- Italie
- Serie A
- 35e journée
- Chievo Verone/Hellas Verone
20 choses à savoir sur le derby de Vérone
Par Valentin Pauluzzi
Vingt comme le nombre d'années passées depuis la première édition. Le Chievo et le Hellas réussissent à cohabiter au sein de la ville de Roméo & Juliette, mais la rivalité se renforce au fil des années.
Contrairement à Milan, Gênes, Turin et Rome, Vérone n’est pas préfecture de région (dans le Veneto, ce rôle revient à Venise). C’est donc la seule ville dans ce cas à pouvoir se vanter d’avoir un derby intramuros parmi l’élite.
D’ailleurs, cette rencontre aurait pu ne jamais en être un. En effet, pendant très longtemps, Chievo était une commune à part entière, un petit village à 4 km du centre-ville de Vérone et en dehors des murailles et portes antiques. Ce n’est qu’au XXe siècle qu’il a été englobé par la ville de Vérone. Chievo est donc plus qu’un simple quartier. Le panneau à son entrée où est inscrit « Commune de Vérone » est régulièrement remplacé à cause des tifosi du Hellas qui effacent le nom de la ville pour bien distinguer les deux.
Le tout premier derby a eu lieu en décembre 1994 lorsque le Chievo disputait la Serie B pour la première fois de son histoire. Score final 1-1 et victoire 3-1 au retour du petit poucet. À la fin de la saison, le Hellas se classe 10e et le Chievo 12e à 4 longueurs. Lors de trois des quatre saisons suivantes, les deux rivaux s’affrontent toujours en Serie B avec un bilan de 3 succès chacun et 2 matchs nul.
La première édition en Serie A se déroule le 18 novembre 2001 pour le compte de la 11e journée. le Chievo faisait ses débuts à ce niveau et se présente… en tant que leader du championnat ! Mais c’est bien le Hellas qui l’emporte 3-2 après avoir pourtant été mené 2-0 !
L’hymne italien fut joué par une fanfare avant ce derby sur demande du maire de Vérone Michela Sironi Mariotti, qui déclara : « Ce n’est pas pour faire de la politique, je veux juste unir les personnes autour de ce derby qui doit appartenir à tout le monde. »
Le but de l’égalisation temporaire fut l’œuvre de Salvatore Lanna pour l’un des plus jolis CSC que l’on ait vus :
Alberto Malesani est intenable et ne se retient pas pour fêter ce succès : « Je suis fait comme ça, laissez-moi tranquille. Qu’auriez-vous fait à ma place en entendant les insultes des supporters du Chievo ? Un club que j’ai entraîné quand personne ne le connaissait, et ils m’ont remercié de cette manière » , déclara-t-il. Malesani est d’ailleurs le seul coach à avoir officié dans les deux clubs :
Les frères Cossato se sont affrontés lors du match retour, Federico, attaquant du Chievo, a d’ailleurs inscrit un doublé décisif, Michele, également avant-centre, est entré en jeu pour le Hellas.
Federico Cossato est ainsi le meilleur buteur de l’histoire de ce derby avec trois réalisations, il devance d’ailleurs son frère Michele, Cammarata et Corini qui a inscrit un but avec chaque équipe.
Federico Cossato encore et toujours, il est le seul à avoir inscrit un doublé dans un derby, c’était en mars 2002 pour une victoire 2-1 du Chievo. Le reste, il ne s’agit que de buteurs « uniques » .
Pas moins de trois champions du monde 2006 ont déjà planté dans le derby de Vérone, Oddo et Camoranesi dans le même match lors de la première édition en Serie A. Et Luca Toni lors du derby retour l’année passée.
Ils sont seulement deux à avoir disputé cette rencontre en tant que joueur, puis en tant qu’entraîneur. Deux chauves. Le premier est Eugenio Corini qui a porté le maillot des deux clubs en tant que joueur, avant d’entraîner le Chievo où il connaît deux derbys (1 victoire et 1 défaite). Le second est son successeur Rolando Maran, ex-joueur symbole des Clivensi de 1986 à 1995.
Corini débutait d’ailleurs sa deuxième expérience en tant qu’entraîneur du Chievo par un derby. Son club était alors dernier et affrontait le Hellas, néo-promu et sixième. Encore une fois, David a battu Goliath avec un but à la dernière seconde du Slovène Lazarević :
Le joueur qui a disputé le plus de derbys est Lorenza D’Anna avec 9, aujourd’hui entraîneur des U19 du club, il a été longtemps un symbole des Clivensi. Coté Hellas, le milieu Alessandro Manetti en a joué 6. Enfin, Alberto Malesani en a dirigé 6, 4 avec le Chievo et 2 avec le Hellas.
Il y a un demi-siècle, le Chievo a abandonné ses couleurs blanc et bleu (qui composent encore son maillot extérieur) pour celles jaune et bleu de la ville de Vérone. Plus tard, il s’est également approprié l’échelle, symbole des Scaligeri, famille régnante aux XIIIe et XIVe siècle. Ça n’a pas plu au cousin qui a dénoncé un plagiat en 2011, avant que tout ne rentre dans l’ordre. Une polémique qui a toutefois eu le mérite de chauffer une rivalité jusque-là très calme.
Les joueurs du Chievo doivent leur surnom aux supporters du Hellas. En effet, dans les années 90, ces derniers chantaient « Quand les ânes voleront, nous disputerons le derby en Serie A » . Le surnom de « Mussi Volanti » est ainsi resté.
Si le Chievo pourra difficilement égaler le Hellas champion d’Italie en 1985 (dont on fêtera le trentenaire mardi), il peut se vanter d’avoir gagné ce titre l’an passé avec la Primavera, soit les U19.
Le bilan final est de 6 victoires pour le Chievo contre 5 pour le Hellas et 2 matchs nuls. Les Clivensi ont inscrit 15 buts et en ont encaissé 14. Enfin les deux équipes ne se sont rencontrées qu’en Serie A et B, mais jamais en Coupe d’Italie.
Aucune des deux équipes n’est restée plus de trois matchs sans remporter le derby. Entre 1995 et 1997, le Chievo a aligné trois revers consécutifs, puis c’est ensuite le Hellas qui n’a pas réussi à remporter l’une des trois éditions suivantes (2 défaites et 1 nul).
Signe d’un classique encore jeune (il vient tout juste de fêter ses 20 ans), ce derby n’a pas encore trouvé son véritable surnom. Cela va de derby della Scala à derby dell’Arena (en référence à l’édifice antique au centre de la ville) ou encore derby della Pearà, une sauce locale à base de pain rassi et de moelle, bon appétit !
Pronostic Young Boys Berne Inter Milan : Analyse, cotes et prono du match de Ligue des champions
Dans cet article :
Dans cet article :
Par Valentin Pauluzzi