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« À Sedan, ils vendaient leurs mobylettes pour se payer un abonnement »

Propos recueillis par Maxime Delcourt
« À Sedan, ils vendaient leurs mobylettes pour se payer un abonnement »

Au lendemain d’un France-Cameroun auquel il a assisté à la Beaujoire, l’ex-Canari Olivier Quint, aujourd’hui entraîneur en DH et ambassadeur du Footgolf club de Nantes, dit croire aux chances des Bleus durant l’Euro, demande aux Français de soutenir Deschamps et revient sur cette belle carrière qui fut la sienne. Entre aventure humaine à Sedan, contacts avancés avec Liverpool et tentative de corruption des Marseillais.

Tu étais au stade pour France-Cameroun. Tu en as pensé quoi ?Déjà, il faut dire que l’on sent beaucoup d’attente et de ferveur autour de cette équipe. C’est toujours une bonne ambiance à la Beaujoire, mais on peut être sûr que les Bleus seront bien supportés durant cet Euro. Après, sur le terrain, c’est évident qu’ils ne sont pas prêts. Il y a plein de choses intéressantes sur le plan offensif, mais il y a encore des affinités à trouver défensivement. Et le problème, c’est qu’il faut les trouver rapidement. Être autant dépassé sur les côtés sur l’égalisation à 1-1, ce n’est pas normal.

Tu vois la France aller au bout de la compétition ?C’est très difficile à dire. Disons qu’elle sera au moins dans le dernier carré. Ce qui est sûr, en revanche, c’est qu’elle paraît ambitieuse et que, pour le moment, elle tire profit de l’engouement populaire. L’attente des supporters ne semble pas avoir d’impact négatif sur l’équipe.

Payet, on savait qu’il avait du talent, mais pas au point d’arriver à ce niveau.

Lorsque tu étais à Sedan, ton nom circulait pour l’équipe de France. Pourquoi ça ne s’est pas fait selon toi ?Ça, il faut demander à Roger Lemerre. (Rires) En tant qu’ancien sedanais, j’ai longtemps cru qu’il me ferait confiance lors de la saison 2000/2001, mais ça ne s’est jamais fait. Peut-être à cause de mon âge, peut-être à cause de mon club, qui sait ? Lorsque j’ai rejoint Nantes, c’était en tout cas dans l’optique de franchir un palier et de rejoindre l’équipe de France. Je sais que mon nom circulait, mais ça n’est jamais allé plus loin…

J’imagine que ça reste un regret. D’autant que ton profil était atypique, c’était pile entre la mise à l’écart de Diomède et l’intégration de Rothen…Oui, je pense que j’aurais pu apporter quelque chose, mais ce n’est pas un regret. Disons que c’est une grosse déception parce que j’aurais adoré porter au moins une fois le maillot, mais je ne suis pas rancunier. Je continue de supporter avec ferveur cette équipe et je suis très fier de ma carrière.

Pour moi, le licenciement de Denoueix est la plus grosse erreur du club. On n’était pas bien en championnat, mais on proposait du jeu et on faisait un beau parcours en Ligue des champions. Il fallait lui laisser du temps.

Tu as connu les débuts de Dimitri Payet à Nantes. Tu voyais déjà le potentiel en lui ?On savait qu’il avait du talent, mais pas au point d’arriver à ce niveau. Bon, c’est vrai qu’il avait le désavantage de débuter dans une équipe en pleine crise, qui luttait pour le maintien, mais ce sont vraiment ses passages à St-Étienne et Marseille qui l’ont métamorphosé. West Ham également. Cette saison, il a prouvé qu’il avait largement sa place en équipe de France. Il est au top. Son match contre le Cameroun était encore une fois exemplaire. En plus, il a été décisif. Et c’est rassurant d’avoir un joueur capable de faire la différence sur les coups de pied arrêtés. Dans une compétition comme l’Euro, ça peut faire basculer un match.

