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45 choses à savoir sur Guardiola
Ce lundi 18 janvier, Pep Guardiola fête ses 45 ans. Et vu sa carrière démentielle, ça en fait des choses à savoir. Entre rencontres fondamentales, activités extra-sportives, rendez-vous manqués avec l’histoire et engagement politique.
1. Il a effectué ses premiers essais à La Masia en 1982, à 11 ans. Mais son père a refusé la proposition de Barcelone.
2. Finalement, il intègre le centre de formation du FCB le 28 juin 1984, sept ans avant son premier match professionnel sous les ordres de Cruyff.
3. Lorsqu’il était petit, Michel Platini a refusé de lui signer un autographe alors qu’il lui tendait un poster. Pas cool !
4. En avril 1986, une photographie devenue célèbre montre Guardiola aux côtés de Victor Muñoz suite à la qualification du Barça pour la finale de la Coupe des clubs champions. Le jeune Pep a alors 15 ans et il vient de se ruer sur la pelouse du Camp Nou pour demander le T-shirt de son idole.
5. Quatre ans plus tard, en décembre 1990, le milieu de terrain fait sa première apparition au Camp Nou face à Cadiz.
6. Guardiola ne s’en est jamais caché : il est pour l’indépendance de la Catalogne.
7. En 2005-2006, alors qu’il effectue une dernière pige aux Dorados de Sinaola mexicains, il déclare « ne pas pouvoir renier ce qu’il sent, ce qu’il aime » , et ajoute : « Moi, je me sens très lié à mon pays, à la Catalogne. Je me sens très lié à ce que je sens dans ma tête, dans mon cœur. » Aujourd’hui, bien qu’en poste au Bayern Munich, il continue de répéter à qui veut l’entendre que « la Catalogne n’est pas l’Espagne » .
Pep, ramasseur de balle.
8. Son frère est un agent de joueurs.
9. Depuis toujours, Guardiola admire le jeu que Johan Cruyff proposait avec Barcelone dans les années 1990.
10. En onze saisons au Barça, Pep a remporté une C1, une C2, six Liga et deux Coupes du Roi. Un tel palmarès, c’est une certitude, ça pose un homme !
11. À cause des blessures, il a manqué les Coupes du monde 1998 et 2002.
12. En 2001, il a publié avec Lu Martin et Miguel Rico, deux des journalistes sportifs espagnols les plus réputés, l’ouvrage La Meva Gent, El Meu Futbol (Mon peuple, mon football, en VF), pour expliquer sa vie et sa vision de jeu. Le tout, en catalan, uniquement…
13. Avant de quitter le club en 2001 pour tenter l’aventure italienne, Pep annonce à Xavi qu’il sera son héritier. En plus d’être exemplaire, le mec est devin.
14. Avant de s’envoler vers la Botte, il signe des autographes à de jeunes passionnés. Parmi eux, Fàbregas, à qui il dit : « À Cesc, futur n°4 du Barça. »
15. Plutôt que Brescia, Guardiola aurait logiquement dû rejoindre la Juventus, un club qu’il admirait depuis le passage de Platini. Malheureusement pour lui, l’éviction soudaine d’Ancelotti au profit de Marcello Lippi mettra fin aux négociations, pourtant fortement avancées.
16. En Italie, il a été interdit de jouer pendant quatre mois après avoir été contrôlé positif à un contrôle anti-dopage.
17. Suite à ce contrôle positif à la nandrolone, Pep fait appel et obtient gain de cause sept ans plus tard.
18. En 2006, alors qu’il écrivait une série d’éditoriaux pour El Pais à l’occasion de la Coupe du monde, le « Pep » a déclaré sa flamme à Peter Crouch. « Avec Crouch, vous devez jouer le jeu de Crouch. Et en adoptant ce style de jeu, vous avez beaucoup de solutions. Il sait ce qu’il fait, que ce soit avec la tête ou avec les pieds. »
19. Après son passage au Qatar, Pep a failli signer à Manchester City. Il s’est entraîné une dizaine de jours avec les Mancuniens et était à deux doigts de parapher un contrat de six mois. Mais l’appel du pied mexicain de Juanma Lillo, l’un de ses modèles, a finalement changé la donne.
20. Contrairement à une idée répandue, Guardiola n’a pas attendu de poser ses fesses sur le banc du Barça B pour entraîner. En 2006, alors qu’il était blessé, il assistait déjà Juanma Lillo sur le banc des Dorados de Sinaloa.
21. Quatre ans plus tard, les deux hommes se sont retrouvés face à face lors d’un Barcelone-Almería, remporté 8-0 par les Blaugrana. Sans pitié, quoi !
22. C’est lors d’un séjour à Buenos Aires qu’il rencontre pour la première fois Luis Menotti, champion du monde 1978 avec l’Argentine et premier sélectionneur à avoir fait débuter Maradona avec l’Albiceleste, et Marcelo Bielsa, qui l’inciteront à devenir entraîneur.
23. Selon Guardiola, Bielsa serait le meilleur entraîneur du monde. Et Michel, il en pense quoi ?
24. Les deux hommes s’étaient d’ailleurs rencontrés il y a quelques années lors d’un rendez-vous qui avait duré… 11 heures !
25. « L’école nationale de football espagnole ne délivre pas de classement une fois que les candidats sont diplômés. En revanche, ce que je peux vous dire, c’est que Guardiola faisait largement partie des trois meilleurs éléments de sa promotion. » Oscar Callejo, secrétaire de la Ciudad del Futbol à Madrid.
26. Le titre remporté par le Barça B en 2008 constitue « l’une des plus grandes joies » de Guardiola dans sa carrière sportive.
27. Lorsqu’il est nommé à la tête de l’équipe première, son arrivée fait jaser. Son inexpérience et sa volonté de se séparer de Deco et d’Eto’o sont notamment mises en cause.
28. Avec Guardiola à sa tête, le Barça perd ses deux premiers matchs de championnat.
29. En 4 ans à Barcelone, Guardiola a remporté 14 trophées, dont un sextuplé en 2011.
30. Forcément, avec un tel palmarès, il est l’entraîneur le plus titré de l’histoire du FCB.
31. L’Espagnol a avoué détester affronter Pellegrini : « C’est un coach qui a les idées très claires. Je l’ai affronté plusieurs fois et j’ai souffert, quand il était à Villarreal et au Real Madrid et moi au Barça, c’est pareil maintenant qu’il est à City et moi au Bayern. Un entraîneur est bon quand tu dois réfléchir à comment jouer contre lui, quel que soit le résultat final. Et c’est toujours le cas avec Pellegrini. »
32. En octobre 2009, le conseiller municipal de la ville de Santpedor, sa ville de naissance, a considéré Guardiola comme « l’un de ses fils favoris de la ville » .
33. Guardiola aime tellement Coldplay qu’il écoutait Viva La Vida avant chaque match lors de son passage à Barcelone. Il demandait également à ses joueurs de faire de même.
34. Avant la finale de Ligue des champions contre Manchester United, l’Espagnol n’a pas fait de discours. Il a simplement motivé ses joueurs en leur montrant différents montages vidéo avec la bande-son de Gladiator.
35. Dans son autobiographie, Zlatan considère Guardiola comme un « lâche » .
36. De son côté, Samuel Eto’o a révélé à la télévision française que Guardiola « n’avait jamais eu le courage de lui dire les choses en face » , ajoutant qu’il n’a jamais considéré son ancien entraîneur comme « un grand joueur » .
37. Le jeu du Barça était de l’art ? Normal, Guardiola se passionne pour l’art contemporain depuis toujours. Après son départ de Barcelone en 2012, il s’était même offert un domicile à New York à proximité des galeries.
38. Il a servi d’inspiration au cinéaste et écrivain madrilène David Trueba pour son livre Savoir perdre. Non pas pour le titre, mais pour le rôle d’un de ses personnages : un entraîneur pour qui « un attaquant doit inventer l’espace et courir pour l’occuper » .
39. L’écrivain et l’entraîneur s’étaient rencontrés à la fin des années 90 lors d’une conférence littéraire consacrée au poète catalan Miquel Marti i Pol.
40. On tient une explication à son look toujours aussi classe : Guardiola adore jouer au golf. En 2012, il a d’ailleurs assisté au Miracle In Medinah sur invitation de José María Olazábal, compatriote et capitaine de l’équipe européenne de la Ryder Cup en 2012.
41. Quelques semaines avant d’arriver au Bayern, Pep a passé de nombreuses heures à apprendre l’allemand avec un professeur particulier à New York. Par conséquent, il a donné sa première conférence de presse en tant qu’entraîneur du Bayern dans la langue de Goethe.
42. À l’instar de Bielsa, cela fait plusieurs années qu’il ne donne plus d’interviews en face à face : uniquement des conférences de presse.
43. Depuis 2013, l’un de ses assistants au Bayern n’est autre que Manuel Estiarte, sextuple meilleur joueur du monde de water-polo au croisement des années 80-90.
44. Lors d’un Bayern-Dortmund en 2013, il appelle Thiago Alcántara à la 77e minute et lui colle une gifle au milieu de tous ses camarades pour le mobiliser davantage. Comme quoi, il ne faut pas le faire chier !
45. Après 100 matchs à la tête du Bayern en avril 2015, Guardiola totalisait 77 victoires, 12 nuls et 11 défaites. Ajoutez à ça 265 buts inscrits pour seulement 69 encaissés et vous comprendrez que l’Espagnol a encore fait mieux que pour ses débuts au Barça (71 victoires, 19 nuls et 10 revers).
Par Maxime Delcourt