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À une semaine de Dortmund-PSG, le Borussia dans tous ses états

Par Douglas de Graaf
5 minutes
À une semaine de Dortmund-PSG, le Borussia dans tous ses états

Terrassé samedi par le Bayer Leverkusen (4-3), le Borussia Dortmund s’est encore sabordé alors qu’il menait au score à dix minutes de la fin. Un scénario auquel se sont presque habitués les fans des Schwarzgelben, résignés face à la fragilité mentale et défensive de leurs poulains. À une grosse semaine de son huitième de finale aller de C1 face au PSG, le club de la Ruhr a encore fait valoir une impression tenace : celle qu’il peut marquer sur chaque offensive, mais aussi celle qu’il peut encaisser un but dès que l’adversaire franchit le rond central, et que gérer un résultat ne fait pas partie de son vocabulaire. À bon entendeur, salut les Parisiens.

« C’est vrai, nous avons des problèmes en défense. Nous concédons trop de buts. » Pas le plus prompt à reconnaître les maux de son équipe au sein de l’institution Borussia, Lucien Favre n’a cette fois pas cherché à se cacher en conférence de presse d’après-défaite contre le Bayer Leverkusen, samedi (4-3). « On doit contrôler la partie avec plus de patience. Pas tout le temps en allant de l’avant » , a ajouté l’entraîneur suisse. Difficile de lui donner tort. Les trois points offerts aux partenaires de Moussa Diaby ne sont que les derniers d’une jolie petite pile qui ne cesse de s’agrandir. En fait, à chaque fois ou presque que le Borussia a perdu des points cette saison, la victoire lui tendait les bras à l’approche des dix dernières minutes. Francfort (2-2), le Werder Brême (2-2), Fribourg (2-2), Leipzig (3-3), Hoffenheim (1-2) et donc Leverkusen (4-3) n’en demandaient pourtant pas tant.

Le danger de mener au score

Sauf que comme l’a souligné Favre dans son analyse d’après-match, ses troupes semblent se foutre pas mal de tenir un résultat. Garer le bus une fois l’avantage au score acquis ? Très peu pour le Borussia en règle générale, qui ne se départira jamais de son obsession pour l’attaque et de son envie de tout faire péter devant, mais encore moins pour ce Borussia 2019-2020. Avec une flopée de latéraux plus offensifs les uns que les autres (Achraf Hakimi, Raphaël Guerreiro, Nico Schulz), un milieu à deux qui ne compte qu’un élément tempéré (Axel Witsel) aux côtés du détonateur Julian Brandt, et une concurrence démentielle en attaque, les Schwarzgelben ne se donnent pas les moyens d’appuyer sur le bouton stop quand il faut le faire. Et comme Jadon Sancho, Marco Reus, Thorgan Hazard, Erling Braut Håland ou Mario Götze ne sont pas vraiment du genre à revenir défendre comme des hyènes, la demeure jaune se retrouve vite en péril. Une partie du problème appuyée par le directeur du département des joueurs Sebastien Kehl après la rencontre face au Bayer : « On doit défendre ensemble. Et cela ne concerne pas seulement les joueurs défensifs. » Les principaux intéressés se reconnaîtront.

De quoi apaiser un peu les brûlures de ses défenseurs, sous le feu nourri des critiques depuis plusieurs mois (au bas mot). Évidemment, Mats Hummels, Manuel Akanji et Dan-Axel Zagadou ont leurs torts dans les 11 buts en 5 matchs encaissés par le Borussia en 2020. Dans le 3-4-3 instauré par Favre début décembre pour régler les problèmes défensifs, les lascars se retrouvent souvent en surnombre face aux attaquants adverses. Sur le premier et le troisième but du Bayer, notamment, Kevin Volland n’aurait jamais dû être trouvé aussi facilement face à Akanji et Hummels. Mais le passage à trois défenseurs demande beaucoup plus que trois mois pour être maîtrisé par des acteurs qui le découvrent encore. Surtout, les pompiers de service désignés payent les pots cassés de la philosophie de leur équipe, symbolisée par Axel Witsel : missionné comme sentinelle samedi, le Belge n’a jamais cherché à protéger son arrière-garde et a préféré faire comme d’habitude : aller faire le pressing très haut. Avec les conséquences que cela implique en cas de foirage, comme sur le premier but : laisser du temps et de l’espace à un milieu adverse pour réaliser une passe « facile » vers ses attaquants.

Favre, l’anti-Klopp

Paradoxalement, le 4-2-3-1 de l’an dernier semblait offrir plus de garanties défensives aux Borussen. En réalité, l’équilibre (fragile) reposait sur deux hommes : Axel Witsel, donc, et Thomas Delaney. Deux joueurs capables de casser le jeu, mettre de l’impact et faire des fautes utiles pour tenir un résultat. Mais la blessure du Danois, absent depuis la neuvième journée, a fait un mal fou aux pensionnaires du Signal Iduna Park. Ça tombe bien, Emre Can (arrivé en provenance de la Juve, titulaire samedi, mais en manque criant de rythme), est censé compenser tout cela. « L’équipe a un immense potentiel, mais doit apprendre une chose : quand on mène au score, on doit être « sale », vicelard. Faire une faute de temps en temps, par exemple » , tranchait le milieu allemand après la partie.

Une mentalité que Lucien Favre serait incapable d’insuffler à ses troupes, selon ses détracteurs. Trop lisse, l’ancien technicien de l’OGC Nice renâclerait trop souvent à rentrer dans le lard de ses joueurs pour ne pas les frustrer. « On veut tellement marquer de buts et prendre des risques » , confiait le Suisse dans un entretien à So Foot actuellement en kiosques. Si biberonner ses jeunes ouailles a du bon, cela empêche aussi ses dernières d’acquérir une épaisseur mentale indispensable pour valider la gagne. Un constat avancé par le directeur sportif Michael Zorc après la défaite contre Leverkusen : « À l’extérieur, on n’arrive pas à finir, à tuer le match. On est trop passifs dans les moments décisifs. » Plier la rencontre devant, la contrôler au milieu et la sécuriser derrière, voilà tout ce que le Borussia n’arrive pas à faire avant de recevoir le PSG en C1 dans une semaine. Les hommes de Thomas Tuchel sont prévenus : chez leur rival, il leur faudra avant tout placer des soldats derrière pour canaliser les feux follets en jaune et ne pas trop s’exposer en cas d’offensive adverse. Et une fois les contre-attaques enclenchées, il pourrait bien y avoir de belles surprises au bout.

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