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À chacun ses adieux
Maxwell, Alexandre Lacazette, Sylvain Armand, Christophe Galtier, Pantxi Sirieix... Nombreux sont les hommes qui n’avaient rien à jouer sportivement parlant en cette 38e journée, mais qui ont utilisé cet ultime match pour dire au revoir à leur club, à la Ligue 1 ou au ballon rond.
À ce stade de la compétition, quand les vérités du maintien et des places européennes n’ont pas encore tout à fait rendu leur verdict, ces hommes-là peuvent parfois être oubliés. C’est le risque. Mais cette fois, le contexte a plutôt bien fait les choses. La majorité des joueurs ou entraîneurs qui avaient à cœur de passer un dernier bon moment avec leur club actuel, sans être pollué par un enjeu sportif trop grand, ont vu leur souhait être exaucé. Pas de manière identique, bien entendu. Car pour être réel, un adieu se doit d’être unique, dans le fond comme dans la forme. C’est pourquoi chacun a eu le droit à son petit moment de gloire, qu’il parte pour une autre équipe, un autre club ou une autre profession.
Finir sur une victoire ? Pas obligé…
Loi du curriculum vitæ oblige, commençons par le plus élégant. Maxwell, évidemment. Pour ce qui pourrait être le dernier match de son latéral, le Paris Saint-Germain a fait les choses bien. Brassard de capitaine sur le biceps, le Brésilien a ainsi vu tous ses petits potes arborer un tee-shirt à son effigie et pu observer une vidéo de ses quelques années passées dans la capitale avant la rencontre. Peu importe, finalement, si les 90 minutes de l’arrière gauche et le résultat final ne resteront pas dans les mémoires. Les larmes avaient déjà coulé quand il le fallait, avant même le coup d’envoi. Même topo à Rennes, tapé par Monaco, mais content d’avoir dit bye bye comme il fallait à un Sylvain Armand en fin de parcours, qui n’a pas joué une seule seconde. Entouré de ses filles, le défenseur central a fait comme elles : tenter de ne pas trop mouiller ses yeux. Du côté de Toulouse, les spectateurs du Stadium ont contemplé les dernières performances dans la ville rose d’Óscar Trejo (au club depuis 2013, quand même) et de Pantxi Sirieix, à qui Pascal Dupraz a offert les 25 ultimes minutes de sa vie de footballeur. 260 matchs et treize ans de vie commune, ça ne s’oublie pas comme ça. Au même titre que Christophe Galtier et ses huit saisons chez les Verts. Après avoir dit adieu au Chaudron la semaine passée avec une défaite, l’entraîneur français a terminé sa mission sur un nouvel échec. Plutôt dommage que ça se finisse ainsi.
Lacazette, sortie parfaite
Reste qu’il n’est pas le seul à partir avec un goût amer au fond de la gorge. Outre les reproches adressés aux Girondins quant à l’officialisation de sa non-prolongation de contrat, Cédric Carrasso aurait certainement voulu mettre un terme à son histoire bordelaise avec un succès. Et sans aller chercher de ballons au fond de ses filets. Raté : sa team a craqué en fin de partie et a concédé le nul. C’est un peu le même scénario pour Benoît Costil, qui devrait remplacer son confrère la saison prochaine. En annonçant son départ du Stade rennais, le portier, qui a rappelé qu’il n’avait « que de l’amour envers le club » , a tout fait pour obtenir sa clean-sheet en guise de remerciement. Las, ses coéquipiers et Monaco en ont décidé autrement. Finalement, celui qui s’en tire sans doute le mieux se nomme Alexandre Lacazette. Une nouvelle fois énorme contre Nice, le futur attaquant de l’Atlético de Madrid (si tout se passe comme prévu) a assuré le spectacle, s’est offert un doublé et a atteint son centième but en Ligue 1 sous les couleurs lyonnaises (en 203 parties). Le tout à domicile, et sans tirer de penalty s’il vous plaît. Ça valait bien une ovation lors de sa sortie à la 86e minute. Pas la peine d’ajouter que les supporters lyonnais le regrettent déjà. Comme Paris avec Maxwell. Comme les autres clubs français avec ceux qui ont enfilé pour la dernière fois leur maillot ou leur costume. Le voilà, le point commun entre tous ces hommes.
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