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Adrien Trébel : « J’ai tout appris à Nantes »
Du haut de ses 21 ans, Adrien Trébel a passé la moitié de sa vie au FC Nantes. Aujourd’hui, il est déjà l’une des valeurs-refuge du onze jaune et vert. Autant dire que le jeune homme aime son club. Un club qu’il n’a pas l’intention de laisser végéter en Ligue 2.
Comment s’est passé ce mois de préparation ?Tout se passe super bien. On a fait un stage d’une semaine à Annecy avec un gros boulot de préparation physique. Toutes les batteries ont été rechargées pour attaquer cette nouvelle saison. Après, l’équipe a enchaîné sur les traditionnels matchs amicaux d’avant championnat (5-1 face au Poiré-sur-Vie, 0-0 face à Lorient, 1-0 contre Angers et Auxerre, puis une défaite 1-0 face à Vannes, ndlr).
Le dernier en date reste une défaite en Bretagne face à Vannes 1-0. Il y a toujours ce syndrome des matchs à l’extérieur qui vous a coûté la montée l’année dernière ?Je ne sais pas trop. Jouer à l’extérieur, cela engendre pas mal de facteurs explicatifs : les supporters ne sont pas là, les repères non plus. Il y a également un manque de caractère, de maturité. C’est sûr que ça reste rageant de ne pas pouvoir reproduire ce que l’on a fait à La Beaujoire à l’extérieur. On sait ce qu’il nous reste à bosser.
L’objectif affiché est donc la montée en Ligue 1…(Il coupe) De toute façon, le FC Nantes est un club qui doit être en Ligue 1, il n’a rien à faire en Ligue 2. Comme Monaco ou Auxerre, l’ambition est obligatoirement de grimper à l’échelon supérieur. Avec notre nouvel entraîneur, c’est ce que l’on va s’atteler à faire.
Justement, passer du flegme Landry Chauvin au sanguin Michel Der Zakarian, qu’est-ce que cela change ?Chaque coach a sa personnalité, c’est à nous de nous adapter. Avec moi, ça se passe très bien. Il est exigeant et j’ai besoin de ça pour me booster. C’est sûr qu’il n’hésite pas à nous dire quand quelque chose ne va pas. Au niveau du jeu, c’est surtout sur le plan défensif qu’il apporte sa touche. Il nous demande de défendre plus compact, plus en groupe. De suite, on se rend compte qu’avec une utilisation du ballon qui va rapidement vers l’avant, on prend plus de plaisir.
Te concernant, il t’a également replacé au milieu de terrain alors que, la saison passée, tu jouais plus en tant qu’ailier. C’est quoi ton véritable poste ?J’aime bien me retrouver au cœur du jeu. Après, j’ai été formé sur les côtés et devant la défense, donc ce n’est pas une nouveauté d’alterner. Par exemple, lors du dernier match face à Vannes, il m’a remis sur un côté. Je pense que cette polyvalence peut être un avantage. Le principal, c’est vraiment de jouer.
En parlant de jouer, tu as réussi à aligner une saison complète en Ligue 2 avec un petit coup de mou à la mi-saison. Tu as cravaché sur ta préparation physique ?Pour une première saison chez les pros, j’ai eu de la chance d’enchaîner beaucoup de matchs avec un coach (Landry Chauvin) qui m’a fait tout de suite confiance. Attention, pour la gagner, j’ai dû batailler à l’entraînement. Pour gommer les coups de moins bien physiques de l’année dernière, j’ai enchaîné les séances de musculation pour me permettre de m’imposer au FC Nantes.
Ce club du FC Nantes, tu commences à le connaître. Tu es d’ailleurs l’un des derniers sortis de la Jonelière. Aux côtés des Veretout, Zelazny et Sasso, tu ressens un renouveau dans la formation ?Je reste convaincu et persuadé que le FC Nantes reste l’un des meilleurs clubs formateurs de France. J’y ai tout appris, et je sais tout ce que je lui dois. Si aujourd’hui, avec Vincent (Sasso), Erwin (Zelazny), Jordan (Veretout), Chaker (Alhadur) et j’en passe, nous avons un contrat pro, nous le devons au FC Nantes. Je suis dans ce club depuis que j’ai 12 ans et la période de la pré-formation. Dans mon ancien club de Chartres, il n’y avait pas tous ces dédoublements, ces « une-deux » . À Nantes, j’ai appris la culture du « jeu à la nantaise » et de la gagne.
Dès vendredi prochain, il y a la réception d’Istres en ouverture de la Ligue 2. Ça fait rêver de se dire que tu pourrais te frotter à des Zlatan et des Thiago Silva d’ici un an ?Oui, c’est sûr. Mais tu sais, la Ligue 1, je la suis de loin. Je veux dire par là que je ne me focalise que sur le FC Nantes et la saison qui vient. Après, je suis content pour le PSG, c’est un club que j’aime bien et qui montre que la France peut attirer des grands joueurs.
Tu as des touches avec des clubs de l’élite ?Franchement, je ne m’occupe vraiment pas du tout de ça. L’important, c’est de faire remonter le club. Je ne vois vraiment pas mon avenir ailleurs.
Propos recueillis par Robin Delorme