- Bilan championnats mineurs
A l’est, quoi de nouveau ?
Pour connaître l'essentiel de la saison 2009-2010 des championnats mineurs européens si chers au bon président Platini, c'est ici que ça se passe. Et puis avec ça, vous saurez avant tout le monde quelles équipes sont susceptibles d'intégrer le chapeau 4 de la prochaine C1 avant tout le monde. Classe.
Suisse – Axpo Super League
Le FC Bâle remporte son cinquième championnat depuis la saison 2001–2002 et dépasse désormais au nombre de titres le FC Zurich, champion sortant qui s’est totalement ramassé cette fois-ci (7e).
Coaché par Thorsten Fink (l’ex-joueur du Bayern), le FC Bâle s’en sort bien puisqu’il s’est emparé de la première place lors de la dernière journée, s’imposant sur le terrain des Young Boys de Berne, qui ont été leaders les trois-quarts de la saison (et qui ont compté jusqu’à 13 points d’avance au classement). Les champions se sont particulièrement distingués grâce à une belle ligne d’attaque 100 % milka constituée d’Alexander Frei –de retour au pays après six ans d’exil à Rennes et Dortmund– et Marco Streller. Sans oublier le taulier australien Scott Chipperfield, élu joueur de l’année par les fans.
Quant aux Young Boys, ils sont maudits, terminant dauphins du championnat pour la troisième saison d’affilée. Prix Pouli-d’or, donc. En plus ils vont perdre leur atout numéro un, Seydou Doumbia, meilleur buteur de la ligue (30 buts en 31 matches), présélectionné pour le Mondial dans la sélection ivoirienne et qui vient de s’engager pour le CSKA Moscou.
Autriche – Österreichische Fußball-Bundesliga
Du côté autrichien, c’est le Red Bull Salzburg qui remporte son troisième titre sur les quatre dernières saisons. Il devance de justesse les historiques Austria et Rapid de Vienne. Tout va pour le mieux, donc, pour le club-jouet du big boss de Red Bull Dietrich Mateschitz, créé en 2005 du rachat de l’Austria Salzburg. Les cadres de l’équipe sont le vétéran allemand Alexander Zickler, l’ex-défenseur sochalien Rabiu Afolabi (dans la sélection nigériane en Afsud), le buteur local Marc Janko ou encore le milieu croate Nikola Pokrivac (passé par Monaco). Salzburg s’est également distingué en Ligue Europa, obtenant quatre belles victoires en poules contre la Lazio Rome et Villarreal.
A noter que le Red Bull Leipzig, fondé il y a un an chez le voisin allemand sur les même bases que le champion autrichien, s’est littéralement baladé dans son championnat régional et évoluera la saison prochaine en Regionalliga (la 4e division allemande), avec pour objectif affiché, à terme, de constituer une nouvelle place forte de l’ex-Allemagne de l’Est. “Money gives you wings”.
Danemark – Superligaen
Le FC Copenhague de ce bon vieux Jesper Gronkjaer n’a pas eu à trop forcer pour enlever le huitième titre de son histoire, son deuxième de rang. Son principal rival ces dernières saisons, Brondby, doit se contenter de la troisième place. Le troisième larron parmi les grands clubs danois, Aalborg, n’est que cinquième. La surprise vient de l’OB Odense, facile dauphin de Copenhague, qui confirme sa deuxième place déjà acquise l’an dernier. Le club où évolue l’ancien Nantais et Mancunien Eric Djemba-Djemba s’est surtout distingué grâce à Peter Utaka, petit frère de, meilleur buteur du championnat et présélectionné pour la Coupe du Monde.
République Tchèque – Gambrinus Liga
Le Sparta a difficilement conquis son onzième titre (depuis 1994 et l’éclatement de la Tchécoslovaquie). Le Slavia, champion en titre, s’est bien loupé, terminant seulement septième. La surprise vient du FK Jablonec, club issu d’une petite ville du nord du pays, qui réalise la meilleure saison de son histoire en prenant la deuxième place et en accrochant en plus une finale de coupe.
Mais la vraie grosse actualité du championnat tchèque, c’est la guéguerre que se sont livrée deux clubs aux noms (quasi) identiques : le Bohemians 1905 et le FK Bohemians Prague. Mêmes couleurs, même blason. Pour ceux du fond qui ne connaissent pas l’histoire, on va tenter de la faire courte. Jusqu’en 2005, il n’y avait qu’un Bohemians Prague, club prolo de la ville. Il y a cinq ans, c’est la banqueroute et la relégation en D3. Les fans décident alors de se cotiser, remboursent une partie de la dette, renomment le club Bohemians 1905, lequel retrouvait l’élite cette saison. Quant au club qui se fait appeler FK Bohemians Prague, c’est en fait l’ex-FC Strizkov, obscur club praguois qui avait racheté en 2005 la “licence” Bohemians, mise en vente à l’époque pour éponger les dettes. C’est bon, vous suivez ? Attendez, c’est pas fini. Il y a un mois, le FK Bohemians a refusé de jouer un match qui devait l’opposer au… Bohemians 1905, mettant en cause l’existence du rival honni et craignant que des bagarres éclatent entre supporters. Résultat : 240 000 euros d’amende et 20 points de pénalité pour une équipe qui était déjà bonne dernière de son championnat. Du coup le FK Bohemians termine la saison avec -4 points ! Au moins, du coup il n’y aura qu’un Bohemians en élite la saison prochaine.
A suivre : Pologne, Croatie, Serbie, Hongrie, Roumanie et Bulgarie…
Par