- Bundesliga
- FC Bayern Munich champion d'Allemagne
25ème titre pour le Bayern Munich !
Suite à la défaite de Wolfsburg à Gladbach (1-0), le Rekordmeister a remporté le 25e titre de son histoire, son 24e saladier. Un titre conquis depuis le canapé, certes, mais ce soir, à Munich, on s'en fout : « Meister, mein Bruder ! »
Les hommes du titre
Bien évidemment, la base d’un tel succès, c’est le gardien. Cette saison, Manuel Neuer a encore fait peur à tout le monde, avec (pour le moment) seulement 13 buts encaissés cette saison, et 19 clean sheets. Si on farfouille un peu plus dans les statistiques, on se rend compte que le colosse de Gelsenkirchen a stoppé un peu plus de 81% des tentatives, ainsi qu’un penalty (celui de Choupo-Moting, lors de la 19e journée). Bref, un monstre. Juste devant lui, en défense, se trouve un autre Golgoth qui répond au nom de Jérôme Boateng. Sur la lancée d’un joli Mondial brésilien, la pierre angulaire de l’assise défensive bavaroise a réalisé une très belle saison, aussi bien à terre (84% de passes réussies) que dans les airs (2/3 de ses duels remportés). Autre joueur remarquable, David Alaba. L’Autrichien, qui a dû s’adapter à l’arrivée de Juan Bernat, s’est fait balader entre milieu de terrain (son poste de prédilection) et flanc gauche de la défense à trois. Mais comme d’habitude, il s’en est bien sorti. Dommage qu’il ait raté une bonne partie de la saison, car Alaba est typiquement le genre de joueurs que tout le monde aime. Enfin devant, comment ne pas parler d’Arjen Robben, qui se bonifie de jour en jour. Ses 17 buts et 7 passes décisives (en 21 matchs, s’il vous plaît) sont là pour en témoigner. Sans oublier Thomas Müller bien sûr, qui cette fois-ci a réussi son année post-Coupe du monde, et qui s’est montré aussi buteur (13 réalisations) qu’altruiste (14 assists). Sinon, on ne peut pas faire l’impasse sur la très belle saison qu’est en train de réaliser Juan Bernat, qui s’est parfaitement intégré au schéma proposé par Pep Guardiola, tout comme Xabi Alonso (même si ce dernier a un peu plus de mal qu’en début d’exercice), sans oublier Robert Lewandowski, toujours aussi génial, quoiqu’un peu moins décisif qu’avec le Borussia Dortmund. Normal, quand on est une star parmi les stars.
Les tournants de la saison
Avec le Rekordmeister, ce n’est pas compliqué : il faut partir du principe qu’à la fin du match, les Bavarois repartent avec les trois points de la victoire. C’est arrivé quatre fois sur cinq cette saison, rares sont les chances de se tromper. De ce fait, il n’est pas faux de dire que c’est la concurrence qui a déterminé le parcours du Bayern. Le premier trou se creuse au terme de la 7e journée. Gladbach, premier poursuivant du champion en titre, fait match nul contre Mayence (1-1), et laisse Munich (qui a tranquillement éclaté Hanovre 4-0) filer avec quatre points d’avance. L’écart reste ainsi pendant quelques journées, seul le nom du « chasseur » change : Tschüss Gladbach, Hallo Wolfsburg. Mais à la 12e journée, nouvelle avance : le Bayern corrige Hoffenheim 4-0, tandis que le VfL cale à Schalke (défaite 3-2). Sept unités d’avance maintenant, et bientôt neuf, avec une nouvelle victoire des Bavarois à Augsburg (sur le score de… 4-0) combiné à un nul à domicile de Wolfsburg face au promu Paderborn (1-1). Le Bayern finira même la Hinrunde avec 11 points d’avance sur l’escouade menée par Kevin De Bruyne. Vexés, les Loups décident de coller un tarif aux Bavarois dès l’entame de la phase retour (4-1), et beaucoup croient la team Volkswagen capable de revenir sur la ville de BMW. Il est vrai que pendant quelques semaines, le WOB tient le rythme. Mais l’équipe de Dieter Hecking finit par s’incliner à Augsburg (1-0) pendant que celle de Guardiola s’impose à Hanovre (3-1). Les journées passent, et finalement, Wolfsburg fait nul face à Schalke, puis perd à Gladbach (1-0), tandis que le Bayern gagne à Hoffenheim avant de faire comme la saison dernière : battre le Hertha Berlin (mais à l’Allianz Arena cette fois-ci) et finalement remporter le titre.
