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  • Mondial des clubs – Tout Puissant Mazembe/Sanfrecce Hiroshima

10 choses à savoir sur Sanfrecce Hiroshima

Par Régis Delanoë
5 minutes
10 choses à savoir sur Sanfrecce Hiroshima

C’est au Japon que se déroule cette année la Coupe du monde des clubs. L’occasion pour le champion national, Sanfrecce Hiroshima, de participer à la plus petite des compétitions de la FIFA et de faire parler de lui, un peu. Ce club le mérite tellement.

Son nom est légendaire

Impossible de nier que le nom des clubs japonais ont la classe : Urawa Red Diamonds, Yokohama Marinos, Nagoya Grampus, Vissel Kobe, Gamba Osaka… Sanfrecce Hiroshima aussi, ça claque bien, d’autant plus quand on connaît l’histoire de ce « Sanfrecce » . En fait, ce n’est pas vraiment un mot, mais l’union de deux mots japonais : « san » , qui veut dire « trois » , et « frecce » , qui veut dire « flèches » . C’est en fait une référence à un héros légendaire de la région d’Hiroshima, nommé Mori Motonari. C’était un daimyo, un de ces nobles de l’époque féodale resté fameux pour cette parabole des trois flèches. La légende veut que Motanari donna à trois de ses rejetons une flèche chacun et leur dit de la briser. Quand ce fut fait, il leur montra trois nouvelles flèches et leur demanda de les briser ensemble. Les trois échouèrent chacun leur tour. Conclusion : il est facile de briser une flèche mais non trois ensemble. Moralité : l’union fait la force. Pour un club de football, c’est cohérent.

Il a survécu à la bombe atomique

Sanfrecce Hiroshima est né Toyo Kogyo Syuku Club en 1938. Nombre de membres des premières équipes du club de la ville ont donc fait partie des victimes du bombardement atomique du 6 août 1945, qui a été suivi trois jours plus tard par le bombardement de Nagasaki. À Hiroshima, il y eut entre 95 000 et 166 000 victimes recensées. Une atrocité pour faire définitivement capituler l’empereur japonais, sans autre objectif ni cohérence. Le choix s’est porté sur Hiroshima, car c’est une ville historique, peuplée à l’époque d’environ 250 000 habitants. Militairement, ce n’était pas une cible stratégique, le malheur a fait que le ciel était dégagé en ce jour d’été, au moment où l’équipage d’Enola Gay survola la ville et largua « Little Boy » , transformant pour toujours son destin et celui des survivants.

Il est la propriété de Mazda

Le puissant motoriste japonais a son siège social historique à Hiroshima et est propriétaire du club de la ville. Entre 1981 et 1992, celui-ci avait même été renommé « Mazda Sports Club » , dans la plus pure tradition japonaise de l’époque (la concurrence s’appelait alors Mitsubishi Motors, Hitachi SC, Yamaha Motors, Nissan Motors…). Ce n’est qu’à partir de la création de la J-League au début des années 90 que le club s’est appelé Sanfrecce Hiroshima, mais le groupe Mazda est toujours aux manettes.

C’est un club historique

Ça fait maintenant 60 saisons que le club évolue en élite du football japonais, que celle-ci s’appelle Japan Soccer League ou désormais J-League. Il est l’un des dix clubs à avoir décidé la création de cette J-League en 1993, dont il a disputé 21 saisons sur 23 (deux brefs épisodes à l’ombre, en 2003 et 2008). Vainqueur de cinq titres dans le balbutiant premier championnat professionnel mis en place dans le pays dans les années 60, Sanfrecce Hiroshima a dû attendre 2012 pour connaître la joie d’un nouveau titre national. Deux autres sacres ont eu lieu depuis, en 2013 et cette année.

Il a vu passer quelques personnalités

La plus fameuse star étrangère à avoir joué pour Hiroshima est Ivan Hašek, débarqué là en 1994 après avoir fait le bonheur du RC Strasbourg. C’était au début de la J-League, au moment où les investisseurs mettaient le paquet pour faire venir du beau linge et donc attirer le public. Puis il y a eu, comme dans tout le Japon, une palanquée de Brésiliens, dont César Sampaio en 2003 et 2004. Aujourd’hui, la star est locale et se nomme Hisato Sato, 33 ans, au club depuis une décennie. Il est le co-meilleur buteur de l’histoire de la J-League avec 157 buts. Deux joueurs étrangers sont aussi dans l’effectif : le Croate Mihael Mikić, installé depuis 2009, et le Brésilien Douglas, prêté par un autre club du coin, grand artisan du titre de champion du Japon acquis cette saison avec ses 21 buts inscrits.

Deux jumeaux à près de 1000 matchs dans l’effectif

Petite curiosité dans l’effectif : il compte les jumeaux Koji et Kazuyuki Morisaki. Ce sont de véritables figures du club avec une quinzaine de saisons de fidélité pour les deux et, tenez-vous bien, pas loin de 1 000 matchs officiels disputés pour Sanfrecce à eux deux.

C’est une équipe de petits malins

Les joueurs de Sanfrecce sont les rois des combinaisons à la con sur coups de pied arrêtés. Parfois, ça fonctionne, parfois moins. Mais, au minimum, ça fait le buzz.

Vidéo

Leurs célébrations de but sont folles

Décidément très rigolos, les petits Violets font également très fort lorsqu’il s’agit de fêter des buts. Des célébrations complètement dingues, comme des tableaux à base de partie de pêche, de balade en vélo ou de soirée bowling. C’est quand même nettement plus marrant que la glissade sur les genoux à la Ronaldo…

Il est le club japonais en forme du moment

Trois titres lors des quatre dernières saisons, c’est la performance réalisée par la formation d’Hiroshima depuis 2012. Il y a seulement eu un creux en 2014 qui a bien failli être comblé par l’obtention d’une coupe nationale. L’aventure s’est néanmoins arrêtée en finale face à Gamba Osaka. Cette saison, Sanfrecce termine avec le meilleur bilan offensif et le meilleur bilan défensif de la J-League. Son titre ne souffre aucune contestation, même s’il a fallu aller chercher Urawa Red Diamonds, longtemps leader.

Son expérience internationale est très limitée

Grâce à ce titre national acquis récemment, Sanfrecce Hiroshima a été invité à participer à ce Mondial des clubs, le Japon étant le pays-hôte. Il s’en est pour l’instant bien tiré en éliminant lors du match de barrage Auckland City (2-0), qui représentait la faible confédération d’Océanie. Face au récent champion d’Afrique, l’expérimenté Tout Puissant Mazembe, ça risque d’être une autre histoire, d’autant que l’équipe japonaise ne connaît pas beaucoup ce genre d’enjeux internationaux. Ses seules expériences en la matière sont en Ligue des champions asiatique, et la meilleure performance est un huitième de finale perdu lors de l’édition 2014… Le vainqueur de ce match entre le Tout Puissant et Hiroshima aura l’honneur d’affronter River Plate.

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Par Régis Delanoë

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