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5 façons de motiver ses joueurs à gagner un match du dimanche matin
SF
La grand-messe du dimanche matin ne se déroule pas à l’église pour tout le monde, mais bien sur le bord d’un terrain synthétique ou d’un gazon mal tondu pour diriger une bande d’amateurs (rien de péjoratif). Dans ce contexte, trouver les bons mots pour conduire ses joueurs vers la victoire n’est pas toujours simple. Mode d’emploi.
Gonfler la prime de victoirePourquoi se compliquer la vie quand elle peut être très simple ? Certains diront que l’argent ne fait pas le bonheur, d’autres que ce n’est pas le moteur du foot amateur, et pourtant les divisions inférieures n’échappent pas à l’appât du gain. Rien d’incompatible avec la passion du ballon rond ou l’envie de tâter le cuir avec les copains, mais la prime de match reste une carotte de luxe en National 3 comme en Régional 1, en tout cas une très belle raison de plus pour motiver des types qui n’ont pas les salaires de Lionel Messi ou d’Angelo Fulgini à se donner à fond chaque week-end sur les pelouses de leur région. Plus facile à dire qu’à faire, surtout en plein cœur d’une crise sanitaire ? Possible, mais rien n’empêche de dégainer des arguments en béton armé pour convaincre le président et le trésorier. Et si les comptes ne sont pas suffisamment garnis, il reste toujours la carte partenaire avec le chèque cadeau pour se régaler dans la boutique du coin. Tant que votre modèle de gestion n’est pas le FC Barcelone, c’est faisable. Promis.
Un recruteur présent sur la main courantePas de grasse matinée pour les passionnés. Quand certains sortent du lit à l’heure de Téléfoot le dimanche, d’autres sont prêts à avaler quelques kilomètres pour humer l’odeur d’un gazon pas mal abîmé, et accessoirement repérer un ou deux joueurs à enrôler. Un cadeau rêvé pour un entraîneur qui n’a pas besoin d’y aller par quatre chemins. Dans le vestiaire, un petit mot pour faire comprendre que le monsieur grisonnant à l’air mystérieux muni d’un carnet de notes accoudé aux grilles devant la tribune n’est autre qu’un gars du Stade olympique choletais, qui s’est décidé à passer une tête au stade Philippe-Morin. Et voilà que les plus jeunes se mettent à rêver d’un début de carrière en déboulant en National 1 pendant que les plus âgés se creusent la tête pour trouver des exemples de joueurs âgés perçant sur le tard dans le monde professionnel (coucou Steve Savidan). Reste à espérer que la nouvelle ne tétanise pas l’équipe sur le terrain, et que le coach adverse n’a bien sûr pas eu la même idée de génie.
Ramener Pascal Dupraz (ou Pascal le grand frère)C’est pas demain, c’était pas hier, c’est maintenant : une guest star dans le vestiaire de l’US Labastidette pour emmener le club haut-garonnais vers la victoire un dimanche matin, c’est possible. Plutôt que d’opter pour la diffusion de la scène mythique de L’Enfer du dimanche sur un rétroprojecteur bancal dans le vestiaire, ou même de se lancer dans une pâle copie du discours incontournable de Pascal Dupraz un soir d’Angers-Toulouse, il vaut mieux passer un coup de fil à l’ancien coach caennais. Voilà le Savoyard de passage dans un stade où les lignes sont mal tracées pour prouver que sa gouaille légendaire est bien réelle. Résultat : des joueurs gonflés à bloc et un succès assuré, à condition de trouver un ersatz de Yann Bodiger. Et si Dupraz n’est pas dispo, il n’est pas interdit de se tourner vers Pascal Soetens, aka le grand frère, pour le sortir de sa nouvelle carrière de youtubeur.
Créer une section futsalLe foot à onze sera bientôt démodé, il est important de savoir s’adapter. La preuve, il est parfois compliqué pour certains clubs d’aligner des équipes complètes le dimanche matin. Qui n’a jamais simulé une panne de réveil pour éviter d’avoir à chausser les crampons sur un terrain impraticable au mois de janvier ? Un véritable casse-tête pour un entraîneur. Puis, cette porte de sortie : le futsal, cette pratique en plein développement depuis la fin des années 1990. Les entraînements sur le stabilisé et le match sous une température négative en plein hiver, c’est de l’histoire ancienne. Place à l’odeur du gymnase, au bruit des chaussures crissant sur le sol, et à une motivation sans faille à l’époque où tous les fives de France et de Navarre affichent régulièrement complets. Moins d’éléments contraires avec lesquels composer, plus de buts à marquer, et quelques beaux succès assurés. En attendant de dénicher le futur Wissam Ben Yedder.
Se mettre à Football ManagerSoyons honnêtes, il est parfois impossible de trouver les bonnes solutions pour motiver une armée de fêtards. Non, mais sérieusement, qui a bien pu avoir l’idée de programmer des matchs le dimanche matin chez les amateurs ? Dans un vestiaire où l’odeur de l’alcool a pris le dessus sur celle des pieds, un entraîneur peut être totalement désemparé, même quand il collectionne les bouquins sur le management. Prendre les matchs les uns après les autres, c’est terminé, il faut savoir accepter de rendre son tablier. Pour trouver les bons mots et enquiller les succès, il suffit de débourser quelques dizaines d’euros pour s’offrir le nouvel opus de Football Manager chaque année. Depuis plusieurs éditions, le coach en herbe devant son écran peut s’adresser à son vestiaire en adoptant des tons différents (agressif, assuré, prudent, réticent, calme, fervent) impossibles à tenir dans un vestiaire étriqué dans la vraie vie. Un petit « je n’attends rien d’autre qu’une victoire aujourd’hui », c’est un coup de pression réussi à tous les coups. Tout cela avec la possibilité d’aider mamie à préparer le poulet-frites du dimanche midi. La vie de rêve.
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