le 02/11/2018 à 20:45
Ligue 1
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La précocité
Alors qu’il allait sur ses 19 ans, Presnel Kimpembe a eu un joli cadeau d’anniversaire un jour plus tôt en étant présent sur la feuille de match du Trophée des champions 2014 face à Guingamp. En revanche, Presko devra attendre le 17 octobre 2014 et un match de Ligue 1 contre le RC Lens au Stade de France pour disputer ses premières 16 minutes (et les seules de sa saison) en pro avec le PSG. Le tout à 19 ans, 2 mois et 4 jours. Un âge qui fait doucement rire Stanley Nsoki qui a, lui, disputé son premier match avec Paris (face à Caen le 20 décembre 2017) à 18 ans, 8 mois et 11 jours. Inutile de préciser qu’il a déjà joué sept rencontres alors qu’il a encore 19 ans quand Kimpembe n’avait disputé qu’un match avant ses 20 ans.
L’équipe de France
Presnel Kimpembe a beau être champion du monde avec l’équipe de France, le défenseur parisien a longtemps vu les Bleus le snober lorsqu’il était plus jeune. D’ailleurs, le natif de Beaumont-sur-Oise était à deux doigts de rejoindre les rangs de la République démocratique du Congo (pays de son père) avec lequel il a d’ailleurs disputé une rencontre avec les U20 en 2014. C’est donc un an plus tard, en 2015, que Kimpembe porte pour la première fois la tunique des Bleus avec les U20. La même année, Stanley Nsoki faisait lui le bonheur de l’équipe de France U16, avant de faire celui des U17, des U19, des U20 et d’ici quelques semaines des U21, avant d’être champion du monde avec les Bleus en 2022. Avec lui sur la pelouse et Presnel Kimpembe en remplaçant ambianceur.
La polyvalence
Si Presnel Kimpembe a déjà dépanné au poste de latéral gauche, le porteur d’enceinte de l’équipe de Didier Deschamps n’en reste pas moins un défenseur central. Et même un défenseur central gauche puisque son pied droit lui sert surtout à monter dans son 4×4. En face, Stanley Nsoki joue le plus souvent arrière gauche, mais peut aussi se montrer solide dans l’axe comme il l’a prouvé face à l’OM lors du dernier Classique. Mieux, Nsoki a fait une grosse partie de sa formation au poste de sentinelle où il était préféré à Matteo Guendouzi, aujourd’hui à Arsenal. Il faudrait peut-être le dire à Thomas Tuchel qui cherche encore son numéro 6.
Le palmarès chez les jeunes
Comme Presnel Kimpembe, Stanley Nsoki a remporté la Coupe de France, la Coupe de la Ligue, la Ligue 1 et le Trophée des champions. Sauf que « Stan the Man » a une ligne en plus : un championnat de France U19 remporté en 2016. Et il aurait même pu ajouter une Youth League si Paris ne s’était pas incliné en finale face à Chelsea (1-2). Les jaloux diront que ce trophée en U19 n’a été obtenu que grâce aux buts d’Odsonne Édouard. Les vrais, eux, savent que c’est grâce à la muraille Stanley Nsoki.
Les passes décisives
85 : c’est le nombre de rencontres de Presnel Kimpembe avec le Paris Saint-Germain. 1 : c’est le nombre de passe décisive réalisée par le Maestro. Un chiffre maigre qui fait bien rire Stanley Nsoki qui n’a eu besoin que d’une titularisation contre Monaco en Trophée des champions pour dépasser son aîné avec deux offrandes pour Christopher Nkunku et Timothy Weah.
Le choix des photos sur les réseaux sociaux
Une photo en train de jongler à l’entraînement par-ci. Un selfie avec Alban Lafont en équipe de France U20 par-là. Non, Stanley Nsoki n’est pas vraiment ce qu’on peut appeler un influenceur sur les réseaux sociaux où il se contente du minimum. Tout le contraire de Presnel Kimpembe qui est né avec une enceinte dans une main et un téléphone qui filme et photographie tous ses faits et gestes dans l’autre. Oui, mais voilà, à force de balancer photo sur photo, Presko fait parfois un flop comme lorsqu’il mettait des émoticônes flammes pour décrire le Parc des Princes avec une photo de lui devant le kop de… Saint-Étienne. Une erreur fatale que n’aurait jamais pu commettre Nsoki.
La finition
Sur
FIFA 19, Stanley Nsoki ne fait pas le poids face à Presnel Kimpembe avec son 64 de moyenne générale contre 83 pour le Maestro. Une différence un brin exagérée, mais Nsoki peut toujours se targuer d’être plus fort que son aîné en centre (63 contre 62) en dribble (63 contre 58) et surtout, en finition (34 contre 31). Il faut dire que PK3 n’a pas mis le moindre pion en 85 rencontres avec le Paris Saint-Germain. Ce qui ne fait pas beaucoup.
Les duels avec un ailier au pied gauche magique
Pour son premier match en Ligue des champions, Presnel Kimpembe avait impressionné le public du Parc des Princes en bouffant Lionel Messi lors de la victoire 4 à 0 du Paris Saint-Germain face au Barça en février 2017. Oui, mais voilà, les statistiques sont formelles : si visuellement Presko a dégainé
une prestation XXL, il n’a en réalité récupéré que deux ballons. Lui aussi opposé à un ailier au pied gauche magique lors du récent Classique – Florian Thauvin en l’occurrence –, Stanley Nsoki a fait bien mieux en récupérant pas moins de six ballons dans les pieds des adversaires. Et c’est qui le lion maintenant ?
Le Scrabble
Kimpembe a beau avoir un K et deux P dans son nom, Presnel Kimpembe ne rapporte « que » 32 points au Scrabble. Costaud, mais bien moins impressionnant que Stanley Pierre Nsoki (de son nom complet) qui offre lui 39 points. Et encore, c’est sans compter le mot compte triple.
La démocratie
Utilisé par Thomas Tuchel durant la préparation estivale, Stanley Nsoki, dont le premier contrat pro tardait à être signé, a vu plusieurs clubs – dont l’Olympique de Marseille – se renseigner à son sujet. Et alors que le défenseur polyvalent réfléchit à son avenir tout en étant en pourparlers avec les dirigeants du Paris Saint-Germain, cette brute de Presnel Kimpembe est passée outre la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen pour imposer sa politique de la terreur en agrippant Nsoki par le cou pour l’empêcher de signer à l’OM. Et si finalement cela a fonctionné puisque
Stanley a signé son premier contrat pro, Presnel va vite s’en mordre les doigts lorsque son cadet va lui voler sa place de titulaire. Karma.
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