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69, année égotique

Par Ugo Bocchi
69, année égotique

Omar Sivori l’a obtenu avant lui, mais la double nationalité faisant déjà débat à l’époque, Gianni Rivera est considéré comme le premier joueur italien à gagner le Ballon d’or. Retour sur l'année 69, consécration individuelle pour le Golden Boy.

C’est l’histoire d’un esthète. D’un mec qui n’aime pas défendre. D’un mec qui préfère distribuer des caviars. D’un mec qui, en finale de Ligue des champions contre les premiers remous de l’Ajax de Cruyff, joue plus relâché que jamais. D’un mec qui offre le deuxième but du match à Prati d’une merveille de talonnade décisive. D’un mec qui se permet de dribbler le gardien adverse, d’attendre le retour de la défense avant de centrer et de faire encore une offrande à son collègue Prati. D’un mec qui a tout simplement survolé la Ligue des champions cette année-là pour s’offrir le seul trophée qu’il n’avait encore jamais gagné : le Ballon d’or. Un titre en solo pour un donneur de buts. 69, année égotique.

Bobby Charlton vs Gianni Rivera

Tout commence le 18 septembre 1968. Alors que les parents de Zlatan ne se sont certainement jamais rencontrés, encore moins accouplés, le Milan AC se rend à Malmö pour un premier tour loin d’être aussi simple que prévu. En cinq minutes de jeu, Olsberg et Elmstedt mettent à mal la défense du Milan et il faut un sang-froid absolu de leur capitaine et numéro 10, Gianni Rivera, pour revenir à la maison un peu rassurés, avec le fameux but à l’extérieur dans la besace.

Au retour, en revanche, c’est une autre histoire. Les Suédois ont beau ouvrir le score, ils se prennent un gros retour de bâton dans la gueule à partir de l’heure de jeu. Trois buts en une demi-heure, Rivera finissant le boulot sur penalty en toute fin de match. En quarts de finale, c’est une opposition beaucoup plus serrée et fermée. Un seul but de Prati en deux matchs contre le Celtic suffit au bonheur des Rossoneri. En demies, ils retrouvent le Manchester de Sir Bobby Charlton. Le choc des Titans. Si le nom du Britannique apparaît au tableau d’affichage de cette double confrontation, et pas celui de l’Italien, c’est bien Gianni Rivera qui se rendra à Santiago Bernabéu pour la finale.

La maturité en plus

Une rencontre que Gianni illuminera de ses crochets brutaux, de ses passes rythmées à la perfection et de ses longues courses en avant. Mais pas que. Rivera sait désormais aussi défendre et bosser pour l’équipe. Depuis qu’il est arrivé au Milan en 1960, pistonné par Juan Alberto Schiaffino, son prédécesseur et mentor, d’où son surnom de Golden Boy, il apprend à devenir un milieu complet. Un vrai battant. C’est d’ailleurs peut-être ce qui lui a manqué en 1963 quand il finit deuxième du classement du Ballon d’or derrière Lev Yachine. Il a beau faire sauter tous les verrous en Italie et gagner la C1, il paye son manque de maturité face au vétéran soviétique. Mais voilà, en ce 28 mai 1969, après avoir été intronisé capitaine quatre ans auparavant, Gianni se conduit en patron sur le terrain. Deux passes décisives pour une infinité de ballons touchés. C’est simple : ce jour-là, toutes les relances passent par lui.

Et certes, le Milan n’obtient qu’une troisième place en Serie A, la faute à une mauvaise deuxième partie de saison, certes, le Milan se fait sortir en quarts de finale de Coppa contre le Torino. Mais la maîtrise dont font preuve les Rossoneri en Europe ne peut rester vierge de toutes récompenses. Et ça, ils le doivent en grande partie à leur chef d’orchestre. Au moment du couronnement de Rivera, Nereo Rocco, l’entraîneur du Milan dans les années 60, avec qui Gianni a été en froid à une période, déclare : « Sans Rivera, Milan devient une équipe quelconque. » À 26 ans, le Golden Boy mérite enfin son surnom.

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