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À Brest, il y a un Lees-Melou dans le potage
Balayé à Auxerre vendredi, Brest doit se ressaisir ce mardi en Ligue des champions face au RB Salzbourg. Malheureusement pour les Bretons, ils ne pourront toujours pas compter sur Pierre Lees-Melou, dont la situation commence à devenir étrange.
On les pensait relancés après un début de saison mitigé, mais les Brestois ont coulé vendredi à Auxerre (3-0). Sous le déluge bourguignon, les hommes d’Éric Roy ont été surclassés par des Icaunais pourtant mal en point depuis quelques semaines. Une défaite large et sans appel qui inquiète alors que les Bretons vont vivre le premier déplacement de leur histoire en Ligue des champions ce mardi, face au Red Bull Salzbourg. Parmi tous les problèmes rencontrés par les SB29 depuis le début de la saison, l’absence de Pierre Lees-Melou est un fardeau qui devient très pénalisant sportivement, et qui commence à soulever quelques questions en interne. Auteur de la meilleure saison de sa carrière l’an dernier, l’ancien Niçois n’a toujours pas disputé la moindre minute cette saison, alors que sa blessure au péroné, intervenue contre Rennes le 28 avril dernier, mais qui s’est manifestée contre Nantes le 4 mai, traîne en longueur.
Déjà plus d’un mois et demi de retard
« Le chirurgien nous avait parlé de trois mois. On espérait pouvoir réduire ce délai, mais à l’arrivée on va bientôt arriver à trois mois, dans quelques jours… Et ce sera peut-être un peu plus », lançait Roy en conférence de presse… le 15 août dernier, avant de se faire désosser par l’OM lors de la première journée de Ligue 1 (1-5). Nous sommes désormais en octobre, et le délai annoncé par le toubib est passé depuis belle lurette, mais le maître à jouer brestois n’a toujours pas fait partie du moindre groupe. Cette semaine encore, pour le voyage en Autriche, il n’a pas été convoqué. Pourtant, comme lors de chaque conférence de presse, le coach brestois avait l’air confiant quant à un retour imminent de son métronome. « Il a encore une dernière étape à valider, c’est le jeu long et les frappes », estimait-il avant la déroute auxerroise. Cela fait un moment en réalité que Lees-Melou participe à l’entraînement. Il ne peut juste pas mettre l’intensité adéquate, notamment avec sa jambe droite, où une plaque a été posée à la suite de son opération. « Il faut que tout s’organise. On peut imaginer que ça soit compliqué. Mais j’espère qu’avec le temps, ça va rentrer dans l’ordre », expliquait Roy mi-août.
Malheureusement pour Brest, les velléités de départ du numéro 20 l’hiver dernier et cet été alimentent grassement la machine à rumeurs. Ciblé lors du mercato hivernal par le Stade rennais, qui avait offert aux Ty Zefs un chèque de dix millions d’euros, Lees-Melou se voyait bien quitter la cité du Ponant malgré la qualification historique en Ligue des champions. Membre de l’équipe type UNFP de la saison, l’ancien de Norwich et parrain du Vrai Foot Day 2021 n’a pourtant pas fait l’objet de beaucoup de sollicitations lors de ce mercato estival, sa blessure assez grave ayant sans doute refroidi de potentiels courtisans. Et puis les Bretons, très légers dans ce secteur de jeu, n’étaient pas particulièrement vendeurs, à moins d’une offre au-dessus du prix du marché (L’Équipe parlait d’un montant d’au moins douze millions d’euros pour faire réfléchir la direction brestoise). Mais une seule offre, jugée insuffisante, serait arrivée sur le bureau des Pirates.
Le flou qui entoure la situation de PLM est à l’image du début de saison inconstant du SB29, qui n’arrive pas à naviguer sur une mer d’huile et qui se tape des orages à tout-va. Ce mardi à Salzbourg, on ne sait pas vraiment sur quel Brest on va tomber. Sur celui transcendé par la petite musique de la Ligue des champions comme face au Sturm Graz ? Ou bien celui qui s’est fait savater par Auxerre sans réagir, vendredi ? Alors que Roy aurait fait planer la menace d’un remaniement de ses cadres face à la filiale Red Bull à cause d’une attitude catastrophique, une bonne prestation en C1 est nécessaire pour ne pas voir les Bretons basculer dans une saison galère.
Par Léo Tourbe