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Ada Hegerberg, une formidable raison d’espérer
Sept mois après le Trophée des championnes, Ada Hegerberg a retrouvé le terrain - et le chemin du but - avec l’OL samedi. La Norvégienne voit enfin le bout du tunnel, et l’Olympique lyonnais une issue à ses problèmes d’efficacité. Ce ne sera pas du luxe pour essayer de renverser Chelsea.
Un petit but pour une Ballon d’or, un grand pas pour Ada Hegerberg. La Norvégienne n’avait plus disputé de match officiel depuis le 2 septembre, quand elle avait dû quitter le Den Dreef Stadion de Louvain en boitant. Touchée à la jambe gauche dans un duel avec la Belge Amber Tysiak, elle a retrouvé le terrain samedi à Guingamp (6-0). Entrée à la place de Signe Bruun, la Lyonnaise n’a eu besoin que de 64 secondes pour faire trembler les filets, du pied droit, sur une offrande d’Eugénie Le Sommer. Les poings serrés, elle a enfin pu libérer l’immense frustration qu’elle avait emmagasinée. Au bon moment pour l’OL.
Une 𝘃𝗶𝗰𝘁𝗼𝗶𝗿𝗲 qui fait du bien 👊 pic.twitter.com/YHBLgA3vmt
— OL Féminin (@OLfeminin) March 25, 2023
14 tirs pour marquer, ça use, ça use
En quête d’une neuvième étoile en Ligue des champions, les Fenottes doivent s’imposer ce jeudi à Stamford Bridge pour voir le dernier carré et résoudre un problème d’efficacité qu’elles traînent comme un boulet. Parmi les huit quart-de-finalistes de l’UWCL, Lyon est celui qui vendange le plus, et de loin. Les joueuses de Sonia Bompastor marquent en moyenne tous les 14 tirs dans la compétition cette saison. Insuffisant pour espérer tenir la dragée haute à Chelsea, au Barça ou au Bayern, qui ont besoin de moins de sept frappes pour marquer. Les Blues font figure de référence puisqu’elles mettent le ballon au fond tous les 5,7 tirs.
Les Lyonnaises ont évidemment souffert des absences longue durée de Catarina Macario, victime d’une rupture du ligament croisé antérieur du genou gauche en juin, et Ada Hegerberg, qui pesaient ensemble 40 buts en 2021-2022. Cela s’est encore vu la semaine passée lors de la manche aller. « Dans le contexte du match, avec énormément d’intensité et de duels, j’ai préféré ne pas la faire entrer », justifiait Sonia Bompastor, après coup, au sujet de la Norvégienne, restée sur le banc. Les vingt minutes jouées samedi au Groupama Training Center lui ont permis de reprendre des repères. Le retour au 4-3-3 a aussi permis à son équipe de retrouver une véritable option sur les centres. Notamment dans le domaine aérien, où Eugénie Le Sommer (1,61 m) et Delphine Cascarino (1,64 m) n’étaient pas en capacité de compenser l’indisponibilité de leur coéquipière (1,76 m).
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« Un bon début »
La star sera encore trop juste pour débuter à Stamford Bridge. Mais sa simple présence, bien que limitée à un rôle de supersub, a de quoi susciter l’optimisme. « Déjà dans le groupe, elle fait une différence avec son énergie et son envie, explique Vanessa Gilles. Ada est une grosse leader, avec plein d’expérience à nous apporter, sur et en dehors du terrain. Ça fait du bien de la retrouver. » La preuve par l’image samedi au coup de sifflet final avec le câlin collectif autour de la revenante, enlacée par Gilles, Amel Majri, Daniëlle van de Donk et Alice Sombath. « Il faut être présente et efficace, c’est un bon début », souriait la Norvégienne au micro de Canal+, avant de se projeter sur les retrouvailles avec Chelsea, meilleure défense de la compétition européenne (un seul but encaissé en sept rencontres). « Il faut vraiment y croire. C’est là qu’il faut qu’on montre notre caractère. On sera prêtes. L’équipe comme moi, on n’a pas envie de perdre en quarts de finale de la Ligue des champions. » À défaut d’être totalement affûtée, la Reine est extrêmement déterminée. Et pour l’Olympique lyonnais, c’est une formidable raison d’espérer.
Par Quentin Ballue