De ton côté, il y a des joueurs qui t’ont particulièrement inspiré quand tu étais joueur ? Ryan Giggs, par exemple, avec qui tu as comme point commun d’être né un 29 novembre.C’est un joueur que j’appréciais, tout comme Beckham, mais je n’ai jamais pris d’autres joueurs en exemple. Ma seule idole, en fin de compte, c’était Cantona. À l’époque, j’attendais avec impatience L’Équipe du Dimanche pour voir ses prestations avec Manchester… Après, ses récents propos vis-à-vis de l’équipe de France m’ont beaucoup déçu, j’ai l’impression qu’un certain nombre de gens cherchent à compliquer la tâche de Deschamps quelques semaines avant le début de la compétition et ça me dérange énormément. À croire que l’affaire Benzema et le cas de Mamadou Sakho ne sont pas déjà suffisants… Il faut le laisser travailler sereinement, d’autant que la réflexion de Cantona sort un peu de nulle part.

La défaite 5-1 à Old Trafford avec Nantes lors de la saison 2001/2002, ça reste l’un de tes souvenirs les plus pénibles ?Bizarrement, non. On menait certes 1-0, mais on a explosé par la suite. Le score est un peu sévère, mais ils étaient largement au-dessus de nous. Le gros regret en Ligue des champions, c’est plutôt le match aller contre Manchester, justement. On mène 1-0 tout le match grâce à un but de Moldovan à la 9e minute, Barthez sort un superbe arrêt sur une de mes frappes et on finit par se faire égaliser dans le temps additionnel. On avait laissé passer notre chance, et c’est dommage parce qu’on avait été héroïques.

Tu es d’accord pour dire que ton passage à Nantes ne s’est pas passé comme prévu ?C’est clair que j’avais d’autres attentes. On était censés lutter à nouveau pour les trois ou quatre premières places, mais le licenciement de Raynald Denoueix à l’hiver 2001 a un peu tout chamboulé. Pour moi, ça reste la plus grosse erreur du club. On n’était pas bien en championnat, mais on proposait du jeu et on faisait un beau parcours en Ligue des champions. Il fallait lui laisser du temps.

Ce départ, c’est le début de la fin du FC Nantes selon toi ? Ángel Marcos a fait ce qu’il a pu pour sauver les meubles, mais on remarque que c’est à partir du licenciement de Denoueix que les choses ont commencé à changer. Avant, le FC Nantes ne recrutait que trois ou quatre joueurs par an histoire d’améliorer et de peaufiner l’effectif. Après s’être séparé d’un de ses entraîneurs emblématiques, le club a commencé à recruter davantage de joueurs étrangers, a délaissé un peu le centre de formation et a multiplié les changements d’entraîneur. Et là, que ce soit Loïc Amisse, Serge Le Dizet, Georges Eo, Rohr ou tous ceux qui sont passés brièvement sur le banc avant l’arrivée de Der Zakarian en 2012, aucun n’a réussi à redonner à Nantes un peu de sa superbe.

En 2004, tu as quand même connu une finale de la Coupe de la Ligue. La défaite face à Sochaux a été difficile à digérer, sachant que tu avais déjà perdu une finale de Coupe de France cinq ans plus tôt avec Sedan ?La finale de la Coupe de France, il faut bien le dire, on n’a jamais été en mesure de la remporter. Au mieux, on aurait pu aller en prolongation ou aux tirs au but, mais c’était au-dessus de nos forces. La Coupe de la Ligue, en revanche, reste une grosse déception. Da Rocha rate une occasion énorme durant la prolongation et on rate le tir au but de la gagne. Encore une fois, on a laissé passer notre chance. C’est dommage parce que, finalement, je n’ai remporté aucun titre hormis un Trophée des champions…

Je jouais au rugby étant petit et j’étais même plutôt doué. J’aurais peut-être pu faire une carrière en tant qu’arrière, mais mon père trouvait que j’étais bon au foot quand il me voyait jouer avec mes potes à côté de chez moi.

Là, on parle de moments difficiles, mais j’imagine qu’il y a des matchs qui ont été plus marquants que d’autres ?Indéniablement, la demi-finale de la Coupe de France face au Mans en 1999. La prolongation était complètement folle. Ça faisait un partout à la fin des 90 minutes, et ça finit par un 4-3 en notre faveur trente minutes plus tard. Le Mans aurait même pu égaliser à la 119e, mais ils ont frappé sur la barre… Je ne te dis pas l’ambiance dans le stade Émile-Albeau. J’ai cru que tout aller s’écrouler.

