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(5-5) : Un sommet sous Extasy ?

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(5-5) : Un sommet sous Extasy ?

On aimerait croire que Marseillais et Lyonnais ont abattu hier soir le Mur de la Frilosité du foot français, 20 ans après la chute du Mur de Berlin. Why not. Pourvu que ça dure... Sinon, quelles explications à ce match carrément psychédélique ? Ben, la drogue justement !

Tout et son contraire. Le buzz irrationnel. Avec les 10 buts inscrits à Gerland, on devait forcément battre un record de buts marqués en une journée de L1. Même pas. Seulement 30 pions ce week-end. Et pourtant ! On a eu un 5-0 à Lorient et un 3-2 à Toulouse, soit 20 buts en 3 matchs… OL-OM, un match bordélique d’un point de vue tactique, avec de grosses erreurs défensives et un relâchement dans le marquage des deux côtés ? Oui, mais on a aussi vu des vrais duels sans concession (Brandao-Cris), une vraie bataille assez serrée au milieu de terrain et deux équipes globalement bien en place et postées plutôt bas (Lyon, surtout) donc pas faciles à bouger… On a vu un Lloris habituellement impeccable commettre la boulette de l’année, un truc indigne de lui sur le but de Cheyrou… Le même Cheyrou qui a marqué de loin et du droit ! D’un tir pas spécialement violent… Niang, bourreau habituel de l’OL, n’a pas planté alors que l’OM a fait le plein… Ultime paradoxe : ce 5-5 historique qui voit les deux Olympiques entrer dans la légende va peut-être consacrer Bordeaux, défait à Lille (0-2) mais toujours leader. On a peut-être assisté hier soir et en réduction à tout le déroulement de la saison en cours : OM et OL se neutralisant sans cesse au profit des Girondins. Deschamps ne digèrera jamais son 4-2 à la 80ème et Puel regrettera longtemps son 5-4 de la 90ème…

Un buzz irrationnel ? Avec un score pareil et 5 buts inscrits après la 80ème, il faut invoquer sans doute le retour en enfance de 22 adultes qui “jouent” enfin au foot en brûlant le tableau noir et ses schémas compliqués ( « l’école est finie » , on se lâche !). Il faut aussi abandonner tout cartésianisme et savoir se montrer païen (“les” Dieux du football, hein !). Ou alors faut-il s’intéresser à l’extase de la fatigue puisque l’OL et l’OL avaient joué l’éprouvante Ligue des Champions dans la semaine ? « L’extase de la fatigue » , kézako ? Le génial Valeri Lobanovski, coach mythique du légendaire Dynamo Kiev, entretenait à l’entraînement une mystique de l’effort surhumain et prolongé au cours d’exercices individuels et de mouvements collectifs poussés à la perfection. La répétition ad nauseum et ultra éprouvante de ces efforts plongeait les joueurs dans un état second dû à la fatigue extrême. Quasiment sous hypnose (l’euphorie par l’abrutissement ?), les joueurs réalisaient alors des prouesses. Quel rapport avec le match OL-OM d’hier soir ? La pureté gestuelle et technique extraordinaire de certains buts inscrits… Des buts splendides qui paradoxalement ne sont pas dus qu’aux “absences” des défenseurs, mais plutôt à l’hypnose extatique des attaquants. La reprise-canon sous la barre de Pjanic, le coup de boule létal de Diawara, la course parfaite de Govou qui finit pleine lucarne. Et Brandao et son coup de patte de jaguar ? Brandao, souvent pataud à la conclusion au pied (voir encore la balle de match ratée face à Lloris) a juste marqué d’une reprise incroyable sur corner, avec une fulgurance que seul Ibrahimovic, géant véloce adepte de Tae-kwon-do est capable d’inscrire… Même coup de patte insensé de l’ocelot Koné sur centre d’Abriel : sous la barre.

Et que dire du sang froid reptilien de Lisandro (« Lysandro » le lysergique ?) sur ses deux buts ? Le premier sur une balle glissée en angle fermé au bord du précipice et le second, le penalty puissant et ultra précis du type qui a fait une longue fixette sur un point imaginaire, entre poteau et petit filet. Saoulé par l’effort, tel un derviche tourneur, Lisandro a atteint l’extase en s’approchant d’une perfection forcément divine. Il y a enfin le 5ème but lyonnais, un pur mouvement collectif télépathique qui s’achève là aussi par Bastos, finisseur cosmique. Un but typique… du Dynamo Kiev ! Remember le troisième but anthologique des Ukrainiens en finale de la Coupe des Vainqueurs de Coupe 1986 contre l’Atletico Madrid (3-0) ? But inoubliable de Blokhine : un lob d’une pureté “cristalline”. C’est marrant, cette finale de C2 avait lieu à Gerland. Putain de gestes purs réalisés sous hypnose… En parlant de foot hypnotique et d’efforts répétés, on se souvient que les clubs anglais ont largement dominé le foot européen globalement de 1977 à 1985. Des matchs tout le temps ! Un championnat à 22 clubs, une Cup d’Angleterre et une Coupe de la Ligue avec matchs rejoués en cas d’égalité, des matchs de Coupes d’Europe, des internationaux qui jouent en sélection et un tournoi Britannique en juin ! Jamais fatigués, toujours gagnants… Au vu du OL-OM d’hier soir et de son intensité british on va avoir trois clubs français en finale de Ligue des Champions.

Tactique : avec Flick, déjà le divertissement

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