ACTU MERCATO
15 choses à savoir sur David Luiz
De la nouvelle recrue du PSG, on connaît : sa touffe de cheveux et ses prises de risque balle au pied. Mais David Luiz est aussi un homme qui aime beaucoup Dieu, les cerfs-volants, les jeux d'arcade, et dont la carrière a été tout sauf un long fleuve tranquille.
– Comme Denilson, David Luiz vient de Diadema, l’un des quartiers les plus dangereux de São Paulo. « J’ai perdu beaucoup de mes amis. Ils ont été tués ou sont encore en prison. À l’époque, il n’y avait pas beaucoup d’autres alternatives quand tu grandissais à Diadema » , raconte l’ancien fantaisiste du Betis Séville et de Bordeaux dans le dernier So Foot. Pas le quartier idéal pour grandir, donc.
– Le petit David a connu une croissance tardive. Un retard qui va pousser le FC São Paulo à ne pas le conserver dans ses équipes de jeunes. « On m’a dit là-bas que je ne grandirais pas. Et regardez, je mesure 1m89 aujourd’hui. Pas de loin de 2m avec les cheveux. » Oui, David est marrant.
– Décrit comme un enfant très actif, ses parents l’inscrivent aussi au tennis et au judo, un sport qu’il va pratiquer jusqu’à ses 14 ans.
– C’est à cet âge que le Vitória Bahia lui propose d’intégrer son centre de formation à 1500 kilomètres de ses parents. Un déchirement et un sacrifice pour une famille qui ne roule pas sur l’or comme le raconte sa mère. « David a dit avant de partir : « Maman, un jour, je vais te rembourser ce billet. Et même dix fois son prix. » Il a plus que tenu sa promesse. » Oui, David aime aussi beaucoup sa maman.
– Quand il a aligné son Brésilien comme numéro 6 avec Chelsea, José Mourinho s’est vu reprocher de mettre un défenseur de plus. À l’origine, David Luiz est bien un milieu de terrain. Un bon ? C’est une autre histoire. « Comme numéro 6, il avait beaucoup de difficultés, resitue João Paulo Sampaio, le responsable de la formation du Vitória. Il ne savait pas jouer en retrait par exemple, et perdait beaucoup de ballons. À ce moment-là, il était le plus souvent remplaçant. »
– Le déclic va venir quand il doit remplacer à 17 ans un défenseur du Vitória blessé. « L’entraîneur m’a demandé si je pouvais jouer en défense centrale, je lui ai répondu que j’étais prêt à évoluer à n’importe quelle position. J’ai tout de suite trouvé mes marques à ce poste et l’entraîneur des pros a fait appel à moi. » On connaît la suite.
– À Benfica, on le surnomme « Macarrao » (macaroni à cause de ses bouclettes). Sur ses cheveux, il explique : « C’est naturel, je le ai laissés pousser huit mois pour arriver à ce résultat. Je n’aime pas ma tête avec les cheveux courts, je les coupe le moins possible. Malheureusement, j’ai peur de les perdre un jour, parce que mon père a une belle calvitie. »
– En attendant ses débuts avec le PSG, le Parc des Princes reste un mauvais souvenir pour le Brésilien et on ne parle pas seulement du csc en Ligue des champions en avril dernier. Il y a sept ans, le 8 mars 2007, le Brésilien portait les cheveux courts. Le PSG accueillait Benfica en huitième de finale aller de la défunte Coupe de l’UEFA. Il s’en souvient. « J’entre à la 36e minute. Sur la première action, Pauleta centre, j’essaye de tendre la jambe pour dévier le ballon, mais je le rate. Le ballon rebondit et termine au fond. Seconde action, le type (Bonaventure Kalou, ndlr) me dribble dans la surface, il centre et but. Deux buts pour ma gueule en quatre minutes. Je me suis dit : « Dès demain, on rentre au Brésil. » » On oublie un peu vite le niveau de Bonaventure Kalou à l’époque.
– À l’époque de Benfica, David Luiz aime écumer les parcs de Lisbonne avec l’un de ses 29 cerfs-volants. Une passion qui remonte à l’enfance. « J’ai commencé ma collection avec mon père. Il me les achetait ou on les fabriquait nous-mêmes » .
– Comme Kaká et Lúcio, Luiz est un athlète du Christ, un vrai. « Ma foi me donne le courage d’entrer sur le terrain et d’être un meilleur joueur. Elle me donne la force et l’inspiration. » Quand on lui parle de son futur et d’un éventuel départ pour le Barça, il répond : « Tout dans nos vies appartient à Dieu. Il a déjà tracé la route pour nous. » Est-ce que Dieu connaît le prix réel de ton transfert au PSG ?
– Il est sorti pendant un moment avec Sara Madeira, une étudiante dentiste. Sara a préféré rester à Lisbonne terminer ses études et la distance a eu raison de leur relation.
– Lors de son interminable disette devant le but, Fernando Torres est soutenu par David Luiz. Avant chaque coup d’envoi, ce chrétien tendance évangéliste s’adonne à un « rituel de chance » auprès de l’attaquant. Consistant à toucher le front et à prononcer quelques mots, la scène en question doit permettre de ramener des ondes positives et de la réussite autour de Torres. On va dire qu’il a fait ce qu’il a pu.
– Gary Neville fraîchement reconverti en consultant langue de pute balance a un jour balancé qu’il jouait « comme si que son cerveau était contrôlé par un enfant de 10 ans à la Playstation » . Bonne vanne Gary.
– Entraîneur des gardiens de Chelsea, Christophe Lolichon décrit la nouvelle recrue du PSG comme un bon camarade, mais avec son petit caractère quand même. « C’est quelqu’un qui aime rire, qui aime le soleil. C’est quelqu’un qui vous met de la chaleur, du rire, dans le vestiaire comme personne. Mais pour tout ça, il faut qu’il soit bien psychologiquement parce qu’il peut aussi faire la tête comme un adolescent qui n’a pas eu une décision favorable. Il peut être un gros boudeur. Ça peut être un mauvais résultat, une déception professionnelle. »
– À Londres, il a transformé l’un des étages de son appartement donnant sur la Tamise en salle de jeux d’arcade. « Quand j’étais petit, je n’avais même pas une pièce de monnaie sur moi pour y jouer quand je traînais au centre commercial. Maintenant, je possède ces jeux chez moi. » Elles vont être sympas, les soirées Daytona avec Zlatan et Thiago Silva.
Par Alexandre Pedro