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Acid Arab : « J’ai fait signer mon ballon par Mozer, Pelé et Papin »

Propos recueillis par Matthieu Rostac
6 minutes
Acid Arab : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>J&rsquo;ai fait signer mon ballon par Mozer, Pelé et Papin<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Hervé Carvalho, moitié du duo Acid Arab, la joue cash dès l’entame : « Guido, il s'en branle du foot, il faut être honnête. » Pas grave puisque ce même Hervé, lui, est un grand fan du ballon rond. Était, tout du moins. Dans les années 90, majoritairement. Mais chassez le naturel, il revient au galop tel un pur sang... arabe. Où il est question de l'OM de Tapie, de David Seaman, du derby de Nice et d'un grand-père benfiquiste.

Tu t’appelles Hervé Carvalho, tu viens de Nice et pourtant, t’es fan de la Tunisie.Non, je ne suis pas fan de la Tunisie. Je me suis juste dit que comme So Foot allait m’interviewer, j’allais mettre le maillot de la Tunisie que je me suis acheté sur place il y a quelque temps. Disons que mon équipe de cœur, parce que je suis de Nice, c’est l’OGC Nice. Depuis un ou deux ans, ça va mieux, mais pendant très longtemps, c’était quelque chose dont je n’étais pas très fier. Alors venant du Sud, j’ai été fan de l’OM.

L’OM, tu les supportes depuis quand ?En fait, la période la plus intense en matière de football pour moi, c’était l’époque de l’OM de Tapie. Avec Boli, Waddle, Papin… Je les ai même rencontrés étant tout petit. Un match AS Cannes – OM, j’étais ramasseur de balles. Du coup, dans les vestiaires après le match, j’ai fait signer mon ballon par Mozer, Pelé, Papin. C’était mes héros, quoi. Je suis un nostalgique de cette période-là. Je pratiquais beaucoup de football, je jouais dans un club de Nice, le Cavigal. Il y a deux grosses équipes à Nice en jeunes : l’OGC et le Cavigal. C’est le gros derby. Pour l’anecdote, j’étais même gardien de l’équipe de Côte d’Azur dans ma catégorie. Le football, c’était une grande partie de ma vie. À tel point que je me suis senti gavé par la suite, que j’ai abandonné et que j’y suis revenu bien plus tard, avec beaucoup de plaisir, entre potes, etc.

T’as continué à suivre l’OM après l’affaire VA-OM ?Pas vraiment, mais pour d’autres raisons, parce que j’ai été saoulé par le foot à un moment. Faut savoir qu’au sujet du foot, je ne suis pas un mec précis, qui va te parler de tel ou tel joueur. Ce que j’aimais dans l’OM de Tapie, c’était ce côté romanesque du foot, avec les grandes histoires d’achat de matchs. Tapie au milieu de tout ça : un peu politique, un peu one man show. Et puis les coupes de cheveux ! Ça me fascinait. Je suivais quand même l’OGC Nice à la même époque, fin des années 80, début des années 90. C’était une période assez magique avec ce joueur, Robby Langers. J’habitais juste à côté de leur terrain d’entraînement donc j’allais pas mal les voir. J’allais aussi au Stade du Ray assez souvent, c’était quelque chose. C’était mythique.

Donc pour toi, le football, c’est les nineties. Cet esprit que tu aimais s’est perdu au fil du temps, selon toi ? Je sais que c’est bizarre de parler de romantisme appliqué au football, mais c’est l’image que j’en garde. C’est vrai que tout l’aspect gros business du foot a tué ce côté-là. Et puis il y avait ce petit truc local. Je vais être un peu réac en disant ça, mais dans les clubs, on n’allait pas piocher les meilleurs joueurs aux quatre coins de l’Europe. En fait, je crois qu’après la Coupe du monde 98, j’ai un peu décroché.

