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À la recherche des premiers maillots floqués Messi

Par Emile Gillet, à Paris
5 minutes
À la recherche des premiers maillots floqués Messi

Sésame ouvre-toi. Avant, pendant et après la présentation de Lionel Messi au Paris Saint-Germain, les supporters se sont rués vers les boutiques officielles à la recherche du maillot de l’Argentin. Une affluence bien gérée par le staff, quitte à revoir les horaires, vérifier les cartes d’identité, et apprendre le bengali sur le pouce.

Entre le Parc des Princes et le Stade Jean-Bouin, les routes sont barrées, mais les véhicules s’entassent. Il faut deux mains pour compter les camions de CRS, tandis que d’autres, siglés de la mairie de Paris, permettent à des employés d’installer des panneaux publicitaires. Mais c’est une autre camionnette qui attire les regards juste avant onze heures. « Regarde c’est Chronopost. Il ramène les maillots Messi », s’exclame un des premiers dans la file. Raté. Le livreur affrète en réalité un carton plein de ballons PSG. Les maillots, eux, attendent déjà à l’intérieur, bien au chaud. Le temps de floquer quelques centaines d’exemplaires et de les mettre en rayon, la boutique préfère ouvrir à quinze heures, quatre heures plus tard que d’habitude. L’occasion de préparer l’armée de vendeurs arrivés en renfort pour l’occasion et sous contrat pour la semaine. Mais aussi d’éviter la foule présente pour la présentation de l’Argentin. « Hier c’était fou,témoigne Nicolas, vendeur éphémère. Le problème, c’est que comme au Bourget, la sécurité leur disait de partir, qu’il n’y aurait rien, mais ils ne voulaient rien entendre. Ils pensaient qu’on leur mentait. C’est incomparable avec l’affluence pour la signature de Neymar. »

Rue fermée et carte d’identité

Le jour-J, une jauge est prévue par le PSG. À l’entrée, le vigile fait entrer les gens compteur à la main. Combien peuvent entrer en même temps ? « Je ne sais pas… Beaucoup(Rires.) ». En retrait, cinq hommes en combinaison de jardinier profitent de leur pause pour chasser de la liquette. Un sourire se forme sous leur masque : « Ah, on n’a pas besoin du pass sanitaire, ça c’est une bonne nouvelle. » Si ces employés des espaces verts font partie des premiers de la file, « c’est grâce à ça », lance fièrement Gérard en montrant la carte attestant de son handicap. « La rue parallèle Nungesser-et-Coli est fermée par la police, mais on a pu passer », continue-t-il. Son bonheur laisse vite place à l’impatience : « Bon en revanche, ils ne sont pas pressés… on bosse nous ! ». « Ouais c’est ça, on bosse dur hein », coupe son collègue, hilare et les mains dans les poches.

À sept bornes de là, la boutique des Champs-Élysées est submergée. Ouverte depuis 9h30, elle est déjà en rupture de stock de maillots Messi. Rue Claude-Farrière, à l’entrée F du Stade Jean-Bouin, l’organisation était tout autre. La veille déjà, le responsable du staff avait déjà tout planifié : « Il n’y aura rien avant demain après-midi. On n’a pas les maillots tant que rien n’est signé. Et comme la conférence de presse aura lieu demain en fin de matinée… ». Le mardi pourtant, quelques malins avaient tenté de gruger en floquant le nom de la Pulga sur un maillot vierge. En vain. « Faire floquer un maillot Messi ? Impossible, coupe catégoriquement le responsable. Tant que rien n’est signé, on ne l’autorise pas. À moins que tu t’appelles Messi et que tu aies la pièce d’identité qui le prouve. Mais sinon tu oublies. »

Club Med et aprem à la tour Eiffel

Dix-huit heures, la queue s’étend toujours sur une cinquantaine de mètres à soixante minutes (et quelques autres de bonheur en plus) de la fermeture. La chaleur oblige certains à opter pour la technique Club Med : pendant que le groupe part se dégourdir les jambes, un membre est mandaté pour garder la place dans la file, sous la focale des caméras du monde entier. La file aussi a des allures d’auberge Erasmus. Anglais, Espagnols, Néerlandais et même… Bangladais. Magh (prononcez Mâche), habite Paris depuis 2018. Après un après-midi passé à la tour Eiffel à attendre qu’elle s’illumine pour annoncer Messi : « Finalement il ne s’est rien passé, dommage ». Il traîne sa casquette, son T-shirt rouge et son bermuda sur le parvis du stade Jean Bouin. « Je suis fan du PSG, mais surtout de football. Donc forcément je suis content que Messi signe ici. J’adore Neymar, mais évidemment Messi est meilleur. » Après plusieurs tours dans la boutique, son choix va à contresens de la tendance actuelle. Il opte pour le maillot domicile de l’année dernière, floqué de son prénom. Rebuté par le prix (115€ la version Regular, moins cher que la seule version Match disponible sur le site à 158€), mais pas que : « Je sais que le numéro 30, c’est celui de ses débuts. Mais franchement, c’est décevant… Neymar a accepté de lui donner le 10 mais comme ils sont amis, Messi a refusé. C’est son choix. »

« Le pire, ça va être samedi »

À quelques minutes de la fermeture, le tumulte se calme. Membre du staff, Éphraïm dépeint une journée où « on n’a presque pas eu de pause ». S’il est impossible de réaliser un bilan chiffré pour l’instant, le record de ventes est atteint avec quasi-certitude : « On a vendu et floqué presque uniquement du Messi. Mais il y a aussi eu pas mal de Neymar. En tout cas, il n’y a eu aucun problème de stock. En temps normal, il y a du monde et des étrangers. Mais Messi ça a tout multiplié. » Sous contrat avec le PSG jusqu’à dimanche, Nicolas et Ephraïm ne sont pas soulagés pour autant. Pour eux, la journée la plus redoutable n’est pas encore arrivée : « Ça va se bousculer samedi quand il y aura le match Paris-Strasbourg au Parc », avance le premier. « Pour moi, ça va être pire parce que les gens seront au pied du mur, confirme le second. Ils n’auront pas d’autre solution que de prendre le maillot pour le match, c’est comme ça(Rires.) ». Peut-être y retrouveront-ils le papa de Naël, qui n’avait pu venir à la boutique que mardi. Il a eu beau faire défiler les maillots un à un, le maillot floqué Messi n’apparut jamais. Par dépit, il s’est rabattu pour son fils sur un ensemble Keylor Navas visiblement trop grand. Lot de consolation pour la famille : en posant devant les affiches de Marquinhos et Neymar devant la boutique, ils ont vécu un moment d’histoire. Désormais, c’est un grand affichage « Bienvenue Leo Messi » qui trône, au moins jusqu’à samedi.

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