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1996-1997, ces Barcelonais devenus entraîneurs

Par Mathieu Faure
1996-1997, ces Barcelonais devenus entraîneurs

1996-1997, le FC Barcelone vient de se séparer de Johan Cruijff. C'est l'ancien du FC Porto Bobby Robson qui arrive sur le banc catalan avec, dans ses bagages, un traducteur qui s'appelle José Mourinho. C'est aussi la seule saison en Catalogne de Laurent Blanc et de Ronaldo, fraîchement débarqués durant l'été. De cette équipe va naître une vocation : celle d'entraîner. Ils vont être plus d'une dizaine, sans compter Mourinho, à devenir entraîneur. Quatre disputeront d'ailleurs un quart de finale de Ligue des champions cette semaine.

Gardien

Julen Lopetegui (FC Porto)

Troisième portier du Barça pendant son passage en Catalogne, Lopetegui n’a pas laissé une empreinte exceptionnelle au Nou Camp. Une fois les gants rangés, le natif d’Asteasu a mis du temps avant de trouver sa voie dans le football : Rayo Vallecano, le Real Madrid B, puis c’est avec les jeunes espagnols qu’il va se faire plaisir (U19 et U20 entre 2010 et 2014) avec deux championnats d’Europe à la clé (2011 et 2013). L’été dernier, Julen en a marre de changer les couches et il veut du lourd. Du joueur majeur et vacciné. Il prend alors la direction du FC Porto où son taux de victoire flirte actuellement avec les 75% tout en envoyant du jeu et des frissons (Brahimi, Danilo, Martinez, Casimero, Tello, etc). En quarts de finale de Ligue des champions, il va pouvoir se mesurer au Bayern Munich d’un certain Josep Guardiola.

Défenseurs

Sergi Barjuan (Almería) Laurent Blanc (PSG) Abelardo (Sporting Gijón)

Même si sa saison barcelonaise n’est pas une franche réussite, Blanc gardera de cette aventure le dogme de la possession de balle. Entre Robson, Mourinho et Guardiola, le Président parle beaucoup de football. À Bordeaux, en équipe de France, mais surtout au PSG, c’est le jeu à la barcelonaise qui le guide. 4-3-3 immuable, possession de balle, jeu au sol, passes courtes, utilisation de la largeur du terrain. Hasard ou pas, après avoir sorti José Mourinho au tour précédent, Blanc va pouvoir se mesurer à un autre ancien collègue : Luis Enrique.

Moins talentueux que Blanc, les Espagnols Sergi et Abelardo ont également embrassé la carrière d’entraîneur. Pour l’ancien latéral gauche aux grosses cuisses, l’apprentissage a naturellement débuté dans les équipes de jeunes du FC Barcelone avant de s’émanciper en 2012. Deux saisons au Recreativo, alors en D2, avant de revenir aux affaires à Almería début avril. Son premier match ? Le Barça, évidemment. Et une belle gifle (4-0). En souvenir du bon vieux temps. Abelardo, lui, est resté fidèle à sa ville de naissance de Gijón. D’abord en charge de l’équipe B à la fin de sa carrière, le stoppeur à la calvitie précoce a franchi les étapes une par une. Assistant en 2012 avant de prendre en charge l’équipe fanion en 2014. Gijón est actuellement troisième de seconde division et candidat à la montée.

Milieux de terrain

Josep Guardiola (Bayern Munich) Luis Enrique (FC Barcelone) Jose Maria Bakero (ex-Lech Poznań, Real Sociedad) Robert Prosinečki (Azerbaïdjan)

Doit-on encore présenter Josep Guardiola ? Maître à jouer et à penser du Barça de Cruijff dans les 90’s, le milieu de terrain a fait comme tout le monde à la fin de sa « petite mort » de joueur, il a pris en main les jeunes de son club formateur pour se faire la main avant de tutoyer la perfection avec le Barça de 2009, celui qui a tout braqué. Après une année loin de tout, le « meilleur entraîneur » du monde est aujourd’hui au Bayern où son équipe est capable de jouer dans 56 schémas tactiques différents durant le même match tout en faisant jouer Xabi Alonso libero. Génie.

Luis Enrique n’est pas fait dans le même moule que Guardiola. Déjà, il est passé par le Real Madrid avant de s’encanailler au Barça. Ensuite, l’ancien milieu de terrain a mis du temps avant de s’épanouir sur un banc de touche, puisque ses débuts à la Roma sont un échec. Dommage pour un mec qui avait brillamment fait ses gammes de coach dans le Barça B avec Rafinha, Nolito ou autres pépites barcelonaises. C’est finalement au Celta Vigo qu’il va réapprendre à aimer son métier, l’an dernier. Un maintien assuré plus tard, revoilà Luis Enrique au Barça, mais dans le grand fauteuil de l’entraîneur. Après des débuts compliqués, l’homme à la mâchoire carrée a pris la mesure de son trident Suárez-Messi-Neymar et, depuis, marche sur la Liga en enfilant les buts.

Moins en verve que leurs deux anciens partenaires, Robert Prosinečki – qui n’a pas non plus laissé un souvenir impérissable en tant que joueur en Catalogne – officie aujourd’hui à la tête de l’Azerbaïdjan après des passages sur les bancs de l’Étoile rouge et de Kayserispor. Oui, on va dire qu’il se cherche et que son banquier doit bien l’aimer en ce moment. Quant à Bakero, buteur au Parc des Princes lors du quart de finale retour de 1995, il a plutôt opté pour des destinations atypiques après des débuts de coach à la Sociedad en 2006. L’ancien milieu a entraîné le Lech Poznań, Varsovie, mais également au Pérou. Actuellement, il coache au FC Pôle Emploi.

Attaquants

Hristo Stoïchkov (ex-Bulgarie, CSKA Sofia) Juan Antonio Pizzi (Léon) Emmanuel Amuneke (Nigeria U17)

Qu’on aime ou pas le personnage, Hristo Stoïchkov était un joueur fabuleux. Une grande gueule adorable que l’on aimait détester. Une fois les godasses Puma rangées au placard, le Bulgare s’est logiquement essayé au banc de touche. Après tout, quitte à gueuler dans la vie, autant continuer à le faire sur un terrain de football. Dommage pour lui, il n’a pas eu la même réussite que sur le pré puisque ses passages au poste de sélectionneur bulgare, coach du CSKA Sofia, Celta Vigo ou encore en Afrique du Sud se sont tous soldés par des échecs.

Moins talentueux que l’ami Hristo, Juan Antonio Pizzi mène sa vie d’entraîneur comme il gérait son CV de joueur : on ne s’attarde nulle part et on voyage. Depuis 2005, Pizzi a posé son cul sur des bancs argentins, péruviens, chiliens, espagnols et mexicains puisqu’il gère le FC Leon depuis un an. Enfin, la mobylette Emmanuel Amunike a choisi de prendre en main l’avenir des jeunes Nigérians des U17, quadruples champions du monde de leur catégorie et tenants du dernier titre, alors que la prochaine édition aura lieu cette année au Chili.

Banc

José Mourinho (Chelsea) Óscar García (ex-Watford, Maccabi Tel-Aviv) Fernando Couto (Ex-Sporting Braga, assistant) Albert Celades (Espagne U21)
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