Qu’est-ce qu’on fait pour fêter un tel match une fois sorti des vestiaires ?On fait n’importe quoi ! Surtout quand tu sais que, derrière, tu vas au Stade de France et que le président triple la prime de match. (Rires)

Du coup, vous avez tout flambé ? Non parce que Sedan était un peu à l’image de mon éducation : il y avait le respect des autres, la simplicité et l’humilité. C’est d’ailleurs ce que j’essaye de transmettre aujourd’hui encore à mes joueurs. Ce n’est pas parce que j’ai fait une carrière que j’ai changé sur ce sujet.

Gamin, tu as toujours rêvé d’être footballeur ?Absolument pas ! Je jouais au rugby étant petit et j’étais même plutôt doué. J’aurais peut-être pu faire une carrière en tant qu’arrière, mais mon père trouvait que j’étais bon au foot quand il me voyait jouer avec mes potes à côté de chez moi. À 13 ans, il m’a inscrit et c’est allé très vite ensuite : j’ai rapidement joué avec les cadets nationaux et, à 15 ans et demi, j’ai intégré le centre de formation de Rouen. Après ça, c’était trop tard pour faire marche arrière : il fallait que je me donne à fond, que je devienne professionnel.

Que ce soit N’Diefi, Mionnet, Sachy ou moi, on avait tous le même caractère : on était prêts à se défoncer pour y arriver.

Est-ce qu’il y a eu un événement décisif dans ta formation qui t’a fait comprendre que tu pourrais le devenir ?Hormis le coup de pouce de mon père, c’est surtout mon entraîneur à Rouen qui m’a fait signer mon premier contrat pro alors que les dirigeants ne voulaient pas de moi. Ils trouvaient que j’étais trop souvent blessé et que ça ne valait pas le coup… Sachant cela, j’ai tout fait pour prouver le contraire, récompenser la confiance de mon entraîneur et ne pas abandonner l’idée de réussir dans le foot.

Tu aurais fait quoi si tu avais raté le coche ?C’est une grande question que je ne me suis jamais posée. (Rires) J’aurais peut-être repris les études, passé le bac, ou je me serais remis au rugby. Qui peut savoir ?

Maintenant que tu entraînes, à La Chapelle-sur-Erdre, tu trouves que l’ambiance a changé dans le foot amateur depuis les années 90 ?Le foot est à l’image de la société, donc ça a forcément changé. Aujourd’hui, les gamins de 16 ans ont tout : des tablettes, des téléphones, des scooters. Ils n’ont pas du tout les mêmes rêves et les mêmes envies que ceux de ma génération. En revanche, c’est toujours aussi difficile d’avoir tous les mecs à l’entraînement lorsque l’on évolue en DH. Le foot, ce n’est pas leur priorité, même si certains d’entre eux faisaient partie d’un centre de formation et ont rêvé d’être pros pendant un temps. Lorsqu’on entraîne ce genre d’équipe, il y a un gros travail à faire sur la motivation.

C’est ce qui a fait la différence pour toi ? Un mental solide ?C’est sûr qu’il y avait de bien meilleurs joueurs que moi à Rouen, mais j’avais une motivation énorme. J’ai fait un tas de sacrifices pour y arriver. Même lorsque je me suis fait opérer des ligaments croisés à Rouen, j’ai bataillé ferme pour revenir.

