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10 anciens de l’OL, 10 souvenirs européens de Gerland

Par Gaspard Manet
8 minutes
10 anciens de l’OL, 10 souvenirs européens de Gerland

Dix anciens joueurs de l'OL livrent leur meilleur souvenir européen de Gerland. Featuring Pat Müller, Sidney Govou, Éric Carrière et même Bryan Bergougnoux.

Sidney Govou

Lyon 3–0 Bayern Munich // 6 mars 2001

« Je ne vais pas être original, mais c’est mon premier match de Ligue des champions en tant que titulaire et je mets un doublé, donc, forcément, ça marque (rires). Il me semble qu’il y a un concours de circonstances qui m’amène à jouer car Steve (Marlet) est suspendu et que Tony (Vairelles) n’est plus trop dans les petits papiers du coach. Sur le coup, je n’avais pas vraiment eu la pression, c’est d’ailleurs sûrement ça qui m’a permis de réaliser un bon match. Je pense même que mes coéquipiers avaient plus la pression pour moi (rires). Je me rappelle qu’au retour aux vestiaires, tous les anciens me disaient : « Ne t’enflamme pas, reste comme tu es », même si moi, je n’avais pas l’impression de m’enflammer (rires). Ce qui rend le truc encore plus fort, c’est qu’en face, c’était vraiment le gros Bayern. D’ailleurs, ils gagnent la coupe en fin de saison, donc bon… Tout le stade était en transe, c’était vraiment formidable. Encore aujourd’hui, tous les supporters que je croise me parlent de ce match, donc j’imagine que c’est quelque chose qui les a également marqués. »

Frédéric Née

Lyon 3–0 Bruges // 6 décembre 2001

« Je n’ai pas eu l’occasion de disputer énormément de matchs européens à Gerland, mais il y en a un qui m’a particulièrement marqué, c’est le match retour face à Bruges, en 2001. On avait totalement raté le match aller (défaite 4-1), mais on y croyait quand même, on avait vraiment à cœur de se racheter et on savait qu’on était capables de faire de belles choses. On devait impérativement gagner 3-0 pour se qualifier, on a réussi à rapidement marquer les deux premiers, mais le troisième a un peu tardé à arriver. Et puis finalement, dans les arrêts de jeu, Sonny a inscrit le troisième (le Brésilien réalise le triplé ce jour-là) et là, ça a été une véritable délivrance, un moment incroyable avec une grosse communion avec le public. C’est le genre de match à part où l’émotion est énorme. »

Éric Carrière

Lyon 3–3 Inter Milan // 22 octobre 2002

« Le premier souvenir qui me vient comme ça, c’est le match contre l’Inter où l’on fait 3-3, en 2002. C’était vraiment une rencontre spectaculaire, marquée par le but d’anthologie de Sonny Anderson. C’est un but qui m’a vraiment marqué, car on avait fait une action collective de grande classe, on s’était tous parfaitement compris dans les déplacements, et puis bon, derrière ça finit en lucarne, donc c’est toujours mieux(rires). C’est un match où on avait réussi à hisser notre niveau de jeu face à une belle équipe de l’Inter. J’ai le souvenir que l’on avait réussi une superbe performance collective, avec beaucoup de passes, j’aimerais bien revoir les stats d’ailleurs, mais je pense que les supporters présents ce jour-là au stade doivent encore s’en souvenir. Après, ça reste un match de poules où l’on fait 3-3, donc c’est sûr que les supporters lyonnais ont vécu d’autres émotions bien plus fortes derrière, mais cette rencontre fait quand même partie de celles qui comptent, je pense. »

Bryan Bergougnoux

Lyon 5–0 Sparta Prague // 8 décembre 2004

« Mon plus beau souvenir, ça reste forcément le match où j’ai marqué. C’était contre le Sparta Prague, on était beaucoup de joueurs du centre de formation ce soir-là. Et en plus, c’était le 8 décembre, et à Lyon, c’est vraiment une date particulière, puisque c’est la Fête des Lumières. On menait déjà 4-0 et dans les arrêts de jeu, Antho Réveillère me lance en profondeur, je réussis un bon contrôle et j’arrive à marquer, enfin, car j’avais tout tenté jusque-là sans y parvenir (rires). Mon meilleur pote était dans les tribunes ce jour-là, donc j’avais prévu le coup et j’avais mis exprès deux maillots pour aller lui en filer un, mais il y a une dame qui a attrapé le maillot avant lui, donc il lui a laissé… Je lui ai gardé le deuxième, du coup (rires). Ça reste vraiment un souvenir particulier, surtout que je n’avais toujours pas marqué en championnat, c’était vraiment mon premier but et de le mettre en Ligue des champions, à domicile et en plus un 8 décembre, je ne pouvais pas rêver mieux. »

