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Abdoulaye Doucouré : « Je suis le meilleur récupérateur du championnat  »

Propos recueillis par Andrea Chazy
7 minutes
Abdoulaye Doucouré : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Je suis le meilleur récupérateur du championnat <span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Pion inamovible dans le onze type des Hornets, délesté de ses pépins physiques, Abdoulaye Doucouré réalise une saison XXL avec Watford. Des performances que le milieu polyvalent de 25 ans espère reproduire jusqu'en fin de saison, pour pourquoi pas gratter un ticket pour le Mondial en Russie avec les Bleus.

Tu as déclaré avoir eu envie de faire du foot pour permettre à ta famille de mieux vivre. On peut aisément dire qu’aujourd’hui, tu as réussi.J’ai toujours joué au foot par plaisir, mais on sait aussi qu’aujourd’hui le football véhicule beaucoup d’argent. Le fait de jouer en Angleterre me permet à la fois de les aider et en même temps de profiter pleinement de mon métier. Les choix sportifs m’ont quand même toujours guidé, je suis parti en Angleterre à 23 ans, et c’était un choix sportif avant toute chose.

La vie est belle à Watford ?C’est une vie posée, avec ma famille. Je découvre l’Angleterre, j’ai toujours aimé la mentalité du pays et, même si je ne sors pas très souvent, c’est une belle vie.

La culture et la nourriture anglaises, tu t’y es fait ?La culture, oui, sans aucun souci. Mais la nourriture, alors là non, pas du tout ! Je mange toujours français, je commande des produits français sur Internet parce que ce n’est vraiment pas possible…

Qu’est-ce que tu fais quand tu n’es pas sur un terrain de foot ?On va souvent sur Londres visiter ou faire les magasins, surtout dans le centre. Après, c’est vrai qu’on reste aussi pas mal à la maison avec ma femme pour s’occuper des enfants. C’est vraiment chill, posé, notamment parce qu’après les entraînements, j’ai aussi besoin de me reposer.

Tu as rallié l’Angleterre dans un contexte politique particulier – toujours d’actualité par ailleurs –, en plein Brexit. Comment tu sens le climat ambiant à ce sujet ?Moi, sincèrement, je ne le sens pas du tout. Aussi parce que je suis éloigné du centre-ville, mais les gens continuent de vivre normalement. Même dans mon cas personnel, je ne m’en suis jamais préoccupé.

Je pense que c’est la meilleure saison de ma carrière. J’ai marqué sept buts, j’ai joué tous les matchs sans être sorti. C’est vraiment une fierté, tant sur le plan des performances que des statistiques.

Même si je sais que tu te concentres plus sur le foot désormais, est-ce que ça te plairait de t’engager au niveau local pour faire bouger les choses, comme tu avais pu le faire en permettant l’obtention d’un terrain pour ton quartier aux Mureaux ?Je n’y ai pas encore réfléchi, mais j’aimerais bien en effet aider ma ville via des associations, un événement. Politiquement, m’engager maintenant ne m’intéresse pas parce que je suis concentré sur ma carrière de footballeur, mais prêter mon image à ma ville, c’est quelque chose que je pourrais faire.

Cette saison, tu as joué absolument tous les matchs dans leur intégralité, hormis celui face à Brighton où tu étais suspendu. Même si on est en cours de saison, à 25 ans, on peut commencer à parler de saison vraiment référence ?Je pense que c’est la meilleure saison de ma carrière. J’ai marqué sept buts, j’ai joué tous les matchs sans être sorti. C’est vraiment une fierté, tant sur le plan des performances que des statistiques, donc je suis très satisfait de cette saison.

Tu l’as dit : sept buts et trois passes décisives. Ton coach te demande d’être proche de la surface, tu as des consignes ?Ça s’est fait naturellement. Même si, au début, j’étais milieu défensif et que je n’étais pas censé attaquer autant. J’avais réussi à marquer un ou deux buts de loin, derrière le coach m’a demandé de me rapprocher du but, et j’ai eu de la réussite. J’ai toujours aimé me retrouver près de cette zone, ça fait partie de mon jeu, d’autant que je récupère beaucoup de ballons… Je pense que je suis le meilleur récupérateur du championnat.