Top buts
Robert Lewandowski contre Paderborn (5e journée)Le premier but à domicile du Polonais est à l’image du joueur : splendide.
Mario Götze contre le Werder (8e journée) Le Mario Götze qu’on aime. Qui rend fou les défenseurs et fait admirer sa qualité de frappe.
Xabi Alonso contre le Werder (8e journée)Le premier but de l’Espagnol dans son nouveau club est un coup franc plein de malice.
Mario Götze contre Hoffenheim (12e journée)Le Mario Götze de 2014 était costaud, il mettait même des pralines dans la lucarne. Celui de 2015, lui, se cherche encore…
Bastian Schweinsteiger contre Mayence (17e journée)Souvent absent, Bastian Schweinsteiger fait les choses bien comme il faut quand il honore le Bayern de sa présence sur le terrain. Comme ce coup franc qui permet au Bayern d’égaliser dans un match compliqué face à Mayence.
Arjen Robben contre Hambourg SV (21e journée) Mesdames et Messieurs, on ne les présente plus : voici Arjen Robben et sa « spéciale »
Alaba vs Stuttgart (20e journée)Pourquoi on aime David Alaba ? Parce qu’il sait tout faire. Même planter de superbes coups francs en force.
Thomas Müller et David Alaba contre le Werder Brême (25e journée)Quand le Bayern déroule, il sait le faire avec la manière. Müller qui fait le Robben, Alaba qui brosse ses ballons autant que ses cheveux…
Et maintenant ?
Si le Bayern a remporté ce 24e saladier de champion, c’est avant tout parce qu’à la différence de ses concurrents, il ne s’est pas posé de questions face à plus petit que lui. Des matchs remportés avec la manière, en plus. Cette année, les Bavarois ont collé tellement de valises qu’ils frôlent l’excédent bagages : Paderborn (4-0 et 6-0), le Werder (6-0 et 4-0), Hanovre (4-0), Francfort (4-0), Hoffenheim (4-0), Cologne (4-1) et Hambourg (8-0) en ont notamment fait les frais. Mais à la différence de l’année dernière, ça a un peu coincé contre les gros. Il y a cette défaite 4-1 contre Wolfsburg, bien sûr, mais aussi ces deux nuls contre Schalke 04 (deux fois 1-1) et ces contre-performances contre Gladbach (0-0, puis défaite 2-0). Bien sûr, il y a cette victoire étriquée (mais une victoire quand même) contre le Bayer (1-0), ainsi que les deux victoires contre un Borussia Dortmund malade (2-1, 1-0), mais dans l’ensemble, le Bayern Munich ne renvoie pas l’image d’un club aussi dominateur que lors des deux précédentes saisons. Cela est dû, en partie, à la cascade de blessés chez le Rekordmeister (Robben, Ribéry, Alaba, Benatia…), mais pas que. À voir ce que Guardiola et le board bavarois changeront pour le prochain exercice. Une saison 2015/16 qui se déroulera sans Hans-Wilhelm Müller-Wohlfahrt, qui a démissionné, sans Claudio Pizarro (annoncé dans le Nord de l’Allemagne pour un ultime baroud d’honneur avec le Werder), voire peut-être sans Mitchell Weiser, apprécié de Guardiola mais toujours pas prolongé. Côté arrivées, les noms de Depay, Gündoğan, Castro, Vietto, Sterling, De Bruyne ont été évoqués, mais rien de concret pour le moment…
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Par Ali Farhat