Philippe Violeau

Lyon 3–0 Spartak Moscou // 5 décembre 2000

« Ce qui me vient tout de suite à l’esprit, c’est lorsque l’on reçoit Moscou, en 2000. Je me souviens que c’est la rencontre qui avait, en partie, révélé Sidney Govou qui avait fait un match extraordinaire lors de son entrée en jeu. Tout était réuni : une belle ambiance, un score flatteur, tout s’est passé à merveille ce jour-là. Ce n’était pas un match évident. De toute façon, tous les matchs de Ligue des champions sont souvent très difficiles à négocier, et là, on avait livré une rencontre très solide. En plus, ça fait partie des premiers matchs de Ligue des champions de l’OL, donc tout ça était un peu nouveau pour nous comme pour le public, ce qui fait que l’ambiance était particulière. Et face à une grosse équipe de Moscou, toute l’équipe avait répondu présente en livrant le match presque parfait, le genre de match super, où tout se passe encore mieux que prévu. »

David Linarès

Lyon 3–0 Bayern Munich // 6 mars 2001

« Lyon-Bayern, avec le fameux doublé de Sidney ! On gagne quand même 3-0 face au futur gagnant de la compétition et surtout, on l’a fait avec la manière. On avait su mettre beaucoup d’engagement et beaucoup de rythme d’entrée, car on était vraiment entrés dans cette partie avec beaucoup d’envie. Le match s’est déroulé de manière très simple, comme si tout s’enchaînait normalement. À l’époque, l’équipe n’avait pas encore de prestige sur la scène européenne, même si un ou deux ans avant, on avait fait un beau parcours en C3, où on perd de justesse en quarts de finale contre Bologne, mais on avait encore tout à prouver, ce qui rend ce résultat encore plus beau. Pour tous les matchs européens, Gerland a toujours répondu présent. On se sentait vraiment chez nous quand on jouait là-bas, d’autant que pour ceux qui, comme moi, étaient issus du centre, c’était encore plus fort de jouer de grands matchs dans ce stade. »

Benoît Pedretti

Lyon 3–0 Real Madrid // 13 septembre 2005

« Le plus beau, c’est clairement la fois où on gagne 3-0 contre le Real Madrid. Ce soir-là, il y avait tout ce dont tu peux rêver pour un beau match : un grand adversaire, un stade en feu et une qualité de jeu incroyable. Les atmosphères de Ligue des champions sont toujours différentes, mais là, c’était encore plus particulier. Avant le match, on était confiants, car on connaissait nos qualités, mais de là à imaginer mettre 3-0 au Real… Si vous regardez le but de Sylvain Wiltord, c’est une action extraordinaire dans sa construction. C’était vraiment une très grande soirée. Des matchs comme ça, où tu gagnes contre un grand d’Europe et qu’en plus, tu les domines et qu’il n’y a rien à dire, c’est merveilleux, tout simplement… »

Jérémie Bréchet

Lyon 1–0 Olympiakos // 7 novembre 2000

« C’était le dernier match de la première phase de poules et il fallait absolument qu’on gagne pour se qualifier pour la seconde phase, car à l’époque, il y avait encore deux tours. Si mes souvenirs sont bons, c’est Pierre Laigle qui marque le seul but du match et qui nous qualifie. Ce n’est pas tant la qualité du match en lui-même qui me fait choisir cette rencontre, c’est plus la joie que l’on avait ressentie à se qualifier pour le second tour. C’était vraiment une énorme satisfaction. Je me rappelle vraiment du bonheur qui était le mien à la fin du match. Je ne me rappelle plus trop de l’ambiance de ce jour-là, car ça commence à dater, mais de toute façon, le public de Gerland répondait toujours présent pour ce genre de rencontres. »

Steve Marlet

Lyon 3–0 Spartak Moscou // 5 décembre 2000

« Je n’ai plus trop de souvenirs, car ça va faire quinze maintenant (rires), mais comme ça, je dirais le match contre le Spartak. Je me souviens de cette victoire, car on avait fait un bon match et puis j’avais marqué un but, donc ça aide à s’en souvenir (rires). On avait vraiment réalisé une rencontre complète, donc c’était une belle satisfaction. En plus, le public était super chaud, ça avait été une très belle fête. Le club commençait à s’installer petit à petit sur la scène européenne, mais c’était encore quelque chose de nouveau, donc chaque fois que l’on jouait à domicile, le public était énorme et c’étaient de belles fêtes à chaque fois. De très beaux moments. »

Patrick Müller

Lyon 2–0 Real Madrid // 13 septembre 2006

« Je pense au match contre le Real Madrid, en 2006. J’étais revenu au club en janvier après un an et demi à l’étranger, et je n’étais pas trop titulaire depuis mon retour, que ce soit en championnat ou en Coupe d’Europe. Et là, alors qu’on joue le Real, Gérard Houllier vient me voir dans ma chambre l’après-midi du match pour me dire que j’allais commencer titulaire. Sur le coup, j’ai tout de suite pensé au match de la saison d’avant où ils avaient gagné 3-0 contre le Real, et vu qu’il n’y avait presque pas eu de changement dans l’équipe à part moi, je me suis dit que s’il y avait un résultat négatif, ça allait être pour ma gueule (rires). Et puis finalement, ça s’est super bien passé, puisqu’on a gagné 2-0. Et battre une telle équipe, ça reste forcément un bon souvenir, c’est presque un rêve au vu de leur palmarès. Même si l’équipe qu’on avait à l’époque était très forte. Je pense qu’on était capable de gagner la Ligue des champions. Dans tous les cas, on pouvait battre n’importe qui et c’est ce qu’on a prouvé lors de ce match. »

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