Tu as été prêté à Grenade après que Watford t’a enrôlé à l’hiver 2016. Tu as déclaré au Guardian qu’on t’a demandé « d’aller aider Grenade à éviter la relégation » au moment du transfert. Tu l’as pris comment psychologiquement ? Il y a des listes de 25 en Angleterre, et du coup, je ne pouvais pas l’intégrer, car elle était complète. C’est là qu’ils m’ont demandé d’aller faire quatre mois en Espagne à Grenade pour sauver le club, et j’en suis content, car ça s’est très bien passé. Je suis ensuite revenu à Watford avec plus de sérénité, de confiance en moi, et le club me l’a bien rendu ensuite.

Je n’ai pas encore fait Anfield, j’ai vraiment hâte d’y être, car c’est vraiment le stade où j’ai envie de jouer ici.

On sent le pouvoir de la famille Pozzo au moment des négociations ?Forcément, étant donné qu’il possède les deux clubs. Moi, l’objectif, c’était de signer en Angleterre et dès que ça a été fait, j’ai bien pris ce qui a suivi. Surtout que finalement, ça m’a permis de jouer contre le Real, contre le Barça, j’ai réussi à me montrer là-bas d’une bonne manière. Si, un jour, je dois retourner en Espagne, je saurai à quoi m’attendre.

Tu as connu la Ligue 1 et la Liga, qu’est-ce qui change en Angleterre ?L’engouement autour des matchs, du football en général. Un jour, par exemple, un arbitre m’a parlé tout le match en français. Je ne saurais plus dire contre qui c’était, mais c’était plutôt agréable. On parlait du match, il me demandait comment ça allait, vraiment c’était cool. C’est un pays de football, on ne parle que de ça. Quand on fait de bonnes performances, on en parle partout. J’ai un autre statut en Angleterre qu’en France et en Espagne, du fait de mes performances. Je n’ai pas encore fait Anfield, j’ai vraiment hâte d’y être, car c’est vraiment le stade où j’ai envie de jouer ici.

Lors du dernier entretien accordé à SOFOOT, tu nous avais dit que l’intérêt de Watford au début t’avait poussé à rester un an de plus à Rennes, mais que si ça avait été Tottenham ou Arsenal, tu aurais foncé direct. Avec le recul et la réussite du moment, tu penses que c’était le bon choix ? Je n’étais pas encore prêt à aller à Watford, notamment parce que ma femme était enceinte, mais aussi parce que le club venait de monter en Premier League et j’avais envie d’avoir des certitudes sur le club. Aujourd’hui, j’ai fait le bon choix, parce que je dois beaucoup à Watford qui m’a mis en lumière. Mais c’est clair que quand Tottenham ou Arsenal viennent toquer à ta porte, c’est beaucoup plus difficile à refuser. Ce sont deux clubs emblématiques qui ont une histoire importante, Arsène Wenger est un super coach, Tottenham a de très bons résultats depuis plusieurs années…

La sélection en mars est l’objectif. C’est dans un coin de ma tête, bien sûr. Après, ce n’est pas une fin en soi si je ne suis pas sélectionné.

Tu aimerais y aller dans un futur proche ?Ce sont des clubs intéressants pour tout joueur, je pense. Forcément, s’ils s’intéressent à moi, ce ne sera que bénéfique pour moi, et en fin de saison on verra ce qui est le mieux.

Tu as le sentiment que pour accéder à l’équipe de France, il faut que tu rejoignes justement l’un de ces cadors anglais ?Je pense quand même que je fais actuellement une bonne saison et que je peux accéder à l’équipe de France. Après, c’est vrai que quand on est dans un grand club, on a une exposition totalement différente, le sélectionneur et les observateurs te regardent différemment. J’ai de l’ambition, et notamment celle de jouer dans un très grand club un jour. Aujourd’hui, je me concentre sur ma saison à Watford et on verra ce qu’il se passera en fin de saison.

Tu penses quand même à la Coupe du monde ?C’est dans un coin de ma tête, bien sûr. La sélection en mars est l’objectif. Après, ce n’est pas une fin en soi si je ne suis pas sélectionné. Je prends les choses comme elles viennent, si je suis pris pour la Coupe du monde, c’est génial, mais je ne me fixe pas d’objectifs. Dans le football, il ne faut pas se fixer de limites, et on verra jusqu’où je peux aller.

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Propos recueillis par Andrea Chazy

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