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Ada Hegerberg a l’impression de perdre son « identité de footballeuse »
Elle nous avait manqué.
Tenue éloignée des terrains depuis le 19 janvier 2019, Ada Hegerberg avait disparu des radars. La première Ballon d’or de l’histoire du football féminin se concentrait depuis sur sa guérison, plus longue que prévue. Après s’être rompu le ligament croisé du genou droit, l’attaquante de 25 ans a dû ensuite se faire opérer pour une fracture de fatigue au tibia. « Au début, j’avais une rééducation à faire, mais je n’étais pas prête pour en faire une deuxième ! (Rires.) C’était un vrai coup dur, confie-t-elle ce mercredi à L’Équipière. J’aurais été vite de retour sur le terrain si je n’avais pas eu le tibia. Après l’opération, il me faut du temps pour que l’os se solidifie. Il faut que je puisse garder un certain équilibre, mettre du poids sur cette jambe, mais ne pas aller trop vite dans le processus de reprise. » L’internationale norvégienne, qui ne souhaite pas se précipiter, n’a donc pas encore annoncé de date de retour.
Si elle reprend doucement le chemin des terrains, cette convalescence a marqué la joueuse de l’OL qui était au sommet depuis ses 20 ans. « C’est très bizarre. Petit à petit, j’ai eu l’impression de perdre un peu mon identité de footballeuse, raconte-elle. J’ai vécu quelque chose de tellement particulier. À mon retour, je ne serai ni la même femme ni la même joueuse. » Ada n’a en tout cas pas perdu son sens des revendications. Interrogée sur l’attractivité du championnat français, elle reconnaît que des efforts doivent encore être fournis pour que le football féminin plaise au public. « Si t’allumes ta télé et que tu vois un terrain pourri, ça ne donne pas envie, et le jeu sera pourri aussi. Il y a des terrains en D1 qui ne sont pas acceptables, dénonce-t-elle. Il faut que les conditions soient meilleures. On ne peut pas forcer les gens à regarder les matchs, mais on peut leur donner envie. »
La talent d’Ada Hegerberg sur un terrain de foot, ça, ça donne envie.
TB