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A Torres et à travers

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A Torres et à travers

L'attaquant espagnol de Liverpool n'est plus que l'ombre de lui-même depuis plusieurs mois. Peu de buts, pas d'implication et une question : après trois saisons et demi sur les bords de la Mersey, est-ce la fin de sa romance avec les Reds ?

Dimanche dernier, Fernando Torres a franchi une barrière symbolique en disputant son centième match de championnat sous le maillot de Liverpool. Qui plus est dans le derby face à Everton pour le retour de Kenny Dalglish à Anfield, il y a franchement plus dégueu comme contexte. D’autant que l’Espagnol a failli marquer un but plein de classe quand il s’est arraché au duel de Sylvain Distin pour filer au but, feinter la frappe, éviter le tacle d’un défenseur et ouvrir impeccablement son pied gauche pour… trouver le poteau. Ça aurait été son 64e pion en Premier League, même si les 63 autres le placent d’ores et déjà au quatrième rang de l’Histoire des Reds derrière Sam Raybould, Jack Parkinson (67 chacun) et Roger Hunt (72) après cent matches. A une nuance près : les trois premiers en avaient inscrit un certain nombre dans les divisions inférieures, ce qui n’est bien évidemment pas le cas d’El Nino. Enfin, pas encore pourraient persifler certaines mauvaises langues. Car aujourd’hui, rien ne garantit à Liverpool de ne pas finir en Championship puisque le club qui est, au moins pour quelques mois encore, co-détenteur avec Manchester United du nombre de titres (18), ne compte que quatre malheureux points sur le premier relégable, Wigan en l’occurrence. Et ce désastre, Torres en est un des symboles les plus frappants. Car on se demande : mais où diable est donc passé le fabuleux attaquant espagnol ?

Le meilleur ratio vu en Premier League

Avec sept malheureux buts cette saison en vingt-et-un matches, Torres affiche une famélique moyenne d’une réalisation tous les trois matches. Un ratio intéressant pour un Anthony Modeste. Pas pour l’ancien prodige de l’Atletico Madrid. Pour rappel, l’avant-centre de la Roja facturait lors de ses trois premières saisons en Angleterre une moyenne jamais vue en Premier League : 56 buts en 59 titularisations (69 apparitions au total). Soit quasiment du un but par match messieurs dames trois années durant ! Qui dit mieux ? Personne, pas même les références absolues outre-Manche sur une période aussi longue genre Ruud Van Nistelrooy (0,69), Thierry Henry (0,81), ou même Alan Shearer (0,82) lors de leurs trois meilleures années respectives. Oui avec 0,94 pions en trois exercices en tant que titulaires, Fernando Torres annonce tout simplement la même moyenne que Cristiano Ronaldo… lors de sa seule saison en 2007-2008, sa meilleure à Manchester United. Alors évidemment, les chiffres ne disent qu’une vérité et un buteur traverse des cycles de réussites et de disettes, sans que l’on sache exactement la mécanique de l’un et de l’autre. Et franchement, on ne serait pas si circonspect sur le cas Torres s’il continuait à être dangereux, à se procurer des occases, à terroriser les défenseurs et s’il était seulement victime d’une incroyable déveine dont on se dirait qu’elle ne peut pas être éternelle.

Encore plus désinvolte qu’Anelka

Simplement voilà, l’attaquant vedette des Reds n’est pas en situation de faire mieux. Car plus qu’une absence de réussite, c’est une absence d’implication de sa part qui saute aux yeux. Jusqu’à il y a quelques semaines, on pouvait invoquer les blessures (celles d’avant et après le Mondial) qui avaient retardé la montée en puissance du Kid. Mais aujourd’hui, l’argument ne tient plus puisque le champion du monde enchaîne les matches sans souci depuis plusieurs semaines. D’ailleurs sur le plateau des “Spécialistes Europe” jeudi soir sur Canal+Sport, Damien Comolli, le directeur sportif de Liverpool, indiquait que les résultats des derniers tests physiques de la star madrilène étaient identiques à ceux d’il y a deux ans quand il dézinguait à tout va dans le royaume. Alors quoi ? Ben, c’est la tête docteur. Et franchement, nul besoin d’être Sherlock Holmes pour déduire cela. Car un coup d’œil aux matches des Reds et vous aurez vite pigé : Torres ne se bat pas, ne bouge pas, est dominé dans chaque duel et promène une nonchalance à faire passer Nicolas Anelka pour un guerrier sorti de la pampa. Comme s’il y avait quelque chose de cassé chez El Nino. Las de voir les titres avoir échappé à son club, las surtout de ne même plus être en situation de les jouer. Oui, quelque part, l’Espagnol sent probablement que son club d’adoption est au bout d’un cycle. Et chacun de se dire qu’en démarrer un autre passe peut-être par un départ de son goleador.

Suarez… puis Forlan ?

En effet, Liverpool fait le forcing pour s’attacher les services d’un autre flingueur mondialement reconnu : Luis Suarez. L’éventuelle venue de la pépite uruguayenne de l’Ajax pourrait être interprétée de deux façons. La première lecture, à court terme, serait que Suarez pourrait soulager Torres de cette charge de marquer des buts qui lui incombe presqu’exclusivement sur les bords de la Mersey, tout en lui facilitant la vie pour en marquer à nouveau. Parce qu’à la décharge de l’Espagnol, si ce dernier galère autant, c’est aussi en raison de la pauvreté absolue des Reds en attaque où le pauvre Fernando n’a souvent le choix qu’entre des passes saucisse-merguez et une bouteille à la mer. Désespérées et désespérant. Mais à plus long terme, on peut aussi imaginer qu’avec Suarez, Liverpool préparerait l’après-Torres. Avec, dans le meilleur des mondes, l’éventualité de faire venir, au hasard, un certain Diego Forlan (qui connaît bien la Premier League qui plus est pour avoir joué à MU) et reconstituer ce que Raynald Denoueix qualifiait auprès d’un confrère de France Football de « meilleur duo d’attaque du monde » . En détaillant ainsi : « Ces deux-là ont une affinité technique, tactique, physique rarement vue et surtout, ils ont le souci de se chercher sans cesse. Et comme ce sont deux bagarreurs, avec ces deux là pour animer une attaque, t’es tranquille » . Une opération qui n’a rien d’injouable sachant que Forlan aura 32 ans, donc pourrait ne pas coûter une blinde, alors qu’à même pas 27 ans, Torres reste un actif de très belle valeur et encore attractif. Reste une dernière hypothèse à laquelle plus personne n’ose croire : la magie de King Kenny, une fin de saison en boulet de canon et, soyons fous, une victoire en Ligue Europe grâce à des buts d’un Fernando Torres revenu à ses standards pour entamer une « seconde » vie à Liverpool. Dont il reste, quoi qu’il en soit, son enfant adoptif chéri. Pour quelques mois encore au moins…

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