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2016 : la Ligue 1 en 16 faits marquants
La folie Balotelli, le départ d'Ibrahimović, le discours mythique de Pascal Dupraz... La Ligue 1 a été marquée, en 2016, par plusieurs faits qui resteront dans son histoire. On en a choisi seize.
L’OM, la fin de l’ère Louis-Dreyfus
Il y a eu du remue-ménage cette année sur la Canebière ! Depuis le temps que Margarita et Labrune devaient se casser, les supporters marseillais étaient bien soulagés de voir Frank McCourt débarquer ! Enfin un mec qui va injecter un peu de billets dans le club phocéen. On parle de 200 millions. Première décision forte : quelques jours seulement après son arrivée, l’Américain décide de virer Franck Passi pour le remplacer par autre chose qu’un pompier de service : Rudi Garcia. Mais il y a encore du boulot…
Les adieux de Zlatan
Comme il l’a lui-même dit, Zlatan est « arrivé comme un roi » et « reparti comme une légende » . Pendant cinq ans, le PSG se résumait à un nom. Puis le 14 mai dernier, lors d’une vulgaire réception de Nantes, Zlatan Ibrahimović a fait ses adieux à la Ligue 1. Depuis, les débats tactiques censés comprendre le malaise parisien sont légion. Alors qu’il n’y a qu’un constat à établir : le Suédois n’est pas parti tout seul à Old Trafford. Il a aussi emmené son charisme.
L’éclosion de la pépite Mbappé
Kylian Mbappé a fêté ses 18 piges le 20 décembre. Mais le gamin pourrait vite s’inviter parmi les grands. Sa carrière a démarré à la vitesse de l’éclair. Le bolide est lancé et il grille tout sur son passage. L’attaquant du Rocher ne cesse d’impressionner : six buts et six passes décisives en 15 rencontres, toutes compétitions confondues depuis le début de saison. Mbappé frappe autant par son talent que par sa précocité. De quoi, déjà, attirer les plus grands clubs d’Europe. L’évidence crève tellement les yeux que la comparaison avec Thierry Henry va bientôt ressembler à une insulte.
Le discours de Pascal Dupraz
C’est une causerie qui fera date. À l’image de celui qui l’a prononcée : tantôt dure, tantôt douce, par moments complètement dingue. Avant la dernière journée de championnat face à Angers, en mai dernier, Pascal Dupraz a su galvaniser ses joueurs en titillant leur orgueil et en jouant sur leurs ressorts psychologiques et émotionnels. Le coach toulousain en a même fait chialer quelques-uns. Résultat : alors que la bataille du maintien semblait perdue lorsqu’il a repris le club, en mars, l’ex-entraîneur d’Évian a réussi son pari. Vainqueur d’Angers au terme d’un match haletant (3-2), le TFC s’est offert une saison de plus parmi l’élite.
Le retour des Ultras au Parc
Le plan Leproux devait pacifier le Parc des Princes et restaurer son image après plusieurs bagarres et incidents violents (avec notamment la mort de Yann Lorence), en 2010. Le kop de Boulogne et celui d’Auteuil dissous, ce plan avait surtout plombé l’ambiance. Le Parc glissait dangereusement vers une ambiance à la Louis-II. Six ans plus tard, les Ultras ont fait leur retour, début octobre pour la réception de Bordeaux.
Valbuena, un mental d’acier
Mathieu Valbuena a connu une année particulièrement compliquée, plombée par l’affaire de la sextape l’opposant à Karim Benzema et des prestations souvent manquées. On le pensait K.-O, fini, terminé. Mais Petit Vélo a pédalé, pédalé et pédalé pour remonter la côte qu’il avait dévalée ces derniers mois. Et il a encore du jus. Ses dernières prestations avec l’Olympique lyonnais l’ont prouvé. Avec quatre buts en quatre matchs, il a su devenir un des hommes de base du club de Jean-Michel Aulas. Objectif : passer ses vacances d’été en Russie. En 2018 hein !
Dembélé, le triplé qui change tout
Cinq mois seulement qu’Ousmane Dembélé fréquentait la Ligue 1 lorsque il a explosé. Si ses quelques dribbles fous, sa vitesse et son sens du collectif avaient déjà égayé le jeu du Stade rennais et éveillé de gros espoirs, le match face à Nantes, le 6 mars, a fini de sceller son statut de nouveau crack. À dix-huit ans et 9 mois, l’attaquant français a tout pété lors du derby breton en s’offrant un retentissant triplé. Depuis son départ pour Dortmund, la Ligue 1 pleure chaque jour un peu plus fort.
La folie Balotelli
La L1 a perdu Zlatan l’été dernier. Mais elle a gagné Mario Balotelli. Et les deux hommes ont quelques points communs, dont la capacité à bomber le torse quand cela s’impose. Boycotté à Liverpool, l’attaquant italien a débarqué à Nice dans les dernières heures du mercato estival. Résultat : deux doublés en quatre journées pour ses débuts. À mi-parcours, Super Mario présente une statistique délicieuse : il a marqué l’intégralité de ses buts (8) à domicile.