Lorsque tu arrives à Sedan, le club est au bord de la faillite. Ce n’était pas très séduisant ça…C’est vrai, mais c’était ma seule opportunité. À l’époque, j’avais envoyé mon CV à toutes les équipes de D1, D2 et National. Je n’ai eu aucune réponse, hormis deux ou trois retours négatifs. Lorsque Bruno Metsu m’a appelé pour me proposer un essai, je ne pouvais pas dire non. Il voulait relancer Sedan en s’entourant de joueurs libres, revanchards. Que ce soit N’Diefi, Mionnet, Sachy ou moi, on avait tous le même caractère : on était prêts à se défoncer pour y arriver. En plus, Sedan est une incroyable terre de foot. C’est quand même assez rare d’avoir des supporters qui revendent leurs mobylettes pour pouvoir se payer un abonnement et soutenir les finances du club…

Bruno Metsu, ça reste un honneur d’avoir travaillé avec lui ?Tu n’imagines même pas ! C’était un meneur d’hommes exceptionnel. On aurait tout fait et tout donné pour lui. C’est dommage qu’il soit parti à Valence après, mais c’était un homme attachant. Je n’ai que du positif à dire sur lui. Même lorsqu’il se montrait dur ou exigeant envers moi, je savais que c’était pour mon bien. Il a toujours cru en moi et beaucoup ont fait carrière grâce à lui. Ça, tu peux en être sûr.

En 2000, les joueurs de l’OM étaient quinzièmes et avaient absolument besoin d’un match nul pour se maintenir. Du coup, ils nous ont demandé d’assurer le score… Pour nous, c’était hors de question. Lorsqu’ils ont égalisé, ils nous ont demandé à nouveau de conserver le score.

Tu disais que la cinquième place de Sedan était mal vue par certains clubs. Qu’est-ce que tu veux dire par là ?J’ai dit ça, moi ? (Rires.) Le truc, c’est qu’on était le petit club et que, forcément, on gênait un peu. Notre stade n’était pas fini, notre pelouse était pourrie et beaucoup de clubs nous prenaient de haut. Je pense que l’on n’était sans doute pas respecté à notre juste valeur. Il faut quand même rappeler que l’on finit 7es en 1999/2000 lors de notre première saison en D1 et que l’on termine 5es la saison suivante. En 2000/2001, je continue d’ailleurs de penser que l’on aurait pu faire mieux. On était deuxièmes derrière Bordeaux à la trêve hivernale, mais les blessures de Cédric Mionnet et Toni Brogno en attaque nous ont coûté cher.

Ce discours du petit poucet désavantagé face aux grosses écuries, on continue de l’entendre aujourd’hui. Comment tu l’expliques ?C’est très simple : les gros clubs voudraient se partager entre eux le gâteau des droits TV et aimeraient que ce soit toujours les mêmes qui aillent en Ligue des champions. Ça ne va pas plus loin… D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si la LFP vient de mettre en place un barrage entre le 18e de L1 et le 3e de L2 pour les prochaines saisons. Je ne le souhaite pas, mais je ne serais pas étonné si le championnat se dispute à l’avenir entre les seize même clubs, sans risque de descente. Un peu comme ce qu’il se passe en NBA. Encore une fois, les exploits de Sedan, de Valenciennes ou même de Montpellier ne plaisent pas à tout le monde.

De l’extérieur, quand on observe un tel parcours, on s’imagine forcément une grande complicité entre les joueurs, une aventure humaine. C’était le cas ?Beaucoup pensent que l’on devient pote avec ses coéquipiers lorsqu’on commence à avoir de bons résultats. Nous, c’était l’inverse. On était potes, et c’est peut-être pour ça qu’on a réalisé de bonnes performances. On était tout le temps ensemble, le week-end, le soir. On s’est découvert des qualités et on s’est arrachés les uns pour les autres sur le terrain. Comme je le disais, on a été pris de haut, mais ça ne nous a pas vexés. Au contraire, on était encore plus motivés.

Le soir du dernier match de la saison face à Toulouse en 2001, le président de Sedan m’appelle et me dit que Gérard Houllier me veut à Liverpool et me propose un contrat de 4 ans. Je n’en revenais pas.

Tu gardes quoi comme souvenir de cette période ?Sûrement le match contre l’OM en 2000. C’était le dernier de la saison et les joueurs olympiens flippaient de descendre en seconde division. Ils étaient quinzièmes et avaient absolument besoin d’un match nul pour se maintenir. Du coup, ils nous ont demandé d’assurer le score… Pour nous, c’était hors de question. Lorsqu’ils ont égalisé, ils nous ont demandé à nouveau de conserver le score. Il fallait voir leurs têtes : ils étaient terrifiés à l’idée de descendre après une défaite face à Sedan. (Rires) Finalement, ils ont marqué un deuxième but et on a réussi à égaliser en fin de match grâce à Huard. Ils s’en sont sortis, mais leur démarche était bien moche…

Marseille, c’est une équipe qui t’a toujours réussi…Oui, il y a des clubs comme ça. J’ai même réalisé un doublé face à Barthez lorsque j’étais à Nantes. Ce qui est marrant, c’est que j’aurais pu rejoindre le club en décembre 2000, mais je voulais finir la saison avec Sedan. Ce n’était pas une grande époque pour l’OM, mais ça m’aurait fait plaisir qu’ils reviennent à la charge durant l’été. Après tout, c’est un club qui ne se refuse pas et qui continue de faire rêver malgré tout. Cela dit, je n’ai aucun regret à ce sujet. D’autant que signer à Nantes m’a permis de jouer la Ligue des champions.

Tu avais également reçu une offre de Liverpool, non ?Le soir du dernier match de la saison face à Toulouse en 2001, le président de Sedan m’appelle et me dit que Gérard Houllier me veut à Liverpool et me propose un contrat de 4 ans. Je n’en revenais pas. À cette époque, Liverpool faisait rêver tout le monde et faisait partie des meilleures équipes d’Europe… Cela dit, j’avais déjà donné mon accord verbal au FC Nantes, et je ne pouvais pas revenir sur ma décision. Et puis Diomède faisait déjà le banc là-bas. Il y avait donc des chances pour que ce soit pareil pour moi.

Quinze ans après ton départ de Sedan, tu continues à voir des mecs comme Nicolas Sachy ou Cédric Mionnet ?On est encore en contact, on se voit de temps en temps, mais ce n’est pas forcément évident. La dernière fois que l’on s’est vus, c’était en mai 2015 pour un match en hommage à Johann Culianez, un ancien joueur de Sedan tétraplégique aujourd’hui… On aurait préféré se croiser dans d’autres circonstances, mais ça fait toujours plaisir de se donner des nouvelles.

La place de Sedan n’est ni en National ni en L2. C’est un club de L1 avec un stade, un public et des infrastructures à faire jalouser pas mal d’équipes de l’élite.

En revanche, sur les réseaux, on te voit beaucoup aux côtés de Nicolas Gillet en train de jouer au footgolf. Tu peux nous en dire plus ?Avec Nico, on est à la tête du Footgolf de Nantes et c’est une discipline formidable : c’est ludique, c’est hyper simple à apprendre et il n’y a pas besoin d’avoir un gros niveau en football pour la pratiquer. Et puis c’est un sport qui commence à grandir. En janvier dernier, il y a d’ailleurs eu la Coupe du monde en Argentine.

En dehors de cette activité, tu fais quoi de tes journées aujourd’hui ?Ces dernières années, j’ai revendu les différents restaurants que je possédais à Nantes pour ne conserver qu’une salle de fitness. Je n’y vais pas tout le temps, mais entre ça, mon rôle de représentant du Footgolf et mon travail en tant que commercial régional pour l’équipementier Macron, ça fait déjà pas mal.

Et Sedan dans tout ça ? Ça ne te fait pas de la peine de voir le club végéter en National ?À chaque fois que je croise des Sedanais, ils me disent que j’ai fait partie de l’âge d’or du club et qu’ils regrettent ce qu’il est devenu. Malheureusement, c’est compliqué pour les dirigeants de trouver des sponsors et de débloquer des budgets en étant en National. Là, je sais qu’il y a des négociations avec un prince saoudien qui aimerait investir dans le club et le centre de formation. Ce n’est pas encore fait, mais c’est encourageant. Après tout, la place de Sedan n’est ni en National, ni en L2. C’est un club de L1 avec un stade, un public et des infrastructures à faire jalouser pas mal d’équipes de l’élite.

Dans cet article :
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Propos recueillis par Maxime Delcourt

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