- C1
- 3e tour préliminaire
- OM-Panathinaïkós (2-1, 3-5 T.A.B.)
L'OM braqué par le Pana et reversé en Ligue Europa
Qualifié pour les barrages de C1 jusque dans le temps additionnel malgré sa défaite à l'aller, l'OM a été poussé en prolongation par le Panathinaïkós, après un penalty concédé à la neuvième minute du temps additionnel. Incapables de s'en relever, les Phocéens sont tombés aux tirs au but, les armes à la main, et avec une valise de regrets.
OM 2-1 (3-5 T.A.B) Panathinaïkós
Buts : Aubameyang (2e& 45e) pour l’OM / Ioannidis (90e+9 S.P.) pour le Pana
Tirs au but réussis : Veretout, Sarr, Vitinha pour l’OM // Ioannídis, Bernard, Kleinheisler, Palacios & Mladenović pour le Pana
Tir au but manqué : Guendouzi
Il ne fallait pas être cardiaque ce mardi au Vélodrome. Ni fervent défenseur de la VAR. Car après un match aller (défaite 1-0) à l’arbitrage discutable, l’Olympique de Marseille a été éliminé de la course à la Ligue des champions par le Panathinaïkós, à l’issue d’une rencontre marquée par deux interventions de la vidéo en défaveur de l’OM, et un non appel de l’assistance après un contact sur Mattéo Guendouzi dans la surface grecque. La première a offert le penalty de la prolongation au Pana (90e+9), tandis que la seconde a annulé le but vainqueur de Vitinha (107e). La suite ? Une séance de tirs au but plombée par l’échec initial de Guendouz’, et une élimination cruelle (1-1, 3-5 T.A.B.). Il faudra donc se contenter de la Ligue Europa. Maigre consolation…
L’envol d’Aubameyang
Tout ce qui lui a manqué à Athènes à l’aller, l’Olympique l’avait cette fois en stock. À commencer, peut-être, par son public : interdit de déplacement la semaine passée, le peuple marseillais était cette fois de la partie, bien avant le coup d’envoi (63 050 spectateurs, guichets fermés). Volcanique, le Vélodrome est sûrement à l’origine du début de match tonitruant des Phocéens face à des Grecs pétrifiés, et cueillis à froid par Pierre-Emerick Aubameyang, servi en profondeur par Ismaïla Sarr. Un crochet plus tard, le Gabonais a pu pousser le ballon dans le but vide et se diriger vers le poteau de corner pour son premier salto de la saison, au pied d’un virage sud en plein délire (1-0, 2e).
Délivrés du retard à remonter d’emblée, les Marseillais ont ensuite peu à peu hissé le curseur. Tantôt plein axe, tantôt sur la gauche, Iliman Ndiaye a fait passer plusieurs frissons dans l’arrière-garde du Pana (11e, 20e), tandis que Samuel Gigot est passé tout proche du break sur une belle tête (30e), tout comme Jonathan Clauss dans la foulée sur une reprise déviée (31e). Agressif dans les duels, supérieur techniquement, l’OM a imposé son rythme et dicté sa loi. Et c’est finalement ce même Aubameyang qui, après plusieurs tentatives (9e, 33e, 43e), a fini par doubler la mise juste avant la pause, en coupant un centre de Clauss au premier poteau (2-0, 45e).
Les Oliver Twists
Logiquement récompensés d’une première période aboutie, les Marseillais pouvaient souffler à la pause, le sentiment du devoir accompli. Et heureusement. Car en ce début de saison, l’OM n’a pas encore les jambes pour tenir une telle intensité sur toute une rencontre, et cela s’est cruellement senti en seconde période. Après avoir loupé le 3-0 de peu plusieurs fois, notamment sur une reprise parfaite de Sarr au bout d’un centre déposé de l’extérieur du pied par Aubameyang (hors-jeu, 53e), ou sur un autre de Vitinha (81e), les Phocéens ont joué à se faire peur. Pau López, décisif face à Tin Jedvaj (77e) et Daniel Mancini (85e), a retardé l’échéance, alors que l’ambiance s’était tendue d’un cran en tribunes : la frappe tout juste trop croisée de Sebastián Palacios, juste avant, avait en effet soudainement rappelé que rien n’était acquis (76e). Alors, quand Mattéo Guendouzi s’est écroulé dans la surface dans le temps additionnel, tout le Vélodrome a demandé un penalty, qui aurait pu être sifflé, sans que la VAR ne soit consultée (?).
Pire : le point fatidique a finalement été désigné quelques instants plus tard, dans l’autre surface, pour une main de… Guendouzi sur corner, après intervention de la VAR, cette fois. Une sentence transformée par Fótis Ioannídis, pour aller crucifier l’OM et arracher la prolongation (2-1, 90e+9). Vexés par la tournure des évènements, les Phocéens ont repris leur marche en avant. Clauss a failli libérer le Vélodrome, tendu, deux fois (93e,99e), avant que Vitinha ne voit sa frappe sauvée sur la ligne par Hörður Magnússon (103e). Le Portugais a ensuite cru donner la victoire à l’OM, avant que l’assistance vidéo, encore elle, ne glace le Vélodrome pour un hors jeu millimétrique de Sarr (107e). Deux décisions logiques de la part de l’arbitre Michael Oliver, mais difficiles à avaler pour les locaux. Marcelino a alors tenté le tout pour le tout en faisant entrer Ruben Blanco, lui qui refusait de parler de séance de tirs au but avant le match. Résultat ? Un coup de poker dans l’eau, avec zéro arrêt pour l’Espagnol et la première tentative ratée, et fatale, de Guendouzi.
Olympique de Marseille (4-2-3-1) : López (R. Blanco, 120e) – Clauss, Gigot, Mbemba, R. Lodi – Veretout, Rongier – Ounahi (Harit, 59e), Ndiaye (Guendouzi 68e), Sarr – Aubameyang (Vitinha, 80e) Entraîneur : Marcelino.
Panathinaïkós (4-2-3-1) : Brignoli – Vagiannidis, Jedvaj, Magnússon, Juan Carlos (Mladenović, 70e) – Pérez, Vilhena (Gnezda Čerin, 70e) – Đuričić (Bernard, 62e), Verbič (Palacios, 46e), Mancini (Kleinheisler, 106e)- Šporar (Ioannídis, 62e) Entraîneur : Ivan Jovanovic.
Par Adrien Hémard-Dohain, au Vélodrome