2009, et un OM tout neuf ?
Eric Gerets vient peut-être de vivre sa plus mauvaise période à Marseille, entre novembre et décembre. Le Belge aborde donc 2009 et son premier match, un 32e de Coupe de France à Besançon, avec une question : l'OM peut-il guérir ?
Mercredi 19 mars 2008, l’OM ridiculise la Ligue 1 en allant perdre à La Beaujoire face à Carquefou, club de CFA 2, en huitième de finale de la Coupe de France. Chez les supporters phocéens, un seul credo : plus jamais ça. Du moins, pas de sitôt. En déplacement à Besançon dimanche, l’OM n’a d’autre solution que de trouver la fève. Pour plusieurs raisons.
Déjà, parce que les hommes d’Éric Gerets ont bâclé le travail ces deux derniers mois. Depuis la séance de masochisme, reçue à domicile, face au Paris Saint-Germain, rien ne va plus sur le Vieux Port. Etre cinquième à la trêve, à six points de Lyon, pas sûr que c’était le contrat. Car, et c’est tout à son honneur de l’avoir annoncé, l’OM veut gagner le titre cette saison. Mais le classement ne ment pas, les trois équipes (Bordeaux, Rennes, Paris) qui séparent les deux Olympiques peuvent effleurer l’ambition de concurrencer la bande à Benzema, autant, voire plus que Marseille.
Gagner un titre
A défaut de gagner le titre, qui reste malgré tout l’objectif prioritaire, il s’agit alors pour Steve Mandanda et les siens de truster un titre. N’importe lequel. Après seize ans d’abstinence, forcément ça démange, ça gratte… Comme rien n’est simple à l’Ohème, il a fallu se tirer une balle dans les crampons en automne dernier, en allant se faire hara-kiri à Sochaux, en Coupe de la Ligue. Apparemment, seul le PSG a compris que cette compétition représentait certes la moins belle mais la plus courte route menant à l’Europe. L’Europe, parlons-en. Comme souvent, l’Olympique de Marseille sera la seule équipe française à prendre la Coupe de l’UEFA au sérieux. Mais, sans se mentir, sans un peu de chance au tirage, le niveau est particulièrement élevé cette saison (Milan AC, Valence, Aston Villa, Fiorentina…). Il faut remonter en 2004, l’année où Drogba et Meriem arrivent en finale, pour retrouver pareille guest-list en C3.
Reste donc la Coupe de France, ancien amour à qui l’OM, finaliste en 2006 et 2007, ne sait plus parler. Pour ce 32e de finale, l’entraîneur belge comptera sur une équipe A prime. Privé de Niang, Zenden et Cana, blessés, d’Hilton, ménagé, et de Ben Arfa, suspendu, le Lion de Rekem pourrait relancer Benoît Cheyrou, offrir de la pub à Samassa, et donner l’occasion à Tyrone Mears de fouler un pré français. Surtout, Gerets devrait se faire une première idée quant à la résurrection, ou non, de Julien Rodriguez. Le défenseur porte la lourde responsabilité de guérir une charnière centrale terrassée par un mal mystérieux, qui s’attaque au placement, à la relance et à la complémentarité de ses membres.
Mercato, le remède ?
Un mal qui semble atteindre les lignes avant également. Moins percutant, moins créatif, moins cohérent, le bloc offensif souffre depuis une paire de mois d’un manque de solutions, notamment lorsque Niang est out, et de problèmes d’ego, quand Ben Arfa y met du sien. Le bilan est aggravé par des carences en leadership et en fortes têtes. Et la pharmacie de Gerets pourrait bien être le mercato. Entre ratés (Samassa, Erbate) et déceptions (Koné, Ben Arfa, Hilton) cet été, le coach a une chance de rectifier le tir en janvier.
Mais ce week-end, il aura la tête loin des Larsson, Brandao, Bergougnoux, Savidan et autres Dia. Parce que dimanche, il bravera le froid bisontin, espérant qu’après la grippe, son OM n’attrape pas la gastro.
Pierre Maturana
Besançon (CFA) – Marseille, 20h45
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