Ben Arfa, reconquête et désillusion
Hatem Ben Arfa, c’est des hauts et bas. Depuis toujours. Prodigieux sous le maillot de l’OGC Nice, où il a prouvé que ses dribbles pouvaient avoir un sens (17 buts et 6 passes décisives), le milieu de terrain français a vu le ciel s’assombrir dès la fin du mois de mai, lorsque Didier Deschamps a décidé de l’ignorer lors de l’annonce des 23 retenus pour l’Euro. La suite, c’est un transfert au PSG, une place de coupeur de citron et beaucoup d’espoirs déchus. Merci Didier, merci…
Monaco est d’attaque
Monaco pourrait presque être jalousé par les plus grands d’Europe. Le club de la Principauté est désormais l’ogre du championnat et la bête noire des défenses françaises. En 19 matchs, l’ASM a planté la bagatelle de 56 buts. Personne en Europe n’a fait mieux. Le Barça avec sa MSN, le Real avec sa BBC ? De la gnognotte ! Leonardo Jardim a morflé la saison passée, mais là, il a clairement fermé des bouches. La preuve, il a même réussi à relancer Falcao, qui revient de deux saisons en enfer en Angleterre. Le Colombien, déjà auteur de 11 réalisations en 9 titularisations, a retrouvé un sens du but qu’on lui croyait perdu.
Dérapage(s) incontrôlés de Serge Aurier
Serge Aurier a offert quelques prestations de haute volée cette année. Mais son nom a surtout été cité dans la rubrique faits divers. En février d’abord, lorsque le latéral droit du Paris-SG s’est confié, sans chichi, mais avec une chicha, en direct sur Periscope. De toute évidence, Serge maîtrisait mal cet outil et qualifier Laurent Blanc, son entraîneur de l’époque, de « fiotte » , n’était pas très malin. Fin mai, l’international ivoirien s’est fait embarqué après une altercation avec un policier à la sortie d’une boîte de nuit. Promis, en 2017, l’ancien Toulousain restera sage. De toute façon, il aura d’autres choses à faire. Comme récupérer sa place de titulaire que Thomas Meunier lui aura volé.
Nice, la surprise du chef !
Avec le départ de Ben Arfa pour le PSG, celui de Valère Germain à Monaco et celui de Claude Puel vers Southampton, on pouvait légitimement imaginer que l’OGC Nice allait subir un petit coup d’arrêt. Mais le club azuréen a su recruter intelligemment, tout en sortant de l’ombre de jeunes talents qui régalent chaque week-end. Avec Lucien Favre à la baguette, la magie a opéré. Pléa a explosé, Balotelli s’est relancé, Cyprien s’est révélé et c’est Nice entier qui s’est emballé. Les Aiglons ont conquis, avec la manière, le titre honorifique de champion d’automne. Enfin une bonne raison de comprendre l’affreux sourire de Christian Estrosi.
Nabil Fekir, les maux croisés
C’est une blessure terrible, l’une des plus redoutées. Le 4 septembre 2015, Nabil Fekir se faisait les croisés, lors d’un match amical face au Portugal. Depuis, le Lyonnais avance au ralenti. Il a manqué les premiers mois de l’année, raté un Euro qu’il espérait tant disputer et enchaîné absences et rechutes. Fekir éprouve désormais les plus lourdes difficultés à retrouver sa place dans le collectif lyonnais. Du côté de l’OL, on croise les doigts pour que Nabil n’ait pas trop saucé ses plats durant les fêtes de fin d’année.
Abou Diaby, l’éternel recommencement
Lorsqu’il a rejoué avec la CFA de l’OM en mars dernier – son premier match officiel depuis 2014 -, on s’est dit qu’Abou Diaby tenait le bon bout. Ça a duré un peu plus d’une heure. 64 minutes, exactement. Plutôt prometteuses, en plus. Puis l’ancien Gunner a rejoué avec l’équipe première. Et là, bam la rechute. Encore. Toujours.
Troyes, la descente aux enfers
S’il avait (presque facilement) dominé la Ligue 2 en 2015, Troyes s’est carrément fait laminer parmi l’élite. Les joueurs de l’ESTAC n’ont jamais fait illusion. Ils ont pris des claques, des gifles, des raclées, des fessées et même pire le 13 mars face au PSG (0-9). Merci. Au revoir. Et pas à bientôt.
Cavani, tout beau tout neuf
Depuis son arrivée à Paris, à l’été 2013, Edinson Cavani n’attendait que ça. L’international uruguayen a su se montrer patient. Avait-il vraiment le choix puisqu’un gros meuble suédois occupait la place d’avant-centre qu’il convoitait ? Le départ d’Ibrahimović Manchester United lui a permis de devenir le numéro un de l’attaque parisienne. En véritable neuf, Cavani excelle. Il gâche parfois, il agace aussi, c’est vrai. Mais il est aujourd’hui l’un des rares Parisiens à assumer quand Di María, Thiago Motta, Krychowiak affichent sereinement un niveau de DH. Même esseulé, il a déjà marqué 18 buts en 17 matchs. Son impact est tel qu’il a souvent sauvé un PSG lamentable.
Par Pauline Omam Biyik