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23 choses que vous ignorez sur José Mourinho
Deux Ligue des champions, six titres de champion nationaux, des déclarations définitives, des costards sur mesure et une classe absolue : José Mourinho est l'entraîneur le plus titré et médiatique des dix dernières années. Mais qui se cache vraiment derrière la star des bancs de touche ? Voici le portrait en 23 anecdotes d'un homme dont on ne sait pas grand-chose dans le fond.
– On sait que le jeune Mourinho a été le traducteur de Bobby Robson au Barça. On sait moins qu’il vivait à l’époque à l’hôtel. À l’époque vice-président du club catalan, Joan Gaspart avait pris sous son aile le Portugais. « Le président Nunez ne lui avait accordé que 10 000 pesetas par mois. Mourinho a dit qu’avec ça, il ne pourrait pas vivre et Nunez a finalement été d’accord pour l’augmenter un peu, mais pas beaucoup. Au final, il a vécu ses premiers mois à Barcelone dans la chambre d’un de mes hôtels, sans rien payer parce qu’il n’avait pas assez d’argent pour se payer quoi que ce soit. » Ce qui peut expliquer son port exclusif du jogging.
– Sa femme et sa fille portent le même nom Matilde. Comme Mathilde Seigner ou Mathilda May.
– Mourinho aime beaucoup les animaux, surtout les chiens. Comme José a un peu d’imagination, il ne les appelle pas tous Matilde non plus. Il ne leur donne que des noms de footballeurs. Le plus célèbre s’appelait Gullit. En espérant que Ruud ne lise pas ce passage.
– Mourinho est aussi fan de Star Wars. Il a donc donné le nom de Leya à une de ses chiennes (oui, José est nul en orthographe). Ce Yorkshire Terrier est célèbre en Angleterre. Il a même été nommé animal le plus connu du Royaume-Uni en 2007 pour avoir fait la une des tabloïds. Il devance ainsi les chiens de Britney Spears et du couple Beckham. La raison du succès ? Cette année-là, le Special One avait recalé les autorités sanitaires qui avaient imposé à Leya une mise en quarantaine, chose que le Mou a refusée au risque de faire de la taule.
– S’il refuse de parler politique dans ses interviews, il ne fait de secret pour personne que l’homme penche à droite. Il faut dire que sa famille a entretenu des liens très étroits avec le régime de Salazar. Son grand-oncle a prospéré pendant la dictature à la tête d’une usine de confection de boîtes de sardines du côté de Sétubal. La Révolution des Œillets a tout remis en cause pour la famille Mourinho. Sétubal a élu un maire communiste et le grand-oncle a été exproprié de son usine. Pour Mourinho, l’arrivée de la démocratie au Portugal a surtout été synonyme de déclassement.
– José Mourinho a une aversion totale pour toutes les drogues, même douces. Cette intransigeance découlerait d’un drame familial. En 1997, il perd sa sœur. Officiellement, elle souffrait de diabète. Selon d’autres sources, elle serait morte des suites de sa consommation de drogue.
– S’il n’est pas loin de se considérer pour l’égal de Dieu, Mourinho est un catholique convaincu. Avant chaque match, il embrasse sa croix, qu’il porte en pendentif. Mais il prend toujours soin de le faire quand ses joueurs ont le dos tourné.
– José Mourinho est né un 26 janvier. Comme Bernard Tapie. Comme quoi, en fait, tout se joue à la naissance.
– Il n’existe aucune image de José Mourinho joueur. Des comiques portugais se sont amusés à imaginer à quoi cela aurait pu ressembler.
– C’est un Belge qui lui a donné sa première chance comme entraîneur principal. En 2000, Michel Preud’homme est directeur sportif du Benfica. L’ancien gardien souffle à son président le nom de Mourinho. « Il m’a traité de dingue » , se souvient-il. L’ancien petit joueur de Sétubal est alors un parfait inconnu dans son pays. Si Mourinho ne tiendra que neuf matchs, Preud’homme estime avoir eu le nez creux. On ne peut pas lui donner tort.
– José Mourinho et Alioune Touré ont un point en commun : ils sont passés par l’Uniao Leiria. Une destination qui a été un tremplin pour l’un des deux. Devinez qui.
– Special One ou pas, l’entraîneur du Real est aussi le père d’une adolescente. En novembre 2011, papa José profite de ses relations pour faire rencontrer Justin Bieber – de passage à Madrid – à sa fille. Une belle intention de père. Sauf qu’à la sortie de l’hôtel, Mourinho doit subir l’attaque en règle d’une armée de pucelles qui avaient pris sa voiture pour celle du chanteur.
