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Lacazette, en Général et en particulier
Encore décisif ce mardi lors de la victoire de l’OL face à Valenciennes en demi-finales de la Coupe de France (3-0), Alexandre Lacazette confirme qu’il est l’homme fort du club. Son héritage dans l’histoire de Lyon s’accroît à chaque match, tandis qu’il prouve que tous les retours ne sont pas des erreurs.
Servi en pivot par Bafétimbi Gomis, Alexandre Lacazette dribble Yassine El-Kharroubi à droite de la surface, puis centre en retrait vers Lisandro López, qui glisse le ballon dans les filets de l’US Quevilly. C’était le 28 avril 2012, au Stade de France, lors du dernier titre remporté par l’OL (sans compter le Trophée des champions suivant). Douze ans plus tard, Lacazette a eu le temps d’exploser à Lyon, de s’exiler en Angleterre, puis de revenir, en héros, dans un club dont les standards baissent de saison en saison. Double buteur ce mardi face à Valenciennes en demi-finales de la Coupe de France (3-0), le capitaine lyonnais a encore montré à quel point il était indispensable à cette équipe, que ce soit par sa qualité de footballeur ou par sa propension à mener son groupe, qui avait échoué dans le dernier carré, la saison passée à Nantes. « La saison dernière, c’était un vrai regret. Je me sentais responsable aussi », confiait-il, la gorge nouée par l’émotion, au micro de beIN Sports après le coup de sifflet final.
Relancé par Pierre Sage
Au fond du trou il y a six mois, comme le reste de l’équipe, le Général n’était même plus titulaire sous les ordres de Fabio Grosso. « Il y a des raisons qui font qu’il me met sur le banc qui ne me plaisent pas trop. Ce n’est pas facile d’aller sur le banc, surtout quand ton équipe de cœur est en bas du classement », soufflait-il début mars dans un entretien pour Prime Vidéo. Depuis, Pierre Sage a débarqué sur le banc rhodanien et a lancé la saison de l’OL, en faisant de nouveau confiance au plus grand joueur du club depuis la fin de son hégémonie. Sur ses 16 derniers matchs, le capitaine a claqué treize buts, et a souvent sorti les Gones de la panade. En tout, il a inscrit 13 des 31 pions de son équipe en championnat.
« Aujourd’hui, une équipe de football ne peut pas reposer sur un seul joueur. On se doit d’avoir des solutions sur le plan collectif », a eu beau avertir Pierre Sage à propos d’une éventuelle Lacazette-dépendance lors de la courte absence de ce dernier, le technicien ne peut que difficilement se passer de son attaquant adoré. Revenue entre Rhône et Saône il y a presque deux ans, l’idole du Groupama Stadium est en train de montrer que tous les retours ne sont pas des échecs écrits d’avance. Si on ne peut pas en dire autant pour Corentin Tolisso ou Dejan Lovren, le recommencement de l’histoire entre Lyon et Lacazette est une franche réussite, quelle que soit l’issue de la finale et de la saison.
Cette équipe 👊🔴🔵#OLVAFC 2-0 pic.twitter.com/SfZibc6WOM
— Olympique Lyonnais (@OL) April 2, 2024
Cela peut paraître anecdotique, mais après son ouverture du score sur penalty, il a enlevé son maillot en guise de célébration pour la première fois de sa carrière à l’OL. Pourtant, il a eu 174 occasions de le faire avant ce but, et dans des contextes souvent plus prestigieux qu’une demi-finale face à la lanterne rouge de Ligue 2. C’est le signe d’un amour profond pour ce club, et que le sort de l’OL importe réellement au capitaine du bateau. Face à Paris ou à Rennes le 25 mai prochain, le buteur trop souvent boudé par Didier Deschamps aura une occasion de graver son nom en encore plus grand dans l’histoire lyonnaise. Il a vécu « une des plus belles » soirées depuis son retour. Étrangement, il pourrait vivre une des plus belles saisons du club depuis un bout de temps.
Par Léo Tourbe