A 24 heures de la première demi-finale, côté turc…
Le Franz Horr Stadion a pris une belle claque. Promis, pour cette fois, les Turcs n'y sont pour rien. Ils viennent juste d'arriver. Le stade de l'Austria Vienne est dans un sale état.
Sais pas vraiment s’il est en construction ou en déconstruction. Sur les tribunes, un poster géant de l’équipe, dans laquelle, on l’avait oublié, évolue Jocelyn Blanchard (le Messin qui selon des sources qui se recoupent aurait joué à la Juventus Turin, le grand club de football italien). Apparemment, les supporters viennois ne l’ont, eux, pas oublié, ils ont même cru bon de lui “blanchir” la gueule, au Blanchard (cf photo).
La Turquie s’entraîne donc ici, en attendant de voler pour Bâle et la demi-finale contre l’Allemagne. L’équipe du croissant vient d’apprendre deux mauvaises nouvelles : la première, l’appel contre la sanction disciplinaire de deux matchs à l’encontre du gardien titulaire Demirel Volkan a été rejetée. Faudra continuer avec Rustu.
Pire, l’UEFA vient de condamner la Fédé turque à une amende de 44 000 francs suisses (soit 27 183,64 euros pour conduite incorrecte et mauvais comportement de l’équipe et de ses officiels pour le match contre la Croatie.
Les mauvaises habitudes. Une tuile de plus qui s’ajoute à une plus conséquente : Fatih Terim doit compter sur 10 absences, entre les suspendus et les blessés, ce qui ne lui laisse plus que 11 joueurs de champ, et deux gardiens. Terim entrevoit même la possibilité de faire jouer Tolga Zengin, son 3ème gardien, comme défenseur central ou attaquant. On est donc convoqués pour la conférence de presse de Semih Şentürk, égalisateur héroïque face à la Croatie et Gökhan Zan.
Les camions télé turcs, sortis tout droit des années 80, sont là, quelques fans aux coupes de cheveux menaçantes aussi. En Turquie, on sait recevoir, petits gâteaux et thé à volonté. Du régal. La conf’ commence, les deux premières questions, c’est le chef de presse qui les a écrites et qui les pose donc, étrange comme mode de fonctionnement.
Devant, deux journalistes anglais font la causette :
« C’est quand même une belle langue le turc, je veux dire, ça a des jolies sonorités » – “tu trouves ? Moi perso je comprends rien”.
Les Turcs sont encore loin de l’Europe. Les questions sont banales, les réponses attendues et l’entraînement à huis clos. Si tous les autres demi-finalistes ont choisi la fraîcheur des alpages (Espagne, Russie et Allemagne), les Turcs ont, eux, préféré rester dans Vienne, où ils s’entraînent par une chaleur caniculaire : 34 degrés à 18h00. Peut-être comptent-ils sur le nom du quartier du stade d’entraînement pour leur porter chance, il se dit comme ça : Favoriten.
Par Alexandre Gonzalez au Franz-Horr-Stadion à Vienne
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