- Culture foot
- Décès de David Bowie
À qui les chansons de Bowie étaient adressées dans le foot
Un monument de la musique et de la pop culture s'est éteint dimanche soir. Depuis, les hommages pleuvent, et ses tubes inondent à nouveau internet et la TV. Cela pourrait se poursuivre dans le foot, car ses messages peuvent s'appliquer à beaucoup de situations du ballon rond.
Space Oddity – Tomáš Rosický
« This is ground control to Major Tom. You’ve really made the grade. » Ce n’est évidemment pas une chanson sur l’espace, mais sur le milieu offensif tchèque, qui a signé à Arsenal en 2006, mais qui va dans quelques mois fêter ses dix années de présence au club. En effet, pour un mec constamment blessé, et qui n’a toujours pas foulé les terrains cette saison, il fallait le faire.
Changes – Jérôme Leroy, Xavier Gravelaine, Stéphane Dalmat
« Ch-ch-ch-ch-Changes, don’t want to be a richer man. » Une belle dédicace à tous ces joueurs qui aiment connaître de nombreux clubs. Pas pour s’enrichir, mais pour le plaisir de changer, de se dire que, comme le veut le refrain, ils peuvent changer avec le temps, mais le temps ne peut pas les tracer.
Starman – José Mourinho
« There’s a starman waiting in the sky » , c’est évidemment José Mourinho, le coach qui fait rêver la direction du Paris Saint-Germain depuis qu’elle a investi le club en 2011. Le Portugais est enfin libre, autant dire qu’au premier faux pas de Laurent Blanc, il va enfin venir permettre de « dream bigger » . Mais de là-haut, de Londres quoi, il leur dit d’être patient. C’est dans le texte.
John, I’m only dancing – Mathieu Valbuena
« She turns me on, but I’m only dancing, don’t get me wrong. » Cette chanson, c’est Mathieu Valbuena qui implore l’arbitre après une grotesque simulation : ce n’était que de la danse, et en plus le défenseur m’a fait voler. Pitié, rangez-moi ce carton pour simulation, ça va me faire suspendre bêtement à force.
The Jean Genie – Neymar
« The Jean Genie lives on his back. » Il s’agit ni plus ni moins de Neymar, un mec qui crie, qui hurle, qui adore les cheminées et qui se laisse aller. Un joueur toujours sous pression des représailles des humiliations qu’il fait subir à ses adversaires. Et puis ça fait longtemps que la vanne Jean Neymar n’était plus sortie.
Drive-in Saturday – Yann M’Vila
« It’s a crash course for the ravers, it’s drive-in saturday. » Des paroles qui résonnent forcément dans la tête de Yann M’Vila lorsqu’il se rend au Stadium of Light de Sunderland le samedi pour aider son équipe à se maintenir en Premier League. Ça serait bête de finir comme Balotelli.
Rebel Rebel – Luka Modrić
« You’ve got your mother in a whirl, she’s not sure you’re a boy or a girl. » Luka Modrić voulait sûrement ressembler à Johan Cruyff ou à Mark Knopfler. Il a finalement une chanson de Bowie à son effigie. Car le symbole androgyne dans le football, c’est lui. Ça aurait pu être une chanson pour Bafétimbi Gomis, mais il n’y a pas une seule fois la mention offside dans le texte.
The man who sold the world – Vincent Labrune
« Oh no, not me, I never lost control, you’re face to face with the man who sold the world. » Ces paroles, les journalistes français chargés d’écrire sur l’OM les ont sûrement entendues une fois. Vincent Labrune crie à qui veut l’entendre qu’il maîtrise parfaitement la situation, après un mercato où le monde (Gignac, Payet, Thauvin, Ayew, Imbula, Lemina, Fanni, Morel) a été vendu.
Heroes – René Girard
« We can be heroes, just for one day. » La mort de Bowie a dû faire drôle à René Girard. Car il est quasi sûr qu’il s’est inspiré de Heroes pour convaincre son équipe de Montpellier qu’il était possible d’être champion de France devant le Paris Saint-Germain de Carlo Ancelotti.
DJ – Paolo De Ceglie
« I am a DJ, I am what I play. » Remplaçant à l’Olympique de Marseille, De Ceglie glace le sang des supporters olympiens à chaque fois qu’il entre sur la pelouse. Mais il a une autre passion, passer des disques. Sûrement là où il est le meilleur et ce qui peut expliquer la coordination de ses bras avec ses jambes.
Under pressure – Zinédine Zidane
« Pressure pushing down on me, pressing down on you, no man ask for. » Un message qui doit trouver un certain écho dans le cerveau de ZZ, en tout cas dès qu’il va enchaîner deux défaites. Parce que son statut de légende à Bernabéu risque tout de même d’être un peu écorné par son passage sur le banc d’une équipe qui se doit de tout gagner, alors qu’elle évolue dans la même division que Barcelone.
Fame – Cristiano Ronaldo
« Fame, makes a man take things over. » Cristiano Ronaldo pouvait sûrement devenir quelqu’un d’attachant. Mais l’argent, la soif de reconnaissance en ont fait un compétiteur infect, même pas capable d’être content quand un coéquipier marque sur un ballon qui devait lui revenir. Cette chanson, elle est pour toi.
Boys keep swinging – Karim Benzema
« Boys keep swinging, boys always work it out. » Il peut faire un peu ce qu’il veut, il s’en sort toujours, il y a toujours des gens pour le défendre et dire qu’il faut être derrière lui. Sans doute parce que c’est un garçon, un vrai.
Modern love – Maxi López
« I catch a paper boy, but thing don’t really change. » Maxi López a perdu sa femme, piqué par son compatriote et ancien coéquipier Mauro Icardi. Si jamais il voulait l’oublier, c’est raté, les tourtereaux font fréquemment la Une des journaux people. Le Drogba blanc n’a plus qu’à se reconcentrer sur le foot maintenant qu’il joue au Torino. Ou essayer, essayer.
Fashion – Paul Pogba
« There’s a brand new dance but I don’t know the name. » Dès qu’il y a une nouvelle mode, un nouveau clip de rap où il y a une nouvelle célébration à piocher, on peut compter sur Paul Pogba. Un mec à la pointe de la mode, comme cela a pu se voir dans sa tenue pour la remise du Ballon d’or.
Par Romain Canuti