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L’Athletic Club, les joies de la Couronne

Par François Linden

Quarante ans après son dernier succès et après cinq échecs en finale depuis 2009, l’Athletic Club s’est adjugé la Coupe du Roi en s’imposant aux tirs au but face à Majorque (1-1, 4-2 TAB). Une belle revanche pour toute une génération de joueurs basques qui se croyaient maudits et pour leur coach Ernesto Valverde.

L’Athletic Club, les joies de la Couronne

Jusqu’au dernier instant, l’Athletic Club a cru que le destin allait une nouvelle fois s’acharner. Au terme d’une finale de Coupe du Roi qu’ils ont majoritairement dominée, les hommes d’Ernesto Valverde ont été traînés aux tirs au but par Majorque, qui s’était déjà qualifié de la sorte en demi-finales et qui semblait n’attendre que ça. Mais cette fois, la pièce est tombée du bon côté pour les Basques, et c’est en larmes qu’Iker Muniain, enfant du club, a apporté le trophée à ses coéquipiers quelques minutes plus tard. Vainqueur de la vingt-quatrième Coupe de son histoire, le club de Bilbao est la deuxième équipe la plus titrée de la compétition, étant seulement devancé par le Barça et ses 31 couronnes. Mais pourtant, plusieurs générations et joueurs de renom des Zuri-gorriak n’avaient encore jamais goûté à ce bonheur, devant seulement se contenter de Supercoupes d’Espagne n’ayant incontestablement pas la même saveur.

Les Rois maudits

Lorsque l’Athletic Club réalise le doublé Coupe-championnat en 1984, les Basques ne se doutent pas qu’ils vont vivre une traversée du désert de 40 ans. Dès l’année suivante, les Rojiblancos s’inclinent en finale face à l’Atlético de Madrid. Les cinq autres finales qu’ils disputeront dans les décennies qui suivent se solderont elles aussi par des défaites. Une frustration immense pour ce club historique, pour qui la Coupe reste le dernier titre majeur véritablement jouable sur la scène nationale. Avec la mondialisation du football européen après l’arrêt Bosman, il est en effet devenu extrêmement difficile de rivaliser en championnat avec les machines à transferts que sont le Barça et le Real Madrid, en particulier pour une institution dont la politique sportive consiste à aligner exclusivement des joueurs d’origine basque.

Depuis, Bilbao a fait de la Coupe son cheval de bataille annuel, abordant à chaque fois les matchs avec une ténacité inscrite depuis toujours dans les gènes du club. Lors des cinq dernières éditions de la compétition, les Leones ont à chaque fois au moins atteint les demi-finales, s’offrant régulièrement le scalp des gros poissons. Cette année encore, l’Athletic a écarté le Barça en quarts de finale (4-2 après prolongation) et l’Atlético de Madrid en demies (4-0 sur la double confrontation). Malheureusement, la dernière ou l’avant-dernière marche faisait à chaque fois défaut dernièrement. Le point d’orgue de ce malheur, c’est évidemment l’année 2021. En raison de la crise du Covid, la finale de l’édition 2020 avait été décalée d’un an. L’Athletic avait ainsi perdu deux finales de Coupe en l’espace de deux semaines au mois de mars, face au voisin de la Real Sociedad pour 2020 et contre le Barça pour 2021.

Rédemption pour un paria

À bien des égards, on peut affirmer que ce titre est amplement mérité pour l’Athletic. Le club basque réalise probablement sa meilleure saison en Liga depuis 10 ans, pratiquant au passage un football plus qu’agréable. Cette Coupe est aussi une belle revanche pour Ernesto Valverde. L’ancien entraîneur du Barça avait en effet vu sa carrière prendre un sérieux coup après son passage chez les Blaugrana, où il avait été la cible de critiques constantes durant deux ans et demi. Là où Quique Setién ou Tata Martino n’ont jamais été en mesure de véritablement rebondir en Europe après leur échec, Valverde est revenu sur le banc qu’il avait déjà connu en tant que joueur et à deux reprises en tant qu’entraîneur pour y triompher. À la lutte avec l’Atlético pour la quatrième place, Bilbao aura à cœur de finir la saison en boulet de canon pour arracher une place en Ligue des champions. Mais même en cas d’échec, il y a déjà de quoi être consolé avec cette Coupe, et la pilule de la Ligue Europa passera mieux en sachant que la finale de l’édition 2025 se disputera chez eux, à San Mamés. S’ils parviennent à s’y hisser, les Rojiblancos n’auront cette fois plus de raison de craindre une quelconque malédiction.

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Par François Linden

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