– L’amitié entre Bobby Robson et José Mourinho allait au-delà du terrain. À tel point que le traducteur-assistant était vu comme le protégé de l’Anglais. Un soir, lors d’un déplacement à Belgrade, un journaliste lui avoue que selon la ,il serait « le petit copain de Robson » . Mourinho lui répond : « Tu m’amènes ta sœur et on va voir si c’est vrai. » Classe.
– Gardien de but de très bon niveau, son père Félix a même connu une courte carrière en équipe du Portugal. Très courte même. En 1972, il connaît sa seule sélection lors d’un match amical contre l’Irlande. Felix Mourinho entre dans les arrêts de jeu pour suppléer le titulaire blessé. Franck Jurietti n’a plus qu’à pousser son fils à embrasser la carrière d’entraîneur.
– Tout juste séparé de Chelsea en septembre 2008, le Portugais rentre au pays se ressourcer. Son arrivée à l’aéroport de Lisbonne est suivie en direct par toutes les télévisions. Sic Noticias n’hésite pas à interrompre une interview de Pedro Santana Lopes. L’homme est quand même l’ancien Premier ministre du pays et a été président… du Sporting. Vexé de s’être fait couper la chique, il donne la leçon à la malheureuse présentatrice. « Je sais que José Mourinho est plus important que nous tous, mais je crois que ce pays est devenu fou » , balance-t-il avant de quitter le studio.
– À 23 ans, sa mère s’inquiète de voir son fils un jour percer dans le football. Sans le consulter, elle l’inscrit donc dans une école de commerce. Il y restera une journée. Le lendemain, il débute sa formation de professeur à l’institut supérieur d’éducation physique avec une idée en tête : devenir entraîneur comme son père.
– Très jeune, le petit José a compris qu’entraîneur pouvait être un métier ingrat. « J’avais 9 ou 10 ans quand mon père a été viré le jour de Noël. Il était entraîneur et les résultats n’étaient pas très bons. Il a perdu un match le 22 ou le 23 décembre. Le jour de Noël, le téléphone a sonné et il s’est fait renvoyer au milieu du déjeuner. J’ai appris ce jour-là que le football pouvait tous nous réserver des surprises parfois déplaisantes. » Tu reprendras de la bûche papa ?
– En 2003, alors qu’il venait de remporter la Coupe de l’UEFA, José Mourinho était sur le point de partir du FC Porto. Mais Pinto da Costa l’a mis au défi. « Tu ne te sens pas capable de faire le doublé C3-C1, c’est ça ? » Le légendaire Président Des dragons touche dans le mille. D’autant qu’il lui promet de ne pas vendre Deco, et de choisir un joueur à vendre et un autre à acheter. « Je choisi de me séparer d’Hélder Postiga et je veux Benny McCarthy » . On connaît la suite de l’histoire.
– Mourinho n’est pas allé à Leiria par hasard. Un jour, il s’est présenté dans le bureau du président du club, Bartolomeu, pour descendre en flammes le travail de l’entraîneur de l’époque, Manuel José, et le convaincre que la solution Mourinho était la meilleure. Une fois viré de Leiria, Manuel José n’a pas hésité à racler violemment Mourinho. « C’est un apprenti entraîneur. Il a manqué de respect à la profession. J’en ai marre des tarzans comme lui qui débarquent du jour au lendemain. »
– En 2004, Mourinho n’a pas célébré la victoire de Porto en C1. C’est pour ça qu’il n’apparaît sur presque aucune photo au moment de la remise du trophée à son équipe. Le futur Special One était en fuite : il aurait vécu alors une aventure avec la femme d’un supporter des Super Dragões, l’un des virages les plus chauds du Portugal. Le cocu aurait donc à lui casser la gueule. Y compris ce jour-là.
– Lors des retrouvailles entre Porto et Mourinho en Ligue des champions l’année d’après, le supporter serait arrivé à ses fins en réussissant à cracher sur Mourinho à Stamford Bridge.
– José Mourinho a déclaré un jour dans une interview qu’il laissait la télécommande de la télévision aux femmes de la maison. Justification : « Mon métier, c’est de commander. Et quand je suis chez moi, je ne travaille plus. »
– Le Real de José vient de l’éliminer le Galatasaray de Didier Drogba. Cela tombe bien. Quand José bat Didier, il gagne toujours la Ligue des champions au bout. Porto VS Marseille en 2003/2004, Inter vs Chelsea en 2009/2010. Jamais deux sans trois…
À lire : La suite du top 100 des entraîneurs
par Alexandre Pedro et William Pereira