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- Rennes-Panathinaïkos (3-1)
À dix contre onze, Rennes dompte le Panathinaïkos
En infériorité numérique pendant plus d'une heure, le Stade rennais a quand même pris le dessus sur le Panathinaïkos (3-1) pour s'assurer un hiver européen et se rapprocher de la qualification en Ligue Europa.
Rennes 3-1 Panathinaïkos
Buts : Rieder (9e), Salah (65e) et Blas (70e SP) pour le SRFC // Ioannídis (34e SP) pour le Pana Expulsion : Belocian (33e) à Rennes
Il faut croire qu’il y a un Stade rennais différent en championnat et en Coupe d’Europe, cet automne. Il y a surtout eu une équipe à onze puis une autre réduite à dix, plus courageuse, plus combative et plus appliquée, ce jeudi soir, pour dominer le Panathinaïkos (3-1), malgré plus d’une heure passée en infériorité numérique. Un succès qui assure aux Bretons un hiver européen et qui les met même en bonne position pour poursuivre l’aventure en Ligue Europa. Avec cet espoir, encore, d’avoir assisté à un déclic pour la suite de la saison.
Rennes plus fort à dix
L’horaire et la mauvaise passe rennaise n’avaient pas empêché le Roazhon Park de faire le plein un jeudi soir, avec la visite de plus de 1000 Grecs assez chauds. Ils ont pu contempler l’animation et le tifo des ultras rennais autour du rêve de se rendre à Dublin en mai prochain pour la finale de la Ligue Europa. Avant cette joyeuse perspective, il était question de battre le Panathinaïkos avec une défense expérimentale et Martin Terrier titulaire. C’est l’attaquant qui a provoqué une faute à 25 mètres du but et qui a vu Fabian Rieder mettre Rennes sur de bons rails. Le Suisse a bien été aidé par une sacrée bévue du gardien Alberto Brignoli, coupable d’une faute de mains en laissant le ballon passer entre ses jambes (1-0, 9e). Comme trop souvent, les Bretons ont essayé de passer en mode gestion, même s’il a fallu une bonne sortie du gardien italien dans les pieds d’Arnaud Kalimuendo à la suite d’une belle ouverture d’Enzo Le Fée. Pas vraiment dangereux depuis le début de la partie (deux tentatives de Bernard et de Fótis Ioannídis), les Grecs ont poussé à la faute la défense rennaise et Jeanuël Belocian, expulsé après consultation de la VAR pour un tirage de maillot sur Ioannídis dans la surface (33e). La double peine pour les Rouge et Noir et une égalisation du même Ioannídis face à Gauthier Gallon, dont c’était la première apparition sous la tunique rennaise (1-1, 34e). Une balle dans le pied, encore une.
Paradoxalement, les hommes de Bruno Genesio ont mieux terminé le premier acte, avec des tirs de Benjamin Bourigeaud et de Terrier qui n’ont pas trouvé le cadre. La partie est restée intense, mais plutôt pauvre en occasions, alors que le SRFC n’a pas lâché ni fait le dos rond à dix contre onze, même si Wooh a eu le droit à une biscotte. Coïncidence ou non, le triple changement à l’heure de jeu s’est transformé en coaching gagnant pour faire chavirer l’enceinte bretonne. Avec deux entrants à la baguette et Le Fée, auteur d’une superbe passe pour Ludovic Blas, dont le tir contré par un Grec a profité à Ibrahim Salah qui a marqué dans le but vide (2-1, 65e). La fête n’était pas encore terminée en tribunes que Nemanja Matić, impressionnant, a fait parler son expérience en obtenant un penalty au contact de Vilhena. Une offrande pour Blas, qui a allumé Brignoli pour donner deux buts d’avance à Rennes (3-1, 70e). Un scénario fou, peut-être fondateur, ce qui restera à confirmer, pour des Rennais qui ont gentiment laissé les visiteurs tourner autour du pot, même s’ils ont été bien heureux de voir Andraž Šporar envoyer une mine au-dessus après avoir trompé Wooh. Sans paniquer, les locaux ont géré, laissant à Matić, pris de crampes, savourer son ovation, et Blas allumer la barre dans un angle fermé. C’était une belle soirée à Rennes, où il faut maintenant que ça devienne une belle saison.
Rennes (4-2-3-1) : Gallon – G. Doué, Wooh, Belocian, Theate – Matić, Le Fée – Bourigeaud (Blas, 63e), Rieder (Santamaria, 63e), Terrier (Salah, 63e) – Kalimuendo (Truffert, 35e). Entraîneur : Bruno Genesio.
Panathinaïkos (4-3-3) : Brignoli – Vagiannidis (Šporar, 78e), Schenkeveld, Jedvaj, Mladenović – Čerin (Đuričić, 46e), Pérez ( Willian Arão, 78e), Vilhena – Palacios (Mancini, 72e), Ioannídis, Bernard (Aitor, 72e). Entraîneur : Ivan Jovanović.
Par Clément Gavard, au Roazhon Park