase, mais une tuile : Pablo Piatti, meilleur passeur des Murciélagos, doit sortir sur blessure, laissant sa place à Rodrigo De Paul. Valence se retrouve devant une impasse, et Paco Alcácer manque de précision pour tromper la vigilance de Gorka Iraizoz. L’occasion la plus franche intervient juste avant la pause, quand Ibai Gómez trouve Gurpegi au premier poteau. Sa déviation traverse la défense valencienne, et Inaki Williams a beau se désarticuler, son ballon rabattu ne trouve que le petit filet. Repos.
L’imbroglio Otamendi
Revenu avec les directives du père Ernesto Valverde, Bilbao continue de se procurer des occasions. Xabier Etxeita s’arrache sur corner, mais le capitaine du soir Diego Alves se détend pour éviter le pire. Puis c’est au tour d’Aritz Aduriz, dont la tête croisée bat Diego Alves, mais pas Nicolas Otamendi. L’ambiance se réchauffe au rythme des accélérations et dribbles déroutants d’Inaki Williams. Valence doit faire le dos rond, en attendant son heure. Elle arrivera pile à l’heure. Sur le côté gauche, Orbán parvient à donner le ballon à Rodrigo, qui transmet automatiquement à Alcácer. Intelligemment, le buteur ché lève le pied pour laisser la balle atterrir dans les pieds de De Paul. D’un subtil plat du pied, le remplaçant de Piatti prend le costume du héros de la soirée (61e). Cherchant à changer la donne, Valverde apporte du sang neuf à sa team, tandis que Nuno amène de l’expérience avec Álvaro Negredo. Tout de suite, El Toro est proche d’offrir le but du break à Rodrigo, mais le Brésilien de naissance foire sa reprise de volée. L’ancien du Celta aura la possibilité de se racheter deux fois consécutivement, mais Iraizoz sera à chaque fois vainqueur du duel. Le match s’intensifie ensuite inutilement lorsque Fernando Teixeira, l’arbitre de la rencontre, vient mettre de l’huile sur le feu : un rouge pour un excès d’engagement peu évident d’Otamendi, et Bilbao se retrouve en supériorité numérique. Le temps de s’octroyer une période de domination sur ce final, histoire de rajouter du plaisir à la victoire du FC Valence. C’était sans compter sur Aduriz.
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Par Antoine Donnarieix