T’es l’inverse du footix.Pour moi, ça a été le climax. Et puis, un désintérêt progressif…

Le foot était devenu trop mainstream pour toi ?Haha, pourquoi pas ! Honnêtement, c’est ça. Pour faire un parallèle avec la musique, c’est vrai qu’à l’époque, je considérais que le mainstream, c’était la pire chose que l’on puisse faire. Maintenant, avec le projet Acid Arab, on s’ouvre pas mal au public et à d’autres médias. Et puis assumer ce côté un peu plus pop, c’est nouveau pour moi. Ça coïncide pas mal avec mon regain d’intérêt du football, du coup. D’autant qu’en France, ça commence à avoir de la gueule, en fait. Finalement, il n’y a pas que du mauvais dans le fait que la finance soit entrée dans le football français. Ça fait du spectacle. Pour moi, le football, ça relève d’une pratique sociale : tu vas chez les potes, tu regardes le match, tu vas boire des coups et tu passes un super moment. Et puis désormais, il y a une façon alternative d’en parler. Avant, c’était très réac de parler de foot. Maintenant, c’est un peu plus moderne. J’ai l’impression que je peux parler de foot en étant éloigné d’un esprit « footeux » que je n’aime pas. En plus, le football me permet de garder un lien, notamment avec ma famille. Toute mon enfance de foot, c’est mon grand-père. Il est à fond là-dedans. C’est un Portugais, en plus, alors t’imagines ? Supporter du Benfica, quoi. Donc ces derniers jours, par exemple, période magique pour lui : le Portugal qui gagne, la France qui gagne. D’ailleurs, c’était chanmé, cette soirée. J’ai regardé le match avec Seb Schön, le producteur d’Acid Arab – un Niçois, aussi. C’était génial. Du coup, j’ai appelé mon grand-père, on est restés deux heures au téléphone. Quand tu regardes le premier match contre l’Ukraine, dès qu’ils sont en difficulté, il n’y a plus de groupe. Chacun joue pour sa peau. C’est pas agréable. Tu prends Papin, par exemple. C’était une grosse individualité, mais qui avait le sens du groupe. Mais bon, avec le match retour, ils ont prouvé le contraire. C’était kiffant et ils ont fait fermer la bouche à tout le monde.

Ton grand-père est benfiquiste alors ?Ouais. Son meilleur ami encore plus, puisqu’il est socio du club. Dès que mon grand-père va là-bas, il va voir des matchs. Il m’a un petit peu passé la passion du Benfica, mais sans plus. Quand j’étais petit, j’avais toujours mon maillot du Benfica ou mon écharpe, mais je me sentais un peu tout seul dans la cour de récré ou dans les vestiaires. Tu vois, par exemple, à chaque fois que je vais au Portugal, j’ai envie de voir un match du Benfica, mais l’un de mes amis sur place, lui, pleure dès que le Benfica perd. Les mecs font même des donations. C’est n’importe quoi. Mais c’est beau.

À l’époque où tu suivais le foot, quel était ton joueur favori ?Parce que j’étais gardien, Pascal Olmeta, bien sûr ! Bien sûr, quoi. Gaëtan Huard, aussi. J’avais fait un stage d’été avec lui dans le Sud de la France, d’ailleurs. Et puis ensuite Barthez. Les gardiens de l’OM, quoi.

Donc l’un des trois était ton joueur favori ?Non ! Non non non non non. Faut être réaliste, quand même. Je les adorais, mais c’étaient pas les meilleurs. Je préférais David Seaman. C’est un type incroyable. Le mec est resté trente ans en équipe d’Angleterre ! (rires) Après, c’est trop chébran de dire ça mais… Joël Bats, quoi. Non, je pense que si je devais en garder un, ce serait David Seaman.

Et Mandanda, alors ?Mandanda, il a l’air bien chaud en ce moment et Lloris est tout fébrile, donc je suis un peu déçu. Je sais que c’est compliqué de changer les gardiens parce qu’il y a le côté mental qui joue énormément et qu’il ne faut pas déstabiliser le titulaire. Mais je milite pour la titularisation de Mandanda en équipe de France.

En toute objectivité ? À la marseillaise ?Ouais, exactement !

Acid Arab en concert aux Trans Musicales de Rennes le 7 décembre 2013

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Lucas, Digne de confiance

Propos recueillis par Matthieu Rostac

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