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10 raisons de ne pas croire au PSG
Après un bon début de saison, Paris se traîne. Amoindri par les blessures (Erding, Hoarau, Camara) et avec un effectif épais comme un sandwich SNCF, ça ne devrait pas s'arranger. Voici pourquoi.
1 – Ben justement, parce qu’ici, c’est Paris
Les tribunes Boulogne et Auteuil ont beau le répéter à chaque match, ça ne suffit pas à faire peur aux adversaires. Depuis la fin de l’ère Canal+/Denisot, le PSG a connu une dégringolade quasi ininterrompue. La seule saison vraiment cohérente du club (2e place en championnat, victoire en Coupe de France) remonte à 2003-2004, sous la poigne de fer de coach Vahid. Autant dire une éternité.
2 – Pas les moyens de ses ambitions
Antoine Kombouaré juge son équipe « largement capable » de finir dans le Top 5. On a le droit de ne pas être d’accord avec lui. Le mercato estival a une nouvelle fois montré que Paris n’a plus un kopeck en poche. Il a pu recruter un attaquant de qualité (Erding), et c’est presque tout. Coupet et Jallet ayant été choisis dans la catégorie des joueurs “pas trop chers”. Les prêts de Rothen et Kezman fin août, qui n’étaient certes pas candidats au Ballon d’Or 2009, ont trahi le désir des dirigeants d’alléger la masse salariale. Dans un entretien accordé jeudi au Parisien, le président Robin Leproux reconnaît d’ailleurs qu’il faudrait 20 millions d’euros de budget en plus chaque saison. De quoi s’offrir 3-4 bons éléments ?
3 – Quasiment pas de remplaçants
Si le onze type tient à peu près la route, la catastrophe guette à la moindre blessure. Face à Toulouse, le duo de fortune Giuly-Luyindula a rappelé qu’il pouvait jouer trois jours sans marquer. Les jeunes Sankharé et Ngoyi semblent encore un peu courts, tandis que Traoré, chaque fois qu’il est aligné, fait… du Traoré.
4 – Une défense qui fait peur
Confier les clés de l’axe central à un gaillard de 19 ans, en l’occurrence Mamadou Sakho et sa crête magique, fallait y penser. Avec une mauvaise foi hallucinante, Sébastien Bazin et Antoine Kombouaré ont expliqué l’été dernier qu’ils n’avaient pas recruté Heinze pour ne pas freiner le prometteur Sakho dans sa progression. Là, on a franchement pas vu le rapport car le capitaine des Espoirs aurait beaucoup appris aux côtés de Gaby le teigneux. Entre les lignes, on a compris qu’une charnière avec deux gauchers, ça ne marchait pas. C’est pourquoi le novice Didier Deschamps s’est empressé de prendre Diawara et Heinze à l’OM. Résultat des courses, Sakho fait ce qu’il peut, pas franchement aidé par la vitesse de Traoré et l’incomparable grinta de Bourillon. Papus reviens !
5 – Un manque récurrent d’impact physique
Le constat n’a rien de nouveau mais la paire de récupérateurs Clément-Makelele apparaît bien légère dès que ça bastonne un peu. Un profil à la Alou Diarra ou à la Jérémy Toulalan ferait un bien fou dans les duels, mais ça coûte trop cher.
6 – Une créativité déficiente
Les Parisiens nous répètent en chœur qu’ils développent un jeu agréable. Cette stratégie de com’ ne correspond pas tout à fait à la réalité. Hormis un match très abouti au Parc face à Lyon, les déplacements à Monaco, Lorient ou Toulouse, comme la réception de Nancy dévoilent des défauts récurrents : un manque criant d’efficacité offensive et défensive mais surtout une créativité en berne. Au PSG, presque tout repose sur les inspirations de Sessegnon. Mais quand le Béninois est dans un jour sans ou qu’il n’ose plus se lancer dans des séries de dribbles, Paris ne crée plus de décalages.
7 – Pas une folle envie
Grâce à la venue d’Antoine Kombouaré, on pensait que les joueurs allaient enfin former une bande de potes aussi soudée que solidaire. Entre virées en familles en forêt de Saint-Germain-en-Laye et repas conviviaux à l’Hippopotamus de Rueil-Malmaison. Sur le terrain, cette bonne ambiance supposée ne se traduit pas par une combativité de tous les instants.
8 – Le dernier quart d’heure fatal
Baisse physique ou erreurs de concentration ? Le PSG version 2009-2010 se fait trop souvent punir en fin de rencontre (Montpellier, Monaco, Lyon, Toulouse).
9 – Parce que l’OM se profile
« Au niveau du jeu, on va rencontrer une équipe fabuleuse avec un effectif de dingue et un coach que j’apprécie et respecte » . On le savait déjà, Grégory Coupet aime tout le monde. Mais avant d’aller au Vélodrome dimanche soir, ses propos ne ressemblent pas à un discours de vainqueur. Heureusement, Robin Leproux nous assure que son équipe se déplace à Marseille « pour gagner » . Il valait mieux le préciser.
10 – Parce qu’un miracle ne se produit pas tous les ans
La saison dernière, précisément le 26 octobre 2008 (10e journée), Paris s’était imposé 4-2 au Vélodrome, avec talent, réalisme et réussite. Il faudra au moins ça pour récidiver.
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