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Abidal, la fin du chemin de foie

Par Robin Delorme, à Madrid
Abidal, la fin du chemin de foie

Avant l’annonce de la rechute de Tito Vilanova, une nouvelle a fait sourire tout Barcelone : Éric Abidal a enfin reçu l’aval des médecins pour réintégrer l’effectif pro. Le plus beau titre de la saison blaugrana, assurément.

Nous sommes le 25 mai 2013 et le stade de Wembley offre une image de déjà-vu. Le Barça de Jordi Roura vient de martyriser le Manchester de Ferguson. Et de remporter ainsi sa troisième Ligue des champions en cinq années. Un exploit qui permet aux Catalans d’égaler le record du Real Madrid des millésimes 1998, 2000 et 2002. Comme un symbole, Puyol et Xavi, respectivement capitaine et vice-capitaine blaugrana, glissent leurs brassards « fair-play » et catalan au biceps d’Éric Abidal. « Abi » , comme ils l’appellent, est gêné mais accepte. À 23 heures pétantes, il soulève pour la deuxième fois la coupe aux grandes oreilles. Même enceinte, même maillot, même adversaire, même maladie. Seul l’âge a changé. Bien entendu, ceci ne relève que de la fiction, mais après une nouvelle année de calvaire passée à se battre contre une foutue tumeur, cette chimère serait un beau pied de nez aux malheurs passés du Français de 33 ans. Actuellement, les breloques ne sont pas encore là, mais Éric Abidal a au moins la certitude de refouler les prés. Et c’est peut-être bien ça, le plus beau des trophées de ce Barça.
Adieu voitures et Rolex
Car, en ce mardi 18 décembre, la visite médicale hebdomadaire d’Abidal a offert une nouvelle que l’on n’attendait plus. Ou depuis trop longtemps. Les médecins en charge du suivi du joueur ont annoncé qu’il pouvait enfin réintégrer l’effectif barcelonais, celui de ses potes. Et par là même, prendre part aux rencontres prochaines du Barça. Bref, Abidal est finalement venu à bout d’une tumeur du foie qui l’a éloignée des terrains depuis le 15 mars de cette même année. Pour rappel, après une première intervention subie en mars 2011, il avait du subir une nouvelle transplantation. Cette maladie, comme il l’avoue de son propre chef, l’a métamorphosée : « Tout s’est écroulé quand j’ai appris pour ma tumeur. Je n’en avais plus rien à cirer du foot. Le plus important, c’est la famille. Une voiture ne t’apporte rien. Alors à présent, je veux être un exemple et faire quelque chose de bien avec cet argent » . Avare en déclarations, les actes suivent donc. Tout son parc automobile (Bentley, Audi, Porsche…) ? Vendu, les fonds récoltés iront pour les sans-abris. Sa montre Rolex ? Offerte à un gamin atteint d’une tumeur au cerveau.

Néo-philanthrope, il promet de revenir sur les terrains. Alors qu’il donne le coup d’envoi fictif de l’amical face au PSG cet été, il fixe une date à son retour : « J’aimerais revenir en décembre. C’est en tout cas l’objectif. » Ça tombe bien, Tito, également en lutte contre un cancer, l’inscrit dans le mois qui suit sur sa liste des 25 pour la Ligue des champions. La semaine précédente, la rumeur estampillée RMC affirmant que le contrat d’Abidal puisse être rompu est balayée d’un revers de la main. Comme tout joueur – Xavi en tête, pour qui la prolongation dépendait en partie du nombre de match joué – le natif de Saint-Genis-Laval a une clause de « compétitivité » qui lui permet d’être prolongé année après année, et ce jusqu’en 2015. Qui ne devrait donc pas être actionné puisqu’il s’apprête à retrouver les terrains. Qui plus est, avec la rechute du cancer de Tito Vilanova, on voit mal la direction culé se séparer d’un joueur qui revient d’une maladie un iota plus grave qu’une fracture ou une élongation. Pour le coup, l’image « bisounours » et familiale du Mes que en prendrait un sacré coup. Histoire de remettre les points où il faut, Josep Maria Bartomeu, vice-président du club, est monté au créneau : « Abidal sera prolongé : lorsqu’il jouera son premier match, nous le resignerons. »
Revenir, mais à quel niveau ?
Persiste donc la question du niveau purement sportif d’Abidal. Alors qu’il était revenu extrêmement rapidement de sa première greffe – opéré en mars, il était titulaire lors de la finale victorieuse de la Ligue des champions face à Manchester United en mai –, cette deuxième coupure est bien plus longue. Surtout, le couloir gauche du Barça s’est fait un nouvel ami durant cette absence. Avec la mobylette Jordi Alba, le jeu barcelonais a évolué. Fini les montées incessantes de la seule aile droite, désormais c’est bien la gauche qui est a pris le pouvoir au Camp Nou. Avec le retour du Français, le visage offensif du FCB serait à nouveau métamorphosé. Reste donc la possibilité du centre : avec l’hécatombe coutumière de l’axe défensif du Barça, l’option Abidal, déjà testée par le passé, s’avère plus crédible. Quoi qu’il en soit, celui qui était devenu l’une des raisons de jouer des Barcelonais à son insu – si ce n’est la motivation principale – est en passe de redevenir le joueur lambda qu’il souhaite. La 22e minute où le Camp Nou résonnait des applaudissement en son honneur est presque révolue. Ouf.

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