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À quoi ressemblera le Rennes de demain ?
Avec l’arrivée de Rolland Courbis, le Stade rennais pourrait sortir d’une longue léthargie. Et si en 2016-2017, l’Ouest connaissait un Eldorado capable de vous dérider un Le Drian ?
« J’ai produit Ugly Betty, je pense être capable de diriger le Stade rennais. » Salma Hayek sait où elle met les pieds au moment d’annoncer sa prise de pouvoir. Une nouvelle fois, les Rouge et Noir ont terminé dans le ventre mou du classement. En fin de cycle, Philippe Montanier doit plier bagages. Salma balaye la rumeur Bielsa, « un formidable acteur, avec une véritable présence même sur une glacière » , et le marronnier Domenech. « Il a dans ces sourcils broussailleux quelque chose de familier, quelque chose de Frida Kahlo, mais ça ne fait pas tout » , déclare-t-elle à Studio Magazine. Finalement, le poste échoit à un autre personnage du football français : Rolland Courbis.
Quitte à avoir une armée mexicaine…
L’intersaison rennaise passionne. Sur RMC, le nouveau coach donne le ton : « Nous comptons pas moins de dix nationalités dans l’effectif. Je me suis dit : « Quitte à avoir une armée mexicaine, autant prendre des Mexicains. » » Déboulent donc en Ille-et-Vilaine : Carlos Salcido, Rafael Márquez et Guillermo Ochoa. Le transfert de la pépite mexicaine Jürgen Damm est annulé suite à une enquête du centre Simon-Wiesenthal. Côté départs : Ntep file à l’Atlético Madrid, tandis que Benoît Costil est reclassé mannequin cabine dans le groupe Kering.
Le groupe entame sa préparation au pays du guacamole. Quand on lui demande le point commun entre les présidents Nicollin et Hayek, Courbis ose – à force de côtoyer Moscato – « la poitrine ! » Et il ne croit pas si bien dire. Consciente de l’influence de Gourcuff, la présidente l’emmène dans un lieu sacré de sa connaissance, comme elle l’avait raconté : « J’étais la plus jeune dans la classe et toutes ces filles ont commencé à avoir des seins. J’étais la seule à ne rien avoir.(…)Je suis allée dans une église où il y avait un saint qui était censé faire beaucoup de miracles. J’ai mis mes mains dans l’eau bénite et j’ai demandé : « S’il te plaît Jésus, donne-moi des seins ! » » Les jambes du 10 sont entièrement plongées dans le précieux liquide. Il réalise une formidable préparation et remise sa carte vitale. Dernier gros coup : le Stade rennais retrouve l’Hexagone avec le prêt d’André-Pierre Gignac.
Enculeries, Feindouno et magie noire
Au Roazhon Park, Will Smith en personne assure le warm-up à base de Wild wild west. Effet du Prince de Bel-Air ? Toujours est-il que Rennes devient intraitable à domicile et costaud à l’extérieur. Dans les buts, Ochoa retrouve son niveau, les vieux briscards Armand-Márquez tiennent la défense, à défaut de dépasser la ligne médiane, et Gourcuff, lorsqu’il n’est pas buteur, soigne Gignac. Le Stade rennais partage même le fauteuil de leader avec le PSG. Déjà champion de Bretagne, le titre de champion d’automne se joue contre les Parisiens. Mais la rencontre tourne à l’avantage des Franciliens. En zone mixte, Gignac dénonce « les enculeries » de Thiago Motta, coupable de nombreuses fautes non sifflées sur Gourcuff, quand Verratti ne tentait pas de baisser le short du bellâtre.
De retour en équipe de France, Gourcuff continue de marcher sur l’eau. Son niveau impressionne autant que sa condition physique désarçonne. D’ailleurs, les observateurs s’étonnent de cette transformation. « J’entends dire que Yoann a des pectoraux démesurés. Mais je pose la question : pourquoi n’en aurait-il pas ? » , plaide Courbis. Seulement, après des douleurs et une visite chez l’endocrinologue, le diagnostic tombe : gynécomastie. Fin de saison pour inflammation des glandes mammaires. Aulas saisit la LFP au motif d’ « usage de la magie noire » et cherche à déclasser les Bretons. En vain. Privé de son meneur de jeu, Rennes perd définitivement le titre au Parc des Princes d’où tombent des tribunes des « Feindouno ! Feidouno ! » à l’adresse de Courbis et des « Gourcuff à Boulogne ! Gourcuff à Boulogne ! »
Par Adrien Rodríguez-Ares