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- Anniversaire d'Emile Heskey
40 choses à savoir sur Emile Heskey
L'inénarrable Emile Heskey souffle ses quarante bougies, et les amoureux de football différent n'ont pas oublié ce poète qui a trimbalé sa carcasse colossale aux quatre coins de l'Angleterre, tout en s'enfilant quelques Coupes du monde et quelques Euros.
1. Son deuxième prénom est Ivanhoe. Oui oui, comme le chevalier.
2. International anglais pendant onze ans, il a inscrit la belle somme de sept buts en 62 matchs. Serial buteur.
3. À onze ans, il est passé dans Grotbags, un des programmes télé pour enfants les plus suivis d’Angleterre. Il avait même offert la victoire à son équipe.
4. Un jour où il était plus inspiré que d’habitude, il a déclaré : « Il ne faut jamais dire jamais, à part si c’est vous-même qui dites jamais. » Prenez un papier et un crayon, vous avez quatre heures.
5. Même quand on a la politesse de le laisser seul face à un grand but vide, Emile a un peu de mal à régler la mire…
6. Il a sauvé pas mal de relations sexuelles mal embarquées. Dans un sondage commandé par la e-pharmacie Lloydspharmacy.com, nombre d’éjaculateurs précoces interrogés ont répondu « Emile Heskey » , à la question « à quoi pensez-vous pour allonger la durée de vos ébats ? »
7. Il a dit à sa femme qu’il était ouvrier quand ils se sont rencontrés, pour être sûr qu’elle ne soit pas intéressée par le simple fait qu’il était footballeur. Un gars vrai.
8. Comme pour Chuck Norris, son nom est associé à tout un tas de blagues plus ou moins amusantes. Exemples : « Aujourd’hui, à l’entraînement, Heskey a fait trembler le filet cent fois. Dommage, il était en train de jouer au tennis » ; « Ben Laden est mort. Il a été tué par un tir non cadré d’Emile Heskey. » ; « Un jour, on a laissé un condamné à mort choisir qui ferait partie du peloton d’exécution. Il a répondu Emile Heskey. » Fatality.
9. Il a déclaré qu’il avait été embêté par les moqueries, mais seulement au début de sa carrière. Ensuite, il a préféré laisser couler. On gagne toujours à rester zen.
10. Son père était videur dans des boîtes de nuit de Leicester. Un mec qui a ses entrées.
11. Quand il a rencontré sa femme Chantelle en 2002, elle cumulait deux boulots : serveuse et lap-danceuse dans un bar à Liverpool. Le coup de foudre.
12. Il a six enfants. Trois de son premier mariage, trois de son union avec Chantelle. Prends ça, le roi Salomon.
13. En 2001, lors des éliminatoires pour la Coupe du monde 2002, l’Angleterre humilie l’Allemagne 5-1 à Munich. Pour chambrer, les supporters anglais entonnent alors ce fameux chant : « 5-1 ! Even Heskey scored ! » (5-1, même Heskey a marqué).
14. Statistiquement parlant, avec la sélection, il cadrait un tir tous les deux matchs. Sniper.
15. Mais en onze ans passés avec les Three Lions, il a quand même disputé deux Coupes du monde et deux Euros. Comme quoi, les chiffres…
16. Son ancien coéquipier Tony Cottee a déclaré qu’Emile Heskey était le meilleur partenaire en attaque qu’il avait jamais eu, tout en ajoutant : « Je pense que son problème, c’est qu’il était trop un joueur d’équipe. » Ça, et aussi des pieds qu’il avait du mal à maîtriser.
17. Pour accréditer la théorie de Tony Cottee, notons tout de même qu’en sélection, Michael Owen et Wayne Rooney n’ont jamais été aussi prolifiques que quand ils jouaient avec Heskey. En fait, il était un faiseur de rois.
18. Quand il est arrivé à Birmingham, il a été élu joueur de la saison pour sa première année. Manque de bol, il avait aussi perdu sa place en sélection où Wayne Rooney et Peter Crouch avaient pris le pouvoir.
19. Il a quitté Birmingham en 2006 au moment de la relégation pour signer à Wigan. Pas du genre à couler avec le navire, l’Emile.
20. Une manœuvre habile, puisqu’il est revenu en sélection un peu plus tard quand Capello est arrivé à la tête de l’Angleterre.
21. Un Capello qui, au Mondial 2010, décide carrément de n’emmener ni Darren Bent (26 ans et 24 pions cette saison là avec Sunderland) ni Theo Walcott (21 ans et grand espoir du foot anglais.) En revanche, Emile Heskey, vieux briscard de 32 ans qui reste sur trois buts en une saison avec Aston Villa, part pour l’Afrique du Sud.
22. Habile, puisqu’il en a profité pour blesser Rio Ferdinand durant un entraînement juste avant le début de la compétition. Le capitaine anglais a donc dû déclarer forfait pour le Mondial.
23. Du coup, il prend sa retraite internationale après le fiasco de la Coupe du monde 2010.
24. À l’Euro 2004, il concède un coup franc stupide face à l’équipe de France dans le temps additionnel, alors que les Anglais mènent 1-0. On connaît la suite.
25. Il rejoint Leicester, le club de sa ville natale, à neuf ans. Huit ans plus tard, après avoir vite grimpé les échelons, il fait ses débuts chez les pros à l’âge de dix-sept ans, en mars 1995. Quelques semaines plus tard, le club est relégué en deuxième division. Mais, heureusement, il participe grandement à la remontée en Premier League dès l’année suivante pour sa première saison pleine.
26. Heskey n’a jamais été très expansif. Cela s’explique sans doute par le fait que, quand il était jeune, il était atteint de timidité maladive.
27. Lors d’un rassemblement de l’équipe d’Angleterre, les médias avaient été invités à filmer les joueurs en train de jouer au golf pendant une journée de repos. Stressé par l’affluence, Heskey n’avait rejoint ses coéquipiers qu’à partir du troisième trou. Quelle idée de devenir footballeur pro quand on est agoraphobe !
28. Emile Heskey n’a jamais manqué un penalty dans sa carrière. Contrairement à Lionel Messi ou Cristiano Ronaldo. On peut enfin départager les trois grands bonhommes de ce siècle.
29. Le 26 décembre 2014, Paddy McGuinness, un supporter de Bolton, parie sur Twitter : « Si Emile Heskey entre et marque aujourd’hui, je lui cirerai les pompes. » Bien sûr, l’Anglais entre et, quelques minutes après son entrée en jeu, marque contre Blackburn sur une passe décisive d’Eiður Guðjohnsen. Paddy doit alors tenir son pari.
30. En signant en mars 2000 à Liverpool, il est alors devenu le joueur le plus cher de l’histoire du club (à l’époque), avec une indemnité de transfert de onze millions de livres. Et tout ça à seulement 22 ans.
31. Un choix largement contesté par nombre d’observateurs, mais dès sa première saison chez les Reds, il remporte la Coupe d’Angleterre, la Coupe de la Ligue et la Coupe de l’UEFA. Il est alors associé à Michael Owen en attaque, ce qui aide un peu.
32. Il n’a dépassé qu’une seule fois la barre des dix buts en une saison de Premier League, avec Liverpool en 2000-2001 (14 pions).
33. Il a déjà joué pour Newcastle. Sérieusement ? Oui, parfaitement. Pour les Newcastle Jets, en Australie. D’ailleurs, il a fêté son arrivée au pays des kangourous en marquant dès son premier match.
34. Avant de signer chez les Jets de Newcastle, il a tout de même demandé conseil à Robbie Fowler, son ancien coéquipier à Liverpool qui était parti s’exiler là-bas quelques années plus tôt. Prévoyant.
35. Mais surtout honnête. En arrivant en Australie, à l’âge de 34 ans après toute une carrière passée en Angleterre, il déclare : « J’ai toujours rêvé de jouer à l’étranger, même si c’est vrai que quand j’étais plus jeune, je ne pensais pas forcément à l’Australie. »
36. Mieux que la Beck-cam de Canal+ en France à son arrivée à Paris, en Australie, il y avait la « Heskey cam » , une caméra braquée sur lui pendant les matchs, qui suivait le moindre de ses faits et gestes. Emile et images.
37. Là-bas, il a également retrouvé Michael Bridges, avec qui il jouait dans les sélections de jeunes anglaises presque vingt ans plus tôt. Dommage, l’émission Perdu de vue n’était plus à l’antenne à cette époque.
38. Il était blessé pour la finale de Coupe d’Angleterre perdue par Leicester en 1999. Mais en 2015, il déclare : « Si j’avais pu être rétabli à temps, je pense qu’on l’aurait gagnée. » Prenez un chewing-gum, Emile.
39. Aux dernières nouvelles, il coachait une petite équipe amateur et était en train de passer ses diplômes d’entraîneur.
40. On l’a également vu visiter plusieurs villes indiennes pour promouvoir le football en Inde. Il a même annoncé qu’il était en train de négocier avec plusieurs légendes du foot anglais telles que Steven Gerrard ou Frank Lampard pour organiser un match d’exhibition en Inde. Oui, Emile a aussi un sacré répertoire téléphonique.
Par Alexandre Doskov et Kevin Charnay