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À quoi reconnaît-on un joueur qui a « le profil pour réussir à l’OM » ?

par Paul Piquard et Martin Grimberghs
À quoi reconnaît-on un joueur qui a «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>le profil pour réussir à l’OM<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>» ?

L’officialisation de la venue de Marcelo Bielsa sur le banc de l’OM la saison prochaine pose certaines questions sur la forme que prendra l’équipe phocéenne à la reprise et les bouleversements qu’engendrera forcément cette nomination. Réorganisation du staff technique, changements tactiques, mais surtout des hommes, qui devront être soigneusement sélectionnés par l’ancien entraîneur de l’Athletic Bilbao, pour évoluer dans un contexte particulier. Alors, c’est quoi ce fameux « profil pour réussir à l’OM » ?

« Depuis le début, je suis la tête de Turc. Je me suis fait une raison. Que je joue bien ou mal, ça sera pareil. » Principale cible des critiques depuis son arrivée en provenance de Lorient, Jéremy Morel confiait son amertume dans un entretien donné au site officiel du club le mois dernier. Si le mal-être du latéral gauche transparaît dans cette intervention, il existe dans le football français un poncif qui a la dent aussi dure que celles de Luis Suárez sur le bras d’Ivanović. En effet, certains joueurs n’auraient soi-disant pas le « profil pour réussir à l’OM » . Ce profil qui permet par exemple à Didier Drogba de passer du statut de bon attaquant de Ligue 1 à une star internationale, ou à un Hatem Ben Arfa néo-international à son arrivée sur la Canebière de repartir la queue entre les jambes vers Newcastle. Exaltant ou non, un passage à l’OM fait office de révélateur dans une carrière, dans la mesure où il fait apparaître les forces mais aussi les faiblesses d’un joueur. Alors, quelles sont les clés de la réussite ?

« Il faut un mental d’acier »

« Le public de l’OM, il est à l’image de son club, de sa ville. C’est un combat permanent. » Au moment d’évoquer la question, Michel Tonini, membre fondateur des Yankees, pointe le curseur sur le public. Des fans exigeants, capables de transcender leur équipe comme de paralyser les joueurs en cas de mauvaises performances, comme le confirme Jean-Marc Ferreri : « C’est un public qui a gagné la Ligue des champions. Les VÖller, Abedi Pele, Waddle, le public a été habitué à voir des grands joueurs. » S’il ne fait aucun doute que la pression inhérente à la ferveur du public est logiquement plus forte à l’OM qu’ailleurs, l’un des secrets pour s’acclimater au club résiderait dans les capacités mentales du joueur. Pour marquer l’OM de son empreinte, il faudrait ainsi d’abord savoir encaisser les critiques, à en croire Ferreri : « Il faut un mental d’acier, et un moral. Tu peux avoir toutes les meilleures qualités du monde, si t’as pas ça, t’y arriveras pas. Il y a trop de pression et pas assez des joueurs suffisamment armés moralement. » Et Tonini de confirmer : « Il faut être prêt à assumer tout ce que cette pression veut dire. Aussi bien les excès que les louanges. Si tu veux jouer sans pression, tu dois jouer dans un petit club. »

« Pour réussir à Marseille, il faut se bouger le cul, c’est tout »

Si le public de Santiago-Bernabéu n’a d’yeux que pour le talent individuel prononcé de ses Galactiques, celui du Vélodrome n’affiche, en revanche, son respect que pour ceux qui montrent un sens du sacrifice évident, selon Dominique Grimault : « Il ne faut pas forcément mesurer 1 mètre 82, avoir des épaules de déménageur, avoir une technique à la Platini ou à la Zidane pour réussir à Marseille. « Mouille le maillot ou casse-toi ! » Tout est résumé dans cette supplique. » Une ville qui s’identifie à ceux dont la sueur perle de leur front et où les divas n’ont pas leur place. À Marseille, plus que la technique, c’est l’envie et la grinta, pour reprendre un mot cher au nouvel arrivant, qui est admirée, comme le confirme Tonini : « On pardonnera plus facilement à un joueur moyen qui donne tout plutôt qu’à un très bon joueur qui donne le tiers de ce qu’il a. En fait, le truc, c’est qu’il faut rentrer sur le terrain comme si ta vie en dépendait à chaque match. » Et Ferreri de rebondir : « On aime les artistes, les dribbleurs, mais surtout les mecs qui se défoncent sur le terrain. On n’aime pas les tricheurs. »
Ainsi, plus qu’un profil particulier, les joueurs réussissant à Marseille ne seraient, comme dans tout autre métier, les plus travailleurs. Et de prendre exemple sur un autre acharné de travail devenu roi au Vélodrome, comme le raconte Grimault. « L’exemple type, c’est Papin. Quand il est arrivé à Marseille, il n’était pas spécialement doué. Il a eu une première saison extrême difficile, mais il a bossé et s’est rangé tous les fans de l’OM derrière lui. Vous voulez réussir à Marseille ? Faites comme Papin, bossez ! » Avant de tirer une conclusion : « Pour réussir à Marseille, il faut se bouger le cul, c’est tout. »

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