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Abou Diaby, ce phénix

Par Swann Borsellino
4 minutes
Abou Diaby, ce phénix

Auteur d’une prestation majuscule lors de la victoire d’Arsenal à Liverpool ce dimanche (0-2), Abou Diaby a impressionné son monde. Un retour en force intéressant pour Arsène Wenger comme pour Didier Deschamps, même si le passif du joueur invite toujours à la prudence…

On peut être un avant-gardiste touche-à-tout aussi brillant que Vian ou un peintre de la trempe de Van Gogh, et ne connaître le succès qu’après sa mort. Dans un genre beaucoup plus sobre, Abou Diaby est un peu de ceux-là. De ceux qui ne brillent jamais autant que quand ils ne sont pas là, ou plus là. Par le manque qu’ils créent quand ils sont absents, d’une part, mais aussi par les fantasmes qui naissent naturellement de l’absence de ces êtres talentueux. Le début d’année 2012 d’Abou Diaby a été cauchemardesque. Fait de blessures, évidemment, mais surtout d’un retour calamiteux, presque risible. Le 3 mai dernier, pour son retour à la compétition face à Liverpool, le natif d’Aubervilliers n’est resté que 27 minutes sur la pelouse, avant de la quitter en trainant la patte, touché à nouveau. Quelques mois plus tard, celui qui partageait l’affiche avec Hatem Ben Arfa dans une scène devenue mythique du documentaire À la Clairefontaine a crevé l’écran. Ce week-end face aux Reds, quelques jours après ses retrouvailles annoncées avec l’équipe de France, Abou Diaby a rappelé à ceux qui l’avaient oublié que, valide, il est sans doute l’un des meilleurs milieux de terrain du monde. L’histoire est belle. L’année pourrait l’être aussi. Mais à 26 ans, l’avenir d’Abou Diaby s’écrit toujours de la même façon : au conditionnel.
Déjà plus de temps de jeu en 2012-2013 qu’en 2011-2012
Liverpool, donc. La croisée des chemins de Mister Abou et Docteur Diaby, le génie et le blessé. À Anfield Road, là-même où, il y a quelques mois, son énième blessure apparaissait comme celle de trop, le milieu de terrain de 26 ans a connu une nouvelle résurrection. Un semi-miracle, tout en technique, en abattage et en sérénité, qui a éclaboussé les observateurs ce dimanche, lors du succès londonien en terre rouge. Diaby, le buste haut et les appuis solides, a marché sur le milieu de terrain des Reds et fait le bonheur des siens. Plus de 90% de passes réussies, un apport défensif et offensif, des caviars et des tacles. Le tout, sans retenue. Ce genre de prestations, tout le monde sait que le garçon est capable de les sortir. Mais le contexte a légèrement changé. Avec trois titularisations en trois matchs et 249 minutes de temps de jeu depuis le début de la saison, Abou a déjà plus joué que la saison passée. Mieux encore quand on connaît l’importance de ce moment de l’année pour un footballeur de haut niveau, il a pu disputer l’intégralité de la préparation estivale des Gunners pour la première fois depuis très longtemps.
« Ça faisait longtemps que cela ne m’était plus arrivé… C’est ma passion pour le football qui m’a poussé à m’accrocher pour traverser cette période très noire » a-t-il confié peu de temps après son récital dominical. « Jouer trois matchs d’affilée signifie énormément pour moi. À un moment, j’ai désespéré de rejouer un jour au foot. » Il faut dire qu’avec plus d’une dizaine de blessures, rechutes comprises, depuis la saison 2004-2005, le profil de l’ancien Auxerrois invite à la prudence. « Il progresse à chaque match, mais je suis prudent, car nous avons eu tant de désillusions… Maintenant, il va jouer avec son équipe nationale, le mieux pour lui aurait été de souffler et de continuer à travailler. Espérons qu’il ne lui arrive rien » , confiait Arsène Wenger, soucieux, après la rencontre. Malgré les réticences de Wenger à voir son « gars fantastique » rejoindre les Bleus, tout le monde sait que Diaby, à Arsenal comme en équipe de France, a tout pour devenir un cadre.
Le bonheur de Diaby fait le bonheur des autres
Convoqué par Didier Deschamps pour la double confrontation face à la Finlande et à la Biélorussie, Diaby est content. Un gros bosseur devenu adepte du Il en faut peu pour être heureux cher à Terry Gilkyson et à Baloo. « Maintenant, quand je me réveille le matin, le bonheur m’envahit, car je sais que je vais prendre ma voiture pour aller m’entraîner et non plus pour aller me faire soigner » , avouait-il. Un bonheur partagé par Arsène Wenger évidemment, mais aussi par Didier Deschamps. La Dêche et le milieu de terrain solide, c’est une histoire d’amour vue et revue. Aujourd’hui, celui qui a donné une chance intéressante à Étienne Capoue, fait le forcing pour Alou Diarra à l’OM et ressuscité Rio Mavuba, possède en Diaby une carte capable de bien défendre, bien relancer et se projeter rapidement vers l’avant ou de créer un surnombre offensif. À 26 ans, celui qui est jugé « assez mature » par son sélectionneur pour enfin prendre les clés d’un milieu de terrain qui lui semblaient promises n’a plus qu’un obstacle à surmonter, et pas des moindres : sa fragilité. Le serpent de mer de la carrière d’un joueur beaucoup trop brillant pour que l’on parle déjà de lui comme beaucoup ont déjà parlé de lui après ses galères